« Ce n’est pas par la violence que nous réglerons nos divergences », a déclaré le président Joseph Kabila lors de son discours annuel devant les parlementaires réunis en congrès, lundi 14 décembre. « Ce n’est pas non plus des Nations unies, de l’Orient ou de l’Occident que viendront les solutions à nos problèmes, mais plutôt de nous-mêmes », a-t-il ajouté.

A un peu plus d’un an de la fin du mandat de M. Kabila, à qui la Constitution interdit de se représenter, le climat politique est très tendu en RDC, où l’opposition accuse le chef de l’Etat de faire tout son possible pour se maintenir en poste plus longtemps, quitte à retarder les élections.
Signe de cette tension, la grande majorité des députés et sénateurs de l’opposition ont boycotté le discours du chef de l’Etat. M. Kabila entend réunir « prochainement » un « dialogue national » devant, selon lui, aboutir à un large consensus sur l’organisation et le financement des élections prévues en 2016.
Le grand flou sur la tenue de la prochaine présidentielle

Depuis l’invalidation du calendrier électoral par la Cour constitutionnelle en septembre, le plus grand flou règne sur la tenue de la prochaine présidentielle. Devant les élus, M. Kabila a souhaité que le « dialogue national » débouche sur un « processus électoral authentiquement congolais, fruit d’un consensus librement dégagé avec comme objectif la consolidation de notre jeune démocratie ».
La majeure partie de l’opposition a déjà fait part de son intention de ne pas participer à ce forum, qu’elle considère comme « un piège ». En juin, le parti d’opposition historique dans le pays (UDPS) avait annoncé être prêt à prendre part sous conditions au « dialogue national » , avant de se rétracter il y a quelques jours.
Dans son discours , M. Kabila a dénoncé « la posture négativiste » des opposants qui refusent le dialogue « au profit de complots contre la République ». M. Kabila est au pouvoir depuis 2001. Depuis plusieurs mois, l’ONU et diverses organisations de défense des droits de l’homme s’inquiètent de ce qu’ils perçoivent comme un climat de répression accrue visant certains opposants ou acteurs de la société civile.

lemonde.fr
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