Au cours d’une conférence de presse tenue au Brussel Press Club Europe vendredi 23 ocotobre 2015, le parti congolais de l’opposition UDPS, Union pour la Démocratie et le Progrès Social, a lancé un ultimatum à monsieur Joseph Kabila actuel Président de la RD Congo pour qu’il s’implique dans la tenue d’un dialogue inclusif destiné à baliser le processus électoral congolais.

Dans une déclaration lue par monsieur Bruno Tshibala, secrétaire Général-Adjoint et porte parole du parti, l’UDPS a présenté son schéma de sortie de crise articulé en 6 points :

1. Le dialogue comme seule voie royale pour sortir de l’impasse politique actuelle, avec comme objectif final, dégager un consensus autour du processus électoral et ayant comme terme, septembre 2016,

2.0Procéder à une évaluation de l’élection de 2011 et en tirer toutes les leçons pour que cela ne se reproduise plus à l’avenir. Ainsi, cela pourrait amener une réconciliation.

3.S'assurer du déroulement du processus électoral actuel dans le respect de la constitution et des délais qui y sont prescrits, et il est hors de question qu’il y ait un quelconque glissement du processus électoral,

4.Implication de la communauté internationale, le Président de l’UDPS a saisi pour cela le Secrétaire Général de l’ONU afin de lui demander de désigner un facilitateur international,

5.La recomposition de la CENI, pour avoir été le levier de la tricherie,

6.L’obligation pour le clan Kabila de s’impliquer dans le processus du dialogue avant fin novembre. Au-delà, l’UDPS considerera le dialogue comme sans objet, et le parti s’en remettra aux Congolaises et Congolais pour décider de leur destin commun.
Introduite par docteur Kabanda, représentant Belux du parti, la conférence a été animée par Bruno Mavungu, Secrétaire Général du parti, Bruno Tshibala, secrétaire Général-adjoint, porte-parole du parti et Félix Tshisekedi, Secrétaire national chargé des relations extérieures.



Les questions de la presse ont tourné autour des points suivants :

Comment l’UDPS peut-elle dialoguer avec un « Président » qu’elle ne reconnait pas,
« Un empire qui se conquiert par les armes, se préserve par les armes », comment l’UDPS peut-elle déboulonner un régime arrivé par les armes ?
La politique, c’est un rapport de force, comment l’UDPS entend-t-elle réussir à emmener à la table du dialogue un pouvoir qui a tous les leviers de décision entre les mains,
Comment l’UDPS juge-t-elle la récente rencontre à Londres entre deux potentiels candidats à la présidence : Kamerhe et Katumbi,
Pourquoi un ultimatum fin novembre et pas à un autre moment ?
Les trois dirigeants de l’UDPS se sont complétés pour répondre aux différentes préoccupations de la presse.

Pour les conférenciers, l’UDPS est un parti qui prône la non-violence et qui aspire à arriver au pouvoir par les urnes. Il est nécessaire de dialoguer, même avec ceux qui lui ont volé la victoire en 2011 et ont confisqué le pouvoir.

Dans sa longue lutte pour la démocratie, l’UDPS a souvent recouru au dialogue avec ses bourreaux qui n’avaient aucun respect pour les citoyens,

L’UDPS voudrait éviter une confrontation qui ne peut qu’être nuisible à la population.

Par rapport à l’ultimatum lancé à monsieur Joseph Kabila, actuellement, les différentes structures du parti au pays s’organisent progressivement pour les actions de rue prévues d’ici fin novembre en cas de statu quo.

La conférence de presse a duré un point moins de 90 minutes soit entre 16h25 et 17h35, heure à laquelle monsieur Ngoy Mitch Mitchinini, modérateur du jour et responsable de l'UDPS-Bruxelles a clôturé la rencontre.



Bruxelles, le 23 octobre 2015

Cheik FITA




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