L’année 2015 s’achève bientôt. Elle nous aura apporté deux grands événements politiques, à savoir :
  • Les consultations engagées par le Chef de l’Etat à partir de Juin 2015 ;
  • La convocation proprement dite du Dialogue politique national inclusif par le Chef de l’Etat le 28 novembre 2015.
Ces deux moments forts ont suscité les passions, mobilisés les intelligences et dressé deux camps tranchés :
  • Ceux qui sont convaincus de l’impérieuse nécessité du Dialogue national : choix de la raison !
  • Ceux qui, convaincus aussi de cette nécessité, mais refusent de participer au Dialogue : choix de la passion !
En effet, à peine sortie des réalités électorales et postélectorales de 2006 et de 2011, la Nation congolaise se prépare à organiser le troisième cycle électoral.
Après deux expériences émaillées de moult faiblesses et violences, les futures échéances électorales doivent être celles de la rectification et de la consolidation de la démocratie électorale.
Seulement l’environnement devient délétère et sombre :
  • La feuille de route proposée par la CENI contestée avec toutes ses hypothèses ;
  • Les calendriers électoraux proposés par la CENI contestés et rejetés ;
  • Les élections provinciales suspendues après le dépôt des candidatures ;
  • Le financement des élections incertain et hypothétique ;
  • Le fichier électoral déclaré corrompu et non crédible à l’état par l’audit externe de l’Organisation Internationale de la Francophonie (O.I.F)
  • La problématique de l’enrôlement  des nouveaux majeurs ainsi que des congolais de l’étranger, qui impliquent de nouvelles dispositions législatives ;
  • L’illisibilité de l’accompagnement de la Communauté Internationale….
Autant des défis qui, à 12 mois de  la fin légale de l’actuelle mandature, rendent la CENI désarmée  et impuissante et créent une impasse au processus électoral voulu par tous.
Et devant cette impasse, le droit ne peut plus obliger ! il appartient dès lors aux congolais de se résigner à la solution politique ; celle-ci s’inscrit dans un processus de dépassement personnel et devra déboucher sur un consensus matriciel porteur d’un processus électorale crédible et apaisé, gage du développement, de la paix et de la stabilité politique.
Tel nous parait être le sens du combat que doivent mener tous les Républicains qui aiment le Congo. C’est un choix sans appel… Celui de la Raison ! Et le Mouvement pour la Libération du Congo/ Libéral, MLC-Libéral, s’inscrit dans cette dynamique républicaine et patriotique. Car, le libéralisme dont se réclame notre parti, est un libéralisme à tendance nationaliste, mettant en avant la nécessité d’opérer le développement pour les congolais, à l’aide de leurs propres ressources et intelligences !
En effet, lorsqu’on essai d’analyser les arguments des uns et des autres, il se dégage une constance : l’incontournabilité du dialogue pour dégager un consensus nécessaire pour la tenue à bonne fin des prochaines élections.
Ce qu’on revendique comme divergences entre deux camps, ce sont des paravents de luttes de positionnement, les approches et les résultats de l’absence d’une véritable culture républicaine dans le jeu politique dans notre pays. La dialectique « Pouvoir-opposition », qui est par ailleurs le fondement de tout système démocratique, ne se conçoit pas radicalement dans une dynamique de rejet  systématique et/ ou mécanique de toute initiative, même constructive, émanant du pouvoir, par l’opposition.
C’est malheureusement l’une des faiblesses de notre culture politique subjectivisée à souhait. Quand l’un dit « A », même si cela est vrai, pour justifier son statut oppositionnel, il faut nécessairement dire « B ». Dommage !
Or, il est des questions fondamentales qui touchent à la survie de la Nation et de l’Etat, et qui nous imposent tous de cheminer, à un moment précis de l’histoire, en regardant dans la même direction.
Face à certains enjeux qui peuvent mettre en péril la vie de la population, nos divergences doivent se taire pour réaliser l’union sacrée des forces sociales et politiques, afin de sauver la Nation des violences électorales.
Aussi, le Mouvement pour la Libération du Congo/ Libéral, MLC-Libéral, notre parti politique, a-t-il fait le choix de la raison en s’engageant sans atermoiement, aux côtés des autres forces politiques, pour la tenue effective du Dialogue politique inclusif.
Notre conviction est qu’à ce jour, le Dialogue est le seul cadre qui puisse permettre de réunir les forces politiques en vue de trouver une issue consensuelle au processus électoral. Le refus du dialogue est une négation des principes de la démocratie et de la bonne gouvernance.
Quels sont les défis majeurs du processus électoral qui mobilisent et nous engagent vers le chemin du dialogue politique inclusif ?
  1. Le calendrier électoral, l’enrôlement de nouveaux majeurs, la crédibilisation du fichier électoral.
     Le premier calendrier dit «  Partiel » a été rejeté par l’opposition qui exigeait un calendrier global reprenant tous les scrutins. Aussi, elle souhaitait que la CENI publie un calendrier « consensuel » c’est à  dire dont les options majeures auront été définies par toutes les parties prenantes.
