Le MSR n’entend pas déroger à ses principes dont le plus important est et  demeure  la discipline. Il n’entend pas, non plus, entretenir la confusion en son  sein. Resté aphone face à certaines gesticulations et autres turbulences suscitées par des acteurs politiques du pouvoir, voire par certaines personnalités, le parti cher à Pierre Lumbi considère que l’objectif principal poursuivi par ces derniers est de semer la zizanie  dans l’opinion et  de l’empêcher de réaliser sa vision politique pour le bien-être du peuple congolais.

 Seulement, ce silence a été rompu, à travers son comité Exécutif National, qui est sorti de ses  réserves stratégiques. En effet, hier, mardi 22 décembre 2015, par le biais de son Secrétaire Exécutif National, le Député national Dieudonné Bolengetenge, le MSR a remis les pendules à l’heure, pour que personne ne se trompe sur son combat politique ; celui du respect de la Constitution et des lois de la République.  Ainsi, au cours de la conférence de presse tenue au siège national du parti, situé dans la commune de Kintambo,  deux décisions de suspension ont-elles été annoncées. Désormais,   Jean-Chrysostome Vahamwiti, vice-président national du MSR chargé des questions économiques et financières, et Daniel Mavinga, Secrétaire Exécutif Sous-Fédéral de la Tshangu, dans la Fédération de Kinshasa, sont suspendus de leurs fonctions au sein du MSR.  Motif, entrave au bon fonctionnement du Parti. La démarche, soutient-on, dans une déclaration politique,  est manifestement pédagogique. Dans la mesure où ces deux cadres du parti sont mis à la disposition de la Commission de discipline, pour répondre des faits qui leur sont reprochés.
Consécutivement à certains propos de diversion, fruit du montage de certains cadres, affirmant que le MSR demeure dans la Majorité présidentielle, le Comité Exécutif National du MSR a fait une mise au point pour réaffirmer son appartenance  au G7, plateforme de l’opposition politique, tel que prescrit par la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques en RDC. En clair, a dit Bolengetenge, il est impensable et inconcevable qu’un parti politique soit dans l’opposition et que certains des  ses membres, prétendent le contraire.
Bataille juridique ?
Dans son mot, le Secrétaire Exécutif National du MSR, Dieudonné Bolengetenge, a précisé que face aux gesticulations de Me Yoko, le MSR tient à informer l’opinion nationale et internationale que ce dossier a été déféré devant les instances judiciaires. Le MSR rappelle, en outre, à ceux qui croient pouvoir interdire ses activités que l’article 31 de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques sur la notion de dissolution des partis politiques, celle-ci ne devant intervenir que sur décision de ses organes compétents pris selon les statuts, en l’occurrence,  le Congrès. Or, Me Yoko n’est pas  le Congrès du MSR, encore moins un des  ses membres, a-t-il renchéri. Qu’en se battant pour le respect de la Constitution et des lois de la République, le MSR, a ajouté Bolengetenge, ne voit pas en quoi, il a péché. Enfin, il a précisé que le MSR
ne constitue pas seulement le sigle. C’est une vision, un catalyseur des aspirations profondes du peuple congolais en quête de justice et du mieux-être, mais aussi,  un projet d’un Parti politique qui a horreur de la navigation à vue. Il est aussi une éthique qui
caractérise des hommes fondamentalement allergiques à la corruption et à l’impunité, mais soucieux de devoir  de redevabilité. Ci-après, l’intégralité de l’exposé de M. Bolengetenge.
Mouvement Social pour le Renouveau
MSR, Parti Politique
Conférence de Presse du Mouvement Social pour le Renouveau
Rappel de certains faits
A la suite de ce qui a été appelé ‘’auto-exclusion’’ de la MP, des signataires de la lettre du 14 septembre 2015 adressée au Président de la République et Autorité Morale de la MP, des grands responsables  de la MP, notamment le Porte-parole du Gouvernement, avait précisé les choses en ces termes : « L’auto-exclusion des signataires de la lettre ouverte entraine aussi le départ de leurs formations politiques sauf expression d’un point de vue contraire des instances de ces partis. Il ne reste plus aux signataires de ce mémorandum qu’à tirer à tous les niveaux les conséquences du choix stratégique qu’ils ont aussi opéré, faisant simplement le constat qu’ils ont choisi de quitter la MP pour rejoindre d’autres forces politiques».
