*Etienne Tshisekedi lève, enfin, le suspense. L’Udps ne participera pas au Dialogue politique dit national et inclusif convoqué par le Président Joseph Kabila. Il l’a signifié hier, dans une correspondance, à Mme la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Nkosazana Zuma. Pour le lider maximo, le Président Congolais fait partie du problème, et ne peut donc convoquer le dialogue, s’il faut aller de l’avant. Fidèle à sa feuille de route, Tshisekedi veut plutôt d’un dialogue convoqué par la communauté internationale, avec un Facilitateur neutre et impartial que toutes les parties pourraient accepter.

Etienne Tshisekedi wa Mulumba reste le même hier, aujourd’hui et, apparemment, forever. Constant dans son combat politique, il a gardé, aussi, la même constance dans ses méthodes de lutte. Il suscite espoir et, au moment où on s’attend le moins, l’homme se rebiffe, à une vitesse surprenante.

Demandeur attitré du dialogue après les élections controversées de 2011, Etienne Tshisekedi, par l’entremise de l’Udps, sa formation politique, a engagé des discussions secrètes avec le pouvoir de Kinshasa.

Seulement, pour s’y faire, il posait des préalables. A son avis, le dialogue voulu par l’Udps, c’est celui proposé par l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et dont l’esprit est consigné et repris dans les résolutions 2098 et 2211 des Nations Unies. Qui plus, il devrait se tenir sous le coaching du Représentant Spécial du SG de l’ONU en RDC. Mais, c’était sans compter avec l’approche souverainiste des autorités de Kinshasa qui pensaient, elles, que la solution aux problèmes du Congo ne peut venir ni de l’Orient, ni de l’Occident.

D’où, l’initiative prise par le Chef de l’Etat de convoquer le dialogue made in Congo ou, mieux, made in Afrique, avec l’implication de Mme la Présidente de la Commission de l’Union Africaine et la désignation, par cette dernière, de l’ancien Premier Ministre Togolais, Edem Kodjo, en qualité de Facilitateur.

Revirement spectaculaire

Alors qu’on croyait satisfaire aux exigences d’une certaine opposition dont l’Udps, Etienne Tshisekedi sort de son repos médical et met fin à une sorte de confusion au sein du parti où chacun et tout le monde parlaient, parfois, sans mandat.

Pas question, pour l’Udps, de prendre part à un dialogue convoqué par le Président congolais, Joseph Kabila. Même si ce dialogue est soutenu par l’Union africaine qui a dépêché un africain pour jouer les facilitateurs à Kinshasa.
Dans sa lettre transmise hier, jeudi 28 janvier à Mme Nkosazana Zuma, Tshisekedi dit rappeler la position de l’UDPS qui ne reconnaît pas au Président Joseph Kabila, qui « fait partie du problème », le pouvoir de convoquer des pourparlers politiques en RDC.
Fidèle à sa « feuille de route pour la sortie de crise », publiée à la mi-février 2015, le lider maximo rappelle que le dialogue politique en RDC devrait, plutôt, être «convoqué sous l’égide de la communauté internationale» et avoir un « facilitateur convenu par toutes les parties». Bien plus, ce dialogue, insiste Tshisekedi, doit tenir compte des délais constitutionnels dans l’organisation des élections présidentielle et législatives.

Avec donc cette position de l’Udps, le front anti-dialogue se renforce davantage. Et, la mise en place du comité préparatoire risque, par conséquent, de prendre encore quelques jours supplémentaires.

La Pros.

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