*En RDC, l’année 2015 prend fin comme elle a commencé dans un climat de tension politique. Des déclarations, pour le moins musclées, fusent de partout. A l’Opposition ou à la Majorité, on en est encore à proférer des menaces et à se lancer des invectives. Les structures de l’Etat sont mises à contribution. Comme on le voit, le processus électoral est bloqué. Face à toutes les inquiétudes, la crainte justifiée et d’opérer, en 2016, un saut dans le vide, le Président de la République est le seul habilité à agir dans le sens d’apaiser les esprits. Plus que quiconque, il a une plus grande responsabilité dans la stabilité du pays et dans la restauration de la confiance brisée, en se mettant au-dessus de la mêlée.

Mercredi 30 décembre 2015, c’est la Dynamique de l’Opposition qui a réagi vigoureusement à une note explicative, attribuée à l’ANR, destinée au Président du Sénat. Une copie de ladite note, qui évoque des mesures de représailles à l’endroit des opposants et activistes de la Société civile ayant pris part, le 11 décembre dernier, à la Conférence de Dakar sur l’alternance démocratique en Afrique, ainsi que le renforcement du dispositif répressif des manifestations de rue, a été distribuée, comme des petits pains, aux journalistes présents à la conférence de presse au siège du MLC à Kinshasa, sis avenue du Port.

La détermination de la Dynamique

Les dirigeants et membres de la Dynamique ont réaffirmé leur détermination à défendre les droits liés à l’existence de l’Opposition politique, leurs activités politiques ainsi que la lutte pour la conquête démocratique du pouvoir. Plutôt que de se décourager, Eve Bazaïba, qui a joué le rôle de Modérateur de la Dynamique de l’Opposition, a déclaré poursuivre sans relâche le combat pour le respect de la Constitution et l’alternance démocratique prévue, le 20 décembre 2016 à l’issue de l’élection présidentielle du 27 novembre 2016. Elle a fini sa déclaration par rejeter le dialogue politique national qu’elle juge inopportun et sans objet. Il y a quelques semaines déjà, le PGR estimait que la convocation du dialogue ne devrait pas servir de prétexte aux opposants pour recourir abusivement à l’article 64 de la Constitution qui reconnaît à tout Congolais le droit de faire échec à toute tentative de prise de pouvoir par la force ou de le conserver par des moyens non constitutionnels. Le PGR avait mis en garde tous ceux qui seraient tentés d’organiser des manifestations publiques dans le but de renverser les Institutions constitutionnellement établies. Ceux qui s’étaient sentis visés, n’avaient pas attendu longtemps pour réagir. Le 14 décembre 2015, devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, le Président de la République s’est engagé à user de ses prérogatives pour neutraliser les conspirateurs. S’il est vrai que le Président n’avait pas fait une allusion directe aux conférenciers de l’île de Gorée, les éditorialistes, congolais comme étrangers, ont pensé à cela dans leurs analyses.

Les Evêques en action

A l’Opposition ou à la Majorité, on en est encore à proférer des menaces et à se lancer des invectives. Comme on le voit, le processus électoral est bloqué. Les Evêques sont de plus en plus inquiets et préoccupés. Ils ont décidé de prendre leurs responsabilités et de les assumer. Mardi 29 décembre, ils ont attrapé le taureau par ses cornes. Les prélats sont allés à la rencontre du Président de l’Assemblée nationale, celui-là même qui dirige la Majorité Présidentielle. A l’issue de l’audience, les deux parties ont fait, chacune, une brève communication à la presse. Selon Aubin Minaku, si les Evêques ont lancé leurs consultations, c’est pour éviter des marches croisées dans les rues de Kinshasa. Certainement que le Secrétaire général de la Majorité Présidentielle se réjouissait de l’initiative prise par le PPRD pour battre le macadam le jour où les Evêques marcheront pacifiquement en faveur de la paix et du respect de la Constitution. Le PPRD, de son côté, sera dans la rue pour soutenir l’action du Président de la République et, surtout, son initiative de dialogue politique pour des élections apaisées. Mgr Nicolas Djomo, Président de la CENCO, a dit, lui, que leur démarche avait pour but de rapprocher les points de vue des différents acteurs politiques parce que, au finish, le processus électoral doit être débloqué. Mercredi 30 décembre 2015, les princes de l’Eglise sont allés échanger avec les opposants : la Dynamique, le G7 et les autres. Lorsque la ronde sera finie, une conférence de presse sera organisée pour rendre publiques les conclusions. L’initiative des Evêques est la troisième du genre après les Consultations présidentielles de juin dernier et celles menées par l’Envoyé spécial du SG de l’ONU dans la Région des Grands Lacs, Said Djinnit. Si les Evêques se lèvent, ce n’est donc pas de la blague. Ils sont à prendre au sérieux.

L’APUKIN, pas en reste

Les professeurs de l’Université de Kinshasa prennent également position. Dans une déclaration, mercredi 30 décembre 2015, les professeurs encouragent la tenue du dialogue dans le respect de la Constitution. Dans certains milieux, ce genre de message ne fait pas bon entendre.

Face à toutes ces inquiétudes, la crainte justifiée et partagée d’opérer, en 2016, un saut dans le vide, le Président de la République est le seul à agir dans le sens d’apaiser les esprits. Plus que quiconque, il a une plus grande responsabilité dans la stabilité du pays.

La Pros.
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