Bien que n’ayant pas été inscrit à l’ordre du jour du point de presse du ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende Omalanga, la conditionnalité de l’UDPS à participer au dialogue politique et son ultimatum de voir ces assises être convoquées d’ici à la fin du mois en cours, a été posée. Dans sa réponse, le ministre Mende qui est également porte-parole du gouvernement, affirme que le dialogue aura bel et bien lieu, d’après les conclusions du Président de la république Joseph Kabila, à l’issue des consultations qu’il a eu avec toutes les couches socio-politiques du pays.
Lambert Mende affirme que nulle part le Chef de l’Etat n’a précisé qu’il allait se lancer dans le dialogue pour l’UDPS. Il veut plutôt que l’on fasse le dialogue pour l’intérêt du peuple congolais. “Certes tout le monde ne voudra pas y participer, mais on ne fait pas le dialogue pour un parti politique », a-t-il fait savoir, soutenant que le peuple congolais ne se réduit pas à la seule UDPS qui, même si elle serait absente au dialogue, cela ne fera pas disparaître les problèmes de comportement qui doivent être évoqués pendant ce rendez-vous. “IL faut arrêter de croire que le pays appartient à quelqu’un. C’est pour le peuple congolais que nous voulons aller au dialogue », a a insisté le ministre Mende, poursuivant que les ultimatums n’ont pas de sens. L’essentiel dit-il, est que la communauté congolaise dans sa majorité, adhère à ce schéma, qui consiste à revisiter les comportements des uns et des autres.



Même chose pour quelques Ong de la société civile ré1J- nies mardi 18 novembre dernier, qui refusent la tenue du dialogue. Aces Ong, le ministre Mende répond que ce sont des structures sans pignon sur rue. Il a pour ce faire, encouragé les membres de la société civile qui ont été reçus par le Chef de l’Etat, et qui l’ont encouragé à convoquer le dialogue.



A une préoccupation de voir le Chef de l’Etat convoquer une tripartite Majorité-Opposition-Ceni, en lieu et place du dialogue, le ministre Mende estime que la présence de la société civile ainsi que des institutions citoyennes (CNDH, CSAC…) est extrêmement importante. “ On peut considérer le dialogue comme une tripartie mais pas élargie. C’est plutôt une tripartite grandeur nature, considérant que la tripartite est un aspect technique où chaque composante a délégué ses représentants, pour la simple raison que les problèmes à débattre au sein du dialogue, concernent tout le monde. Sinon, on ne sait pas de quoi on parle “, a expliqué le porte- parole du gouvernement, insistant sur le fait que le dialogue concerne toute la société congolaise.



Non au conditionnement de l’aide extérieure



D’autre part, le ministre Mende a dénoncé tes propos de Mme Danae Dholakia, Envoyée spéciale de la Grande Bretagne pour la Région des Grands Lacs et diffusées sur les antennes de RFI, contraignant le soutien de son pays au respect du calendrier électoral en RDC ; au non report des élections et au respect de la Constitution. Si ces propos sont exacts, a dit le ministre Mende, le gouvernement de la RDC voudrait marquer son étonnement face à ce qu’il qualifie d’une série d’anticipations négatives et obscures de la part de l’Envoyée d’un Etat partenaire sur le devenir de la RDC.



A en croire e ministre Mende, les Congolais attendent plutôt de voir ce qu’est la Grande Bretagne est prêt à mettre à contribution pour soutenir le programme de développement de la démocratie participative élaborée souverainement par eux-mêmes. La plupart des partenaires de la RDC, poursuit-t-il, ne font que gaver le gouvernement de la RDC de promesses mirobolantes qui se révèlent in fine, comme des coquilles vides, car à l’approche des échéances annoncées, les sponsorings annoncés à grand renfort de publicité sont généralement balayés du revers de la main, sous le couvert de conditionnalités qui semblent n’être que des alibis pour ne rien faire.