Tous les médias publics, ACP, RTNC 1, 2, 3, Télé 50 ainsi que d’autres médias  appartenant à des bonzes de la MP ont très largement fait écho de ce qui leur paraissait,  à l’époque,  comme une sentence de mort politique des frondeurs.
Deux des leaders du G7 présents à la réunion qui a déraillé et qui occupaient des fonctions de nomination ont été révoqués,  le même jour.
Dans un communiqué officiel, le Porte-parole de la MP invitait les autres, soit à un acte de désaveu de leurs Partis,  soit à démissionner. Entre démission et allégeance, les membres du G7 ont choisi de quitter le bateau MP.
L’opinion nationale constate,  malheureusement,  qu’en toute illégalité et en toute illégitimité, au regard de la Constitution et de la loi sur l’organisation des partis politiques, des personnes sans mandat dans les instances des Partis politiques ont obtenu depuis des mois des facilités inouïes dans les médias publics, dans des palais ou siègent les institutions, pour faire des déclarations d’allégeance au pouvoir en place et de désaveu de leurs dirigeants des Partis, s’octroyant des  pouvoirs qu’aucun texte et aucune procédure légitime ne leur reconnaît.
C’est le cas dans le MSR, où nous faisons face à un drôle de diversion.
Quatre Députés du MSR ont déclaré sur l’esplanade du Palais du peuple qu’ils restaient dans la MP tout en restant dans le MSR, Parti exclu de la MP dans le cadre de ce qu’on a appelé la fronde de G7. Ils ont déclaré,  sans rire, n’avoir pas été consultés en Congrès lorsqu’on a pris la décision de changer la plateforme alors que selon les statuts du Parti, il s’agit d’une prérogative du Bureau Politique. En plus, le jour de leur déclaration, ils ont effectivement fui une session de Congrès du Parti qui se tenait au centre Nganda.
Un Monsieur du nom de YOKO YAKEMBE, qui n’est pas membre du MSR, ni des instances statutaires du Parti, soutenu visiblement par le pouvoir, entreprend depuis un certain temps d’obtenir des autorités établies, l’interdiction pure et simple des activités du MSR avec derrière  la tête, l’intention de  tout reprendre à son compte, pour nous ramener mains et pieds liés dans la MP.
Des membres du Parti qui ont eu des mandats tels que l’Honorable VAHAMWITI Jean Chrysostome, jusqu’hier Vice-président, chargé des questions économiques et financières et l’Honorable MAVINGA, Secrétaire Exécutif Sous-fédéral de la Tshangu (Kin-Est) déploient des activités de démobilisation des militants, prétendant que le MSR est dans la Majorité.
Mise au point du MSR
Le MSR, fort de la discipline de ses cadres et militants, ainsi que des résolutions de son deuxième Congrès tenu à Kinshasa du 05 au 07 novembre 2015 attire l’attention de l’opinion sur les points suivants :
Le MSR rappelle qu’ayant été exclu de la MP, son Président National révoqué et ses cadres forcés à démissionner des  postes occupés dans les institutions de la République, à la demande et sur injonction des décideurs politiques de la Majorité, le MSR est et demeure membre du G7 Plateforme de l’Opposition politique.
Au regard des dispositions de la loi n° 04/002 du 15 mars 2004 portant organisation et fonctionnement des Partis politiques en RDC :
Article 7 : « Aucun Parti politique ne peut adopter la dénomination, les sigles, les symboles et autres signes distinctifs d’un autre Parti politique déjà enregistré par l’Autorité publique compétente sous peine de sanctions prévues par la présente loi ».
Article 8 : « Tout congolais ayant atteint l’âge de 18 ans est libre d’adhérer au Parti politique de son choix ou de s’en retirer».
Les Députés (et/ou autres membres) du MSR, qui n’ont jamais été jusqu’à l’exclusion de ce Parti de la Majorité Présidentielle,  membres à titre individuel de cette famille politique, savent que leur choix  de rester dans la Majorité exige soit qu’ils créent leur propre parti qui va adhérer à la MP, soit qu’ils adhérent à l’un des Partis déjà membres de la MP, avec pour conséquence,  de libérer le mandat  d’élu obtenu sur la liste du  MSR.
