Les résultats du référendum de dimanche au Congo-Brazzaville ont été publiés ce mardi matin 27 octobre. Selon les résultats officiels, les électeurs ont dit «oui» à une nouvelle Constitution, un texte qui pourrait permettre au président Denis Sassou-Nguesso de briguer un nouveau mandat à la présidentielle de l’année prochaine. L'opposition congolaise parle de « tripatouillages ». La France « prend note du résultat », a commenté laconiquement le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal.

Selon les résultats publiés ce mardi matin, le « oui » l’emporte à une écrasante majorité. C’est le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, Zéphirin Mboulou, qui les a annoncés sur la radio et la télévision publique : d’après ces résultats officiels globaux, le taux de participation se situe au-delà de 72 %. Le « oui » l’emporte donc largement avec 92,2 %, contre seulement 07,73 % des suffrages pour le « non ».

Le « non » n’est arrivé en tête dans aucun des départements du Congo. Le ministre de l’Intérieur a précisé que le vote n’avait pas eu lieu -pour diverses raisons - dans au moins cinq sous-préfectures, toutes situées dans le sud du pays.

Indignation de l'opposition

Pour le ministre de la Communication, Thierry Lézin Moungalla, ce taux de participation supérieur à 72 % est excellent compte tenu des conditions politiques et sécuritaires dans lesquelles le vote s’est déroulé. Le ministre rend hommage à la maturité politique du peuple congolais. Une ère politique nouvelle va donc s’ouvrir dans le pays, estime-t-il.


De son côté, l’opposition, qui avait lancé un mot d'ordre de boycott, dénonce ces chiffres. Clément Mierassa parle de « tripatouillages ». Ce leader du front républicain anti-référendum estime qu'au vu de la faible participation consatée dimanche, « le fait d'annoncer un taux de participation de 72 % est scandaleux ». Pascal Tsaty Mabiala, autre leader de l'opposition, appelait dès hier, dimanche, ses militants à poursuivre la désobéissance civile. Quant à Guy Brice Parfait Kolela il jugeait que la participation n'avait pas dépassé trois pourcent.

Les journalistes d'agences ainsi que ceux de RFI ont constaté dimanche une très faible mobilisation dans la capitale, Brazzaville, et les données qui remontaient des provinces faisaient, elles aussi, état d'un manque d'engouement. Pour l'heure, donc, ces résultats ne risquent pas de réconcilier le pouvoir et l'opposition, ce qui inquiète la communauté internationale qui redoute que ce référendum et ses conséquences ne plongent le pays dans une nouvelle spirale de violences.

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