Il n’appartient pas à Joseph Kabila de convoquer le dialogue. Il n’a rien dit de nouveau dans sa déclaration et tout ce qu’il a, était connu déjà. L’ultimatum de l’Udps est maintenu jusque lundi 30 novembre à minuit pour que le secrétaire général de l’Onu désigne un médiateur. Faute de quoi, nous allons prendre nos responsabilités, c’est en ces termes que le secrétaire national de l’Udps chargé de l’extérieur s’est exprimé lundi à son retour de Luanda en Angola où il a pris part au conseil de l’international socialiste- la grande messe des partis socialistes du monde. Félix Tshisekedi a appelé la presse spécialement à l’aéroport international de Ndjili pour réagir au discours du président Kabila.
Le fils Tshisekedi a menacé de faire tout capoter si le régime Kabila ne se conforme pas à leurs recommandations. Pour lui, seul le secrétaire général de l’Onu doit désigner le médiateur. D’ailleurs, il avertit que le dialogue n’a jamais été convoqué. Voilà pourquoi, il n’a pas annoncé la date de la tenue du dialogue. Le secrétaire national de l’Udps chargé des relations extérieures a dénoncé le fait que le président Kabila ait envisagé de changer le mode de scrutin. ‘‘Il prend une dérive dangereuse en évoquant de manière subtile le recensement’’, gronde Félix Tshisekedi. ‘‘C’est grave ce qu’il a dit. Nous disons non au changement de mode de scrutin. On ne peut pas changer le mode de scrutin’’, a-t-il ajouté. En outre, il s’est vraiment indigné que le président Kabila ne se soit pas prononcé sur son sort parce que la fin de son mandat expire en 2016. ‘‘Il y a l’alternance qui doit se faire en 2016 conformément à la constitution et là on attendait qu’il se
prononce mais il n’a rien dit’’, se désole-t-il. Félix Tshisekedi a pris à contrepied Mavungu et Tshibala. Il veut montrer à l’opinion que c’est lui va saborder le deal avec Kabila.