La conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), a appelé le président de la RDC Joseph Kabila à respecter la Constitution en vue de l'élection présidentielle de 2016 dans un message intitulé "Faudrait-il encore que le sang coule en RD Congo ?"

RDC : ce que les évêques ont conseillé à Joseph Kabila
« Malgré notre message, en janvier 2015 le sang a encore coulé suite à la tentative de contourner les dispositions constitutionnelles. Il faut arrêter de faire couler le sang », a déclaré jeudi 26 novembre, la conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco), dans un communiqué publié mardi au nom de son comité permanent, réuni les 23 et 24 novembre à Kinshasa. L’Église catholique, ouvertement opposée au prolongement du mandat du président Joseph Kabila, y appelle au respect de la Constitution et à « la tenue des élections libres et transparentes dans les délais constitutionnels ».

Appel à « vigilance dans l’esprit de l’article 64 »

Si la Cenco dit reconnaître « les efforts consentis par le gouvernement pour la démocratisation du pays », elle met en garde les autorités : « Nous sommes peinés de constater que l’approche des échéances électorales amène encore son lot de restrictions des libertés individuelles. (…) La démocratie ne doit pas être un simple slogan, mais plutôt une culture et l’alternance en est une expression », poursuit le communiqué.

Un message qui illustre la vive préoccupation de l’Église catholique congolaise. Preuve de son inquiétude, elle appelle même le peuple congolais à la « vigilance dans l’esprit de l’article 64 ». Ce dernier prévoit que « Tout congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou tout groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution ». Le gouvernement a réagi simplement en exprimant sa « déception » devant cette nouvelle mise en garde, extrêmement ferme, de l’Église catholique.

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