Son coordonnateur et porte-parole, le Député National Jean-Lucien Bussa a déclaré, lors de son adresse devant les professionnels des médias, qu’ils vont militer pour la libération des institutions par le pouvoir en place. A l’en croire, il faut libérer les institutions dont le parlement, le gouvernement, les Cours et tribunaux, la CENI, les institutions provinciales qui, selon lui, sont amarrés par la volonté d’un seul individu, déterminé à conserver le pouvoir en violation de la Constitution.
Le Front des Démocrates dit non à ce qu’il qualifie de conspiration contre le régime institutionnel et considère que le dialogue préconisé est l’occasion de conspirer pour renverser le régime constitutionnel. Aussi, le Front des Démocrates réaffirme-t-il son opposition au dialogue. Car, les questions évoquées pour justifier son opportunité, à savoir la fiabilisation du fichier électoral, l’enrôlement, le financement des élections, le mode de scrutin, la sécurisation du processus électoral ainsi que le calendrier électoral, trouvent leurs réponses dans le cadre des institutions de la République et non en dehors de celles-ci.
Pour Jean-Lucien Bussa, Il n’y a aucune disposition constitutionnelle qui indique que pour résoudre un problème de financement des élections, le Chef de l’Etat doit convoquer le dialogue. «Les questions soulevées par le dialogue n’ont pas besoin de rassembler 2000 ou 3000 personnes au dialogue», a-t-il dit. Les réponses à toutes ces questions, martèle-t-il, se trouvent dans les institutions. Et d’ajouter que l’article 211 de la loi portant organisation et fonctionnement de la Ceni, stipule que seule la CENI a le droit d’enrôler les électeurs et d’organiser les élections. «Si nous disons non au dialogue, c’est parce qu’il y a tentative de modifier la Constitution», «Nous disons non au dialogue, qui risque de détourner la volonté populaire au changement de la Constitution», a-t-il déclaré. Nous voulons, dit-il, deux choses. C’est le respect de la Constitution et l’alternance démocratique le 27 novembre 2016.
Il sied de préciser que ce nouveau-né compte déjà, en son sein, 7 partis et plusieurs personnalités politiques. Il est constitué, pour son bon fonctionnement, de plusieurs coordinations et d’une cellule technique. Il y a lieu de noter qu’il fait partie de la Dynamique de l’Opposition, soutient les objectifs du Front Citoyen 2016, et reste ouvert à tout parti ou personnalité politique partageant avec lui les mêmes valeurs et objectifs.
La configuration actuelle du Front des Démocrates se présente de la manière suivante : Jean-Lucien Bussa, Coordonnateur et Porte-parole, Jean-Félix Tshobo, Coordonnateur chargé de la communication et médias ; Albert Moleka, Coordonnateur chargé des relations extérieures ; Fidèle Tingombayi, Coordonnateur en charge de la stratégie ; Gabriel Mokia, Coordonnateur chargé des Actions ; etc.
Répondant aux préoccupations des journalistes, Jean-Lucien Bussa, Coordonnateur de la plateforme «Front des Démocrates» a indiqué que la Constitution de la RDC reconnaît à chaque congolais le droit d’association et la même constitution dispose que les partis politiques peuvent se constituer en regroupements politiques.
Réagissant au sujet des liens avec la Dynamique de l’opposition, structure à laquelle ils appartiennent tous, il a signifié que le Front des démocrates apporte une plus-value parce qu’il y a des membres qui n’avaient jamais été à la dynamique mais qui deviennent membres de la dynamique tel que le Président Tasinda Uba Tasinda.
Au sein de la dynamique, a-t-il dit, il y a deux pactes, deux regroupements politiques notamment, le CVD, l’ADK.
«On est bel et bien membre de la dynamique et nous participons à toutes les activités», a-t-il signifié. Il a précisé, en outre, que l’opposition congolaise s’est mise en force d’unité. Depuis le 4 août 2014, ses membres ont démontré, qu’ensemble, ils peuvent faire des grandes choses.
La Pros.
SORTIE OFFICIELLE DU FRONT DES DEMOCRATES « FDE » REGROUPEMENT POLITIQUE
Mesdames et Messieurs,
Au nom du Front des Démocrates, nous saluons la présence dans cette salle de toutes les personnalités politiques membres de l’opposition politique, de la société civile ainsi que les cadres, militantes et militants des partis politiques membres du regroupement dénommé «Front des Démocrates». Nous les félicitons pour le courage et leur détermination à servir la République dans un contexte particulier.
Nous voudrions également à cette occasion remercier, particulièrement, les leaders et autres personnalités politiques qui ont daigné répondre spontanément à notre invitation malgré les multiples contraintes. Leur présence parmi nous marque ainsi notre détermination commune à défendre les valeurs et acquis démocratiques.
