Dans ses installations administratives de la commune de Kasa-Vubu, le Coordonnateur de la NSCC, Jonas Tshiombela, a réuni, lundi 30 novembre 2015, les journalistes kinois pour un point de presse destiné à accorder les points de vue sur les enjeux politiques de l’heure. L’initiative de la Cenco qui cherche à recadrer les intentions de la classe politique sur les négociations politiques alors qu’une convocation du dialogue est portée par le Président de la République, tombe à un moment opportun pour que les acteurs de la société civile puissent donner de la voix. La Nouvelle Société Civile Congolaise n’a pas voulu rester indifférente. Elle a affiché un front uni pour espérer peser face aux enjeux qui s’annoncent inquiétantes et préoccupantes. Ce, à travers une déclaration politique que nous publions ci-après.

Communiqué de presse

A propos du message de la CENCO et Dialogue national inclusif : la Nouvelle société civile congolaise est extrêmement inquiète sur la persistance des menaces qui plombent le processus électoral



Kinshasa, 30 Novembre 2015. Réunie à Kinshasa ce dimanche 29 Novembre 2015 à son siège national, la Coordination Nationale de la Nouvelle Société Civile Congolaise, NSCC en sigle, faisant suite à sa déclaration relative au « Respect des droits humains, des libertés fondamentales, des lois et constitution de la République, des exigences non négociables qui s’imposent à tous » du 13 Octobre 2015 au terme de l’Atelier National tenu du 12 au 13 au Centre Bondeko à Limete-Kinshasa, elle a examinée successivement le message de la Conférence Episcopale du Congo (CENCO) publié à l’occasion de la session extraordinaire du Comité Permanent de la CENCO du 23 au 24 Novembre 2015 à savoir : « Faut-il encore que le sang coule en RDC ? »1, le message du Chef de l’Etat à la nation congolaise ce 28 Novembre 2015, cela à quelques jours de la tenue des élections de novembre 2016. La NSCC est extrêmement inquiète sur la persistance des menaces qui plombent et risquent d’hypothéquer le processus électoral en cours. La NSCC est étonnée du niveau de degré d’insensibilité de la classe politique face à la misère de la population congolaise dont le niveau de pauvreté semble être le cadet de leur souci, malgré la croissance annoncée et l’amélioration du cadre macro-économique. Que dire de la volonté délibérée d’une certaine opinion qui tente à tout prix de vouloir violer subtilement la loi fondamentale en changeant les règles du jeu démocratique à la veille échéances électorales voulues libres, justes, inclusives et apaisées.

L’opinion se souviendra que dans sa déclaration du 13 Octobre 2015, la NSCC à son temps avait déjà attiré l’attention de la classe politique congolaise en l’interpellant à s’assumer face à l’actuelle crise presqu’artificielle ainsi que les risques et les conséquences encourus, si l’on parvenait à franchir la ligne rouge du 16 février 2016 sans consensus respectant la constitution de la république. « Si rien n’est fait d’ici le 16 Février 2016 pour dégager un consensus autour du processus électoral dans le strict respect du délai constitutionnel, la population congolaise les tiendra pour responsables du blocage, et en tirera toutes les conséquences qui s’imposent en pareille situation, c’est-à-dire la défense des droits humains, des libertés fondamentales, des lois et de la constitution de la République, des exigences sacrées de l’Etat des droits et non négociables qui s’imposent à tous ».2 avertissait déjà la NSCC.

Ainsi la NSCC estime que la recherche du consensus autour du processus électoral évoqué ci-haut devra se faire dans le strict respect de la constitution de la république et du délai de l’organisation des élections de novembre 2016. Tirant conséquence de sa déclaration de l’atelier national du 13 Octobre 2015, et face aux menaces qui plombent ledit processus, la NSCC prend bonne note du message de la CENCO et apporte tout son soutien à toutes les actions pacifiques ainsi planifiées par l’église, y compris la marche pacifique du 16 février 2016.

La NSCC associe sa voix à celle qui encourage à la population congolaise à demeurer prudente, vigilante et légale dans le respect absolu de l’esprit et de la lettre de l’article 64 de la constitution : « Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou tout groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente constitution »3.

Par ailleurs, tout en saluant la convocation imminente du dialogue inclusif annoncé par le Chef de l’Etat ce 28 Novembre 2015 sur les antennes de la chaine de télévision nationale, la NSCC demeure préoccupée et inquiète sur le contenu peu claire de l’agenda dudit dialogue inclusif, sur le rôle du facilitateur international qui ne peut intervenir qu’au moment où les difficultés majeures vont surgir, alors qu’apparemment le pays semble être en pleine difficulté et même dans l’impasse. La NSCC s’interroge sur la nature de la réflexion qu’il faut mener sur les systèmes électoraux peu couteux sans déboucher par énerver la constitution de la république. Enfin la NSCC craint que les décisions courageuses que risquent de prendre les participants au dialogue inclusif, n’ayant ni mandat ni qualité légale puissent déboucher à la violation de la loi fondamentale.

Enfin la NSCC prend bonne note et salue l’initiative du chef de l’Etat de prendre des mesures de grâce pour calmer les esprits. Dans cet élan, la NSCC se déclare impatiente de voir libre tous les prisonniers d’opinions et politiques : Yves Makuambala, Freud Bauma, Christopher Ngoy, Jean Claude Muyambo, Ernest Kiaviro, Eugène Diomi Ndongala, le Député Vano, etc.

Toutefois, la NSCC reste favorable et ouvert à tout dialogue inclusif et résolutions qui s’inscrivent dans la recherche du consensus autour du processus électoral moyennant la prise en compte des points suivants :

1. Le respect absolu de la constitution de la République par tous ;

2. Le strict respect du délai constitutionnel d’organisation des élections de novembre 2016 ;

3. L’initiative de la convocation du dialogue devrait être conviée à un facilitateur neutre étant donné la méfiance est totale entre toutes les parties prenantes, et aussi les membres de la classe politique de la majorité présidentielle comme ceux de l’opposition sont eux-mêmes déjà objet et problème à résoudre par le dialogue ;

4. Aucune résolution cherchant à organiser une transition politique ne devra être envisagée.



Coordination Nationale

Téléphone : +243999999519 -+243999914958

Courriel : nouvellesocietecivile@gmail.com,

Kinshasa RDC



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