Le second calendrier dit « global » a été rejeté parce que l’opposition avait estimé d’une part, qu’elle devrait être associée à son élaboration et d’autre part, que les nouveaux majeurs devraient être intégrés dans le fichier électoral des élections provinciales, municipales, urbaines et locales. Quand bien même dans le calendrier global publié par la CENI, l’opération de révision du fichier électoral était prévue en janvier 2016.
C’est pourquoi, la Centrale électorale a déclaré qu’elle attendait de la classe politique les options fondamentales pour régler toutes ces questions.
Nous avons entendu certains affirmer que ces questions peuvent trouver des réponses dans une tripartite « CENI-Opposition-Majorité » ; notez avec nous que les orientations politiques sont du domaine des politiques « politiques », et la CENI est un organe chargé de la mise œuvre technique des options levées.
Bien plus, la problématique de l’enrôlement des nouveaux majeurs et de la crédibilisation (ou fiabilisation) du fichier électoral a une incidence évidente sur le cadre législatif et réglementaire du processus électoral en République Démocratique du Congo. Il y a des lois à revisiter et à amender. Cela procède  du domaine politique et échappe complètement des sphères de compétence de la CENI. Seul un cadre politique peut fixer des options politiques. Penser autrement relève de l’hypocrisie !
Le Dialogue politique inclusif est donc incontournable pour résoudre ces questions et leurs trouver des réponses consensuelles idoines.
2. Financement des élections et sécurisation du processus électoral
Le problème de financement des élections a une implication directe sur le chronogramme des scrutins. Face aux contraintes de provisions budgétaires réservées aux élections, il est des options courageuses qu’il faut lever consensuellement par rapport à l’échelonnement et à la priorisation des scrutins.
Ce qui permettra à la CENI d’élaborer un calendrier électoral dépouillé de toutes les contraintes qui, par le dialogue politique inclusif, auront trouvé des réponses consensuelles.
Voilà pourquoi le MLC-Libéral soutient l’initiative du Dialogue politique inclusif.
A l’aube de l’année 2016, le Congo doit entrer dans une période d’élan créateur et de grandes ambitions pour l’émergence économique.
Etant donné les dimensions et les ressources naturelles de la République démocratique du Congo, son potentiel à long terme est plus promoteur. Ces perspectives dépendent cependant de la capacité du pays à consolider la stabilité politique, la cohésion et la réconciliation nationales.
Tous les esprits épris de paix et de bonheur pour le peuple congolais s’accordent pour affirmer l’impérieuse nécessité du Dialogue politique comme facteur de paix et de développement.
Les Etats qui connaissent une croissance économique rapide sont ceux qui s’attachent à réformer leur méthode de gouvernance, d’éradiquer la corruption, et de prouver au monde que, de part leurs stabilités politiques, on peut investir en toute sécurité.
Il appartient aux congolais de se réapproprier l’initiative, de se mobiliser pour insuffler au Dialogue une véritable dynamique populaire…Face à la détermination du Peuple, le Dialogue national deviendra une initiative congolaise pour une solution congolaise aux problèmes congolais !
Lorsqu’on scrute l’histoire de notre pays, nous constatons par exemple qu’en 2005, face aux multiples contraintes, la transition politique, initialement prévue dans l’Accord de Sun City pour 24 mois,  avait été prolongée de plus de douze mois, quand bien même certains acteurs promettaient l’hécatombe et le déluge le 30 juin 2005, date formelle de la fin de transition. Courageusement, devant les défis de l’époque, toutes les composantes s’étaient convenues de la prolongation de ladite transition, afin de garantir la tenue  des scrutins libre, et transparents et crédible.
De même, pour des raisons techniques, la CEI avait sollicité et obtenu de la Cour Suprême de Justice le report de plus de 45 jours du second tour des présidentielles ! On peut multiplier les exemples… Le  consensus à travers le dialogue est un mode de gestion des enjeux fondamentaux dans toute société humaine !
Pour le MLC-Libéral, le but d’un dialogue c’est de permettre à chacun de partenaires de s’exprimer et d’être à l’écoute des autres. Il exclut la condamnation à priori et la polémique offensante. C’est le sens du Dialogue républicain…
Le Dialogue national, convoqué par le Chef de l’Etat, doit donc se tenir dans un cadre pragmatique de tolérance ; il doit s’engager en faveur d’une confrontation active des convictions, réglées par la poursuite du bien commun objectif que l’on puisse déterminer « rationnellement », mais seulement que chacun  tende, avec la conviction qu’il est dans la vérité, à définir le bien commun.
L’intérêt supérieur de la Nation est le seul objectif visé par le MLC-Libéral, car il demeure le seul domaine où l’égalité entre tous les congolais est une possibilité ; une possibilité de s’exprimer et de participer à la vie de la « Cité ». Seul cet intérêt de la Nation est porteur d’une promesse d’une société réconciliée où l’exercice du pouvoir devient l’apanage de tout congolais.
«Avec Dieu, nous ferons des exploits»
Boniface YEMBA POYO
Cadre du MLC-Libéral.


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