"Personne parmi les évêques ne vise à renverser le régime en place. Les évêques demandent le respect de la constitution et des délais constitutionnels pour les élections, cela ne peut être considéré comme un appel à soulever la population contre le régime", écrit dans une mise au point, la conférence épiscopale nationale du Congo.

Elle rappelle que son comité permanent, qui a publié la semaine dernière un communiqué sur le respect des délais constitutionnels, n’est pas un quelconque bureau.

"C’est une assemblée composée des archevêques et évêques présidents des différentes commissions de la Conférence des évêques".

Dès lors, ce comité "parle et décide au nom des autres évêques, ses membres ne sont pas des frondeurs, mais des pasteurs, soucieux de leur pays et de la marche des institutions républicaines".

La semaine dernière, dans un communiqué, le comité permanent des évêques appelait au respect des délais constitutionnels et à l'application par le peuple de l'article 64 sur le droit de faire front contre toute personne qui prend ou exerce le pouvoir en violation de la constitution.

Dans une mise au point suite aux réactions suscitées par le communiqué, la CENCO tient à rappeler que "les évêques peuvent et doivent aussi s’exprimer sur la marche des institutions, c’est une question de conscience et de responsabilité, en tant que pasteurs et citoyens congolais".

Répondant manifestement aux attaques de certains tenants du pouvoir, la CENCO précise que "l'appareil de l’Etat ne doit aucunement être utilisé au service d’un groupe contre d’autres composantes sociales. La communication n’est pas un exercice qui vise à sacrifier les autres à l’autel public en usant des moyens du pays. Le pays n’est pas la propriété absolue de ceux qui détiennent le pouvoir".

Car, estime la CENCO, "la démocratie ne signifie pas l’absence de débat où l’absence de motivation d’un choix".

Quand à la polémique sur l'application de l'article 64 de la constitution qui avait valu une sortie du procureur général de la république, la CENCO estime que "l'interprétation qui en est faite met le citoyen face à ses responsabilités".


Gino Rehema

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