Toujours à ce sujet, Lambert Mende rappelle que lors des élections de 2011, la RDC avait expérimenté ce véritable passage d’une générosité proclamée puis différé et enfin retirée par des partenaires à qui finalement elle ne coûte rien. Il n’.y a donc rien de nouveau dans cette attitude, affirme le porte-parole du gouvernement de la république, avant de rassurer que les élections constituent pour le gouvernement de la RDC, une matière de souveraineté par excellence. “ Par conséquent, il n’est pas question pour la RDC, d’accepter des ingérences extérieures en la matière ou dans toute autre de ses affaires domestiques “.



Le ministre Mende ajoute qu’il est surtout inadmissible que sous prétexte de coopération, un chantage soit fait à la RDC sur base d’allégations et de procès d’intentions.

Nous nous inscrivons en faux contre ces attitudes de maîtres chanteurs qui finissent toujours par noyer leurs fausses promesses d’appui financier au processus électoral, dans des conditionnalités oiseuses et fumeuses à la limite du mépris et qui ressemblent à des actes de pénitences sans confession. Néanmoins, le ministre Mende s’est dit conscient des turbulences financières qui secouent les économies de plusieurs Etats de la planète, y compris la RDC. ‘ Je suis autoriser à déclarer à l’intention des uns et des autres que nous, RDC, n’en voudrons à aucun de nos partenaires d’avoir l’honnêteté et le courage de nous avouer sans faux-fuyants, que sa participation financière à notre processus électoral ferait défaut. Mais nous refuserons tout chantage en la matière », a-t-il encore soutenu.

Fausses accusations contre les FARDC


Dans un autre chapitre, le ministre Mende a fustigé les déclarations mensongères diffusées par RFI, annonçant le retrait du contingent militaire de la RDC envoyé en appui au processus de pacification de la république Centrafricaine, pour cause de mauvaise conduite, et particulièrement leur implication dans des faits de violences sexuelles. Selon RFI, les militaires du Congo-Kinshasa pourraient quitter la Centrafrique car ils feraient l’objet d’accusations des viols et d’abus sexuels.

En effet poursuit le ministre Mende, trois éléments du contingent FARDC basé à Bambara pour le compte de la Minusca (Missions des Na- tians Unies en Centrafrique), avaient été mis en cause dans des accusations de viols. Une source diplomatique avait été citée dans la même chronique, comme ayant assuré que les FARDC “ ont mené un travail exemplaire sur le plan sécuritaire “, tout en faisant état de” problèmes de discipline&” et de” mauvaise conduite “, ce qui paraît contradictoire, regrette le ministre Mende, dénonçant de la manière la plus formelle, le tissu d’inexactitudes contre les éléments des vaillantes forces armées de la RDC.

Plus loin, Lambert Mende affirme que c’est une certaine Mme Margaret du Bureau des Droits, de l’homme de la Minusca, une collègue de M. Scott Campbell, qui est à la base des accusations portées contre les éléments des FARDC. « Je parle des FARDC en connaissance de cause, parce que personne n’a jamais été en mesure d’identifier le ou les auteurs des viols imputés aux éléments de nos forces armées. Ni la fameuse dame Margaret, qui, dans une dénonciation peu crédible, n’a évoqué que des surnoms d’individus sans plus, pour permettre ne identification des personnes en question “, a encore dit le ministre Mende, soulignant que les présumées victimes des viols en question, ont démenti en bloc les allégations de dame Margaret, qu’aucune source au sein de la Minusca n’a pu corroborer auprès des magistrats militaires que la RDC a dépêché en RCA.

Le ministre Mende n’a pas oublié de rappeler la position du Chef de l’Etat, du gouvernement et du Commandement militaire à ce sujet : « tout membre du contingent cité dans une affaire de ce genre, est automatiquement rapatrié pour faire l’objet de poursuites ». Et que toute unité affectée à ce contingent, est préalablement expurgée des éléments ayant eu des comportements délinquants ou criminels. Les plus hauts, responsables des Nations Unies en sont informés, a-t-il rappelé.

Par José Wakadila

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