La RDC vient d’être dotée de 250 millions US$, en droite ligne de l’Initiative Forêt d’Afrique Centrale, CAFI. Ce, sur un total de 1 milliard US$ sollicité. A en croire notre source, toutes les formalités sont déjà terminées. Il ne reste qu’à l’argentier national, Yav Mulang Henri, d’adresser une lettre d’intention du gouvernement de la République au Conseil d’administration de CAFI pour ce premier décaissement.
Six pays d’Afrique Centrale sont donc concernés par cette initiative de protection de forêts. Notamment, le Cameroun, le Gabon, la République Centrafricaine, la Guinée Equatoriale et la République Démocratique du Congo. Le pays de Joseph KABILA est le seul à boucler une stratégie nationale en adoptant un plan d’investissement qui identifie les programmes d’activité et des réformes à mettre en œuvre pour réduire les émissions de Gaz à effets de serre.
Ce plan d’investissement, soulignent des sources proches du Ministre Yav Mulang, a été présenté devant le groupe des bailleurs des fonds constitués principalement de la Norvège, de l’UE, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Allemagne, etc. Ces derniers sont disposés à mobiliser des ressources pour financer la gestion durable des forêts d’Afrique Centrale, à travers le mécanisme REDD+, Réduction de la déforestation et de la dégradation des forêts.
Pour Henry YAV MULANG, l’Exécutif Congolais a placé la lutte contre le changement climatique au cœur de la stratégie nationale de croissance et de réduction de la pauvreté.
Déjà, le mercredi 29 septembre 2015, l’Argentier national avait signé la déclaration d’adhésion à l’initiative Forêt d’Afrique Centrale, CAFI. Cette stratégie vise à stabiliser le couvert forestier à 63,5 pour cent du territoire national à partir de 2030. Elle promeut une politique de développement durable, basée sur un équilibre entre réduction des émissions dues à la déforestation et dégradation des forêts et réduction de la pauvreté.
Rappelons que le Congo-Kinshasa représente, à elle seule, 10 pour cent des forêts tropicales mondiales après l’Amazonie, soit 70 pour cent, mieux 146 millions d’hectares de son territoire national. Aujourd’hui, cette réserve demeure pratiquement intacte et contribue à l’atténuation des changements climatiques.
D’où, cet enjeux pour la RDC qui doit se positionner par rapport aux différents financements pour la préservation des forêts dans le maintien des équilibres mondiaux de l’écosystème.
Notons que cette rencontre intervient un mois avant les Assemblées annuelles du groupe de la Banque Mondiale et du FMI à Lima au Pérou sur le changement Climat.