Le président national de la Convention des démocrates chrétiens (CDC, Opposition) en RD Congo, le sénateur Florentin Mokonda Bonza a appelé, mardi 29 décembre 2015 à Kinshasa, les dirigeants d’aujourd’hui et à venir à « tirer les leçons sur la gestion » du Maréchal Mobutu, décédé en septembre 1997 au Maroc.
« Les dirigeants d’aujourd’hui et d’ailleurs doivent tirer les leçons sur la gestion du Maréchal Mobutu. Les dirigeants actuels et à venir ne doivent pas verser le sang des Congolais. Ils ne doivent pas détourner les biens des Congolais », a-t-il lancé au cours d’un point de presse organisé au siège de la CDC dans la commune de Kasa-Vubu.
« Je n’ai des leçons à donner à personne. Le Maréchal Mobutu a fait son temps. Il faut cesser de parler de Mobutu. Inutile de continuer à parler de Mobutu qui a géré le pays à sa manière. Le Maréchal Mobutu a fait 32 ans, alors que le régime actuel a déjà fait 18 ans », a souligné l’ancien directeur du Bureau présidentiel du Maréchal du Zaïre.
« L’unique leçon que je tire de la vie, c’est qu’il n’y a pas d’hommes indispensables sur la terre. Il n’y a pas d’hommes valables sur la terre », a souligné le leader de la CDC.
Mokonda Bonza a émis le vœu de son parti de « voir la République démocratique du Congo évoluer en 2016 dans l’espérance de la paix et de la prospérité ».
« Le souhait de la CDC est que l’année 2016 soit une année de paix où il y a de l’espérance d’une vie meilleure, l’espérance de trouver du travail pour tous les Congolais qui cherchent le travail, l’espérance d’évoluer dans un pays où l’on prospère, l’espérance qu’il n’y a pas de groupements militaires », a noté le sénateur.
« Respecter la Constitution et les lois de la République pour les élections »
Le président de la CDC a réitéré son crédo par la tenue des élections en novembre 2016.
« Dialogue ou pas dialogue, ce que nous souhaitons, c’est l’élection (présidentielle) en novembre 2016, ce n’est pas que la CDC ne va pas aller au dialogue ou qu’elle est contre le dialogue », a-t-il précisé.
Mokonda Bonza est convaincu que le gouvernement doit mettre à la disposition de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) des ressources nécessaires.
« Le dialogue n’avait ni fondement ni opportunité. Est-ce qu’en 2006, il y avait un dialogue pour aller aux élections ? Est-ce qu’il y avait un dialogue en 2011 pour aller aux élections ? Il faut tout simplement respecter la Constitution et les lois de la République pour organiser les élections », a martelé ce brillant économiste congolais.
Il a notamment évoqué le cas d’une loi initiée au Sénat pour sécuriser le président de la République. « Le président de la République doit se sentir à l’aise. La Constitution lui a déjà donné sa sécurité, en tant que sénateur à vie. Il apportera son expérience au Congo et en Afrique », a rassuré l’ancien directeur du Bureau présidentiel du défunt Maréchal Mobutu.
Le sénateur a fait part de son impression, selon laquelle les proches collaborateurs du Chef de l’Etat ont préparé le discours du 14 décembre « pour mettre Kabila en difficultés ».
« Je me suis posé la question de savoir si ces collaborateurs sont en phase avec ce qui se passe dans le pays ou sont en déphasage », a-t-il fait savoir.
« L’ex- Zaïre, sous le régime du Maréchal Mobutu, avait construit en deux ans (1971- 1973) le barrage d’Inga, alors que le nouveau régime successif de Kabila ne parvient pas à réhabiliter, en 18 ans depuis l’arrivée de l’AFDL au pouvoir, ce que l’on considère aujourd’hui comme le Grand Inga », a précisé un expert avisé à Kinshasa.
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