On ne peut pas être Député d’un Parti appartenant à l’Opposition en restant soi-même dans la Majorité ; à moins d’être grand tricheur ou un malhonnête, parce que mus par des intérêts inavoués et inavouables.
A partir d’aujourd’hui, le MSR ne les laissera plus faire impunément. C’est pourquoi, l’Honorable VAHAMWITI, jusque-là 3èmeVice-président du parti, est suspendu de ses fonctions. Il en est de même de l’Honorable MAVINGA, Secrétaire Exécutif sous-fédéral de la Tshangu.
3. En ce qui concerne les gesticulations de Me YOKO YAKEMBE, le MSR informe l’opinion qu’il a décidé, depuis le 30 novembre 2015, de porter cet imposteur devant les instances judiciaires.
En attendant, le MSR dont on veut interdire les activités par le truchement de ce Monsieur,  rappelle que l’Article 31 de la loi portant organisation et fonctionnement des partis politiques stipule que :  « le parti politique peut être dissout par :

  1. Décision de ses organes compétents prise conformément à ses statuts…
  2. Décision de l’Autorité judiciaire dans les seuls cas de violation des textes constitutionnels, législatifs et réglementaires… »
Le MSR a prévu dans ses statuts  qu’il ne peut être dissout que par décision du congrès prise à la majorité de 2/3. Me YOKO n’est pas un congrès du MSR dont il n’est pas membre. Dans son état d’Avocat et de Professeur de droit, Me YOKO est censé connaître les lois de la République.
Par ailleurs, le MSR se bat pour le respect, par tous, de la Constitution et des lois de la République ; il ne cherche pas à les  violer et de ce fait,  ne court aucun risque de dissolution par les tribunaux.
Toute décision prise en son encontre suivant les mensonges de Me YOKO serait une décision inique et complaisante dans le seul but de l’empêcher de poursuivre son combat pour la démocratie dans notre pays. Et la justice congolaise ne se laissera pas prendre à ce jeu malsain.
Est-il vraiment nécessaire de rappeler à tous ceux qui nous combattent que le MSR ne se limite pas à une abréviation de ces trois lettres imprimées sur nos papiers  en-tête ou sur l’emblème qui flotte devant le bâtiment de notre siège. Pour le peuple congolais, aujourd’hui, c’est beaucoup plus que cela.                        
En réalité, le MSR, c’est une vision. Notre Parti se veut un catalyseur des aspirations profondes de notre peuple dans sa quête de justice et du mieux-être qui promeut un agir solidaire d’un  pouvoir-service dans l’intérêt du grand nombre.
Le MSR, c’est aussi un projet d’un Parti qui a horreur de la navigation à vue. Notre projet politique est consigné depuis 2006 dans un document appelé ‘’contrat social ‘’ que nous n’avons cessé de réévaluer régulièrement pour être à la hauteur des aspirations du peuple congolais et de la vocation africaine de notre grand pays.
Le MSR, c’est encore une éthique qui caractérise des hommes et femmes fondamentalement allergiques à la corruption et à l’impunité, soucieux de responsabilité et de ‘’redevabilité ‘’, un Parti du débat qui promeut un leadership collectif et solidaire.
Bref, le MSR, c’est aujourd’hui un état d’esprit difficile à effacer par des petites combines politiques ou des  menaces de démantèlement des éléments de manifestation extérieure  du Parti. Ce n’est pas la population congolaise qui se laissera tromper à ce jeu.
Pour finir, nous disons que le MSR ne trahira jamais les aspirations de notre peuple et continuer à lutter pour une nation congolaise libre de tout arbitraire et toute iniquité.
‘’Peuple congolais lève-toi, cette affaire te concerne ‘’. Notre vieux slogan est plus que jamais d’actualité.
Kinshasa, le 22 décembre 2015
Pour le Mouvement Social pour le Renouveau,
Dieudonné BOLENGETENGE BALEA
Secrétaire Exécutif National

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