
L’un d’eux a déclaré sous anonymat à Radio Okapi:
«La lutte continue jusqu’à ce que les autorités, que nous établissons par la voie des élections, puissent répondre à tous les desiderata de la population. La république doit nous protéger. Et ceux qui sont là pour diriger la chose publique doivent être redevables devant nous. Et aussi longtemps qu’ils n’arrivent pas à assumer leurs responsabilités, nous continuerons à aller sur la rue pour réclamer la liberté, pour réclamer la vie, pour réclamer les progrès socio-économiques parce que c’est notre droit, en tant que citoyens congolais.»
Selon lui, la répression ne fait aqu'ugmenter le courage des militants pro-démocratie.
«S’ils répriment une manifestation comme celle-là, ils durcissent nos cœurs Ils nous amènent à comprendre effectivement que nous avons droit de réclamer le changement. Et donc, nous pensons que notre force est cachée dans la non-violence», a-t-il affirmé.
Dans une déclaration lue devant les journalistes, ces militants fustigent l’inertie des autorités face aux massacres de Beni et les promesses non tenues, selon eux, d’en finir avec les ADF. Ces rebelles ougandais sont accusés des massacres de civils à Beni.
La manifestation organisée samedi à Goma a été dispersée par la police. Et douze militants ont été interpellés. Trois d’entre eux, considérés comme des mineurs, avaient été remis à l’Etablissement de garde pour enfant (Ege).
La Lucha considère ces arrestations et la répression de la manifestation comme «une violation flagrante de de la constitution de la RDC» par les autorités.
Un des militants de la Lucha, Fred Bauma, arrêté à Kinshasa en mars dernier pour «attentat à la vie du chef de l’Etat», selon l’accusation, attend toujours son jugement à la prison centrale de Makala. Mercredi 20 mai, les juges de paix avaient rejeté l’appel de la défense consistant à obtenir sa liberté provisoire.