En ce jour mémorable, permettez-nous de penser à tous les martyrs de l’indépendance, de la liberté et de la démocratie tombés sous les balles des ennemis de l’indépendance, de la liberté et de la démocratie respectivement le 4/01/1959, le 16/02/1991 ainsi que ceux tombés les 19, 20 et 21 janvier 2015.
Afin d’honorer leur mémoire, nous vous prions de bien vouloir vous lever pour observer une minute de silence. Merci ! ! !
Mesdames et Messieurs
Le lancement du Front des Démocrates coïncide avec la célébration du 57ème anniversaire des martyrs de l’indépendance. Il s’agit d’une date gravée dans la mémoire collective de notre Nation. Un moment où le peuple congolais ressent plus que jamais le besoin de démocratie, de paix, de sécurité, de liberté, de justice, du bonheur et du progrès social.
Ce moment est d’autant plus symbolique que 2016 est une année éminemment politique au regard des enjeux électoraux y attachés et qui, par ailleurs, s’impose à tous. En effet, toutes les congolaises et congolais attendent de vivre pour la première fois de leur histoire depuis que la République Démocratique du Congo a accédé à l’indépendance, une remise et reprise aux standards des régimes démocratiques et partant civilisée entre le Président de la République arrivé au terme de son second et dernier mandat et le nouveau Président démocratiquement élu sous le regard satisfait d’un ex-Président appelé à entrer de manière glorieuse dans l’histoire politique du pays et du monde.
Pour marquer notre engagement et participer à la réalisation de ce choix constitutionnel et démocratique, quelques leaders de l’opposition politique, partis politiques de l’Opposition membres de la Dynamique et d’autres encore ont décidé depuis le 23 décembre 2015 de constituer, conformément aux articles 6 et 8 de la Constitution et 14 de la Loi N°11/003 du 25 juin 2011 modifiant la loi n°06/006 du 9 mars 2006 portant organisation des élections présidentielle, législatives, provinciales, urbaines, municipales et locales, un regroupement politique dénommé «Front des Démocrates» FDE en sigle que nous avons l’honneur de présenter ce jour.
Mesdames et Messieurs
Le Front des Démocrates qui regroupe à ce jour 7 partis politiques et des personnalités politiques et des personnalités de l’opposition politique a pour objectif de :
Défendre le régime démocratique en République Démocratique dans le cadre de la Dynamique de l’Opposition ;
Mettre en commun les forces en vue des élections prochaines ;
Se rassembler autour des valeurs partagées par l’ensemble de l’opposition politique et les forces vives de la Nation pro-alternance politique ;
Partager les stratégies de conquête du pouvoir et développer les synergies pour atteindre les objectifs arrêtés ;
Adopter des positions communes face aux enjeux politiques de l’heure.
Le Front est constitué de plusieurs coordinations et d’une cellule technique. Il fait partie de la Dynamique de l’Opposition, soutient les objectifs du Front Citoyen 2016, et reste ouvert à tout parti politique ou personnalité politique partageant avec lui les mêmes valeurs et objectifs.
Mesdames et Messieurs,
Saisissant cette opportunité, le Front des Démocrates rappelle à toutes les congolaises et à tous les congolais qu’il n’y a pas de développement sans paix, qu’il n’y a pas de paix sans respect de l’Etat de droit, de qu’il n’y a pas d’Etat de droit sans respect de la Constitution et des Lois de la République.
Aussi, pour préserver cet équilibre majeur, le peuple congolais tirant les leçons de son histoire faites des crises politico-militaires récurrentes sur fond de contestations de légitimité des institutions et de leurs animateurs tel que stipulé dans l’exposé des motifs de la Constitution, a fait le choix du régime démocratique et a verrouillé dans ladite Constitution les dispositions intangibles et irrévisibles de sorte que l’alternance au pouvoir est aujourd’hui un sacro-saint principe et une culture politique authentiquement congolaise auxquels nul ne peut déroger.
La tendance des tenants du pouvoir à se servir du fameux dialogue pour échapper à la Constitution et remettre en cause l’ordre institutionnel établi est non seulement un recul démocratique mais aussi une menace à la stabilité, à la paix et au développement, à la garantie des droits et libertés reconnus au peuple congolais.
Il n’y a pas de crise institutionnelle en République Démocratique du Congo, il n’y a pas de crise politico-militaire en République Démocratique du Congo, il y a plutôt une crise de gouvernance politique dont les architectes sont des élites au pouvoir à la tête des institutions politiques nationales, provinciales et d’appui à la démocratie. En un mot, un leadership détourné de sa mission traditionnelle et qui a affaibli et inféodé toutes les institutions au détriment de l’intérêt général.
Mesdames et Messieurs
Face à l’incapacité du pouvoir à assurer la meilleure direction du pays, la Constitution oppose l’alternance politique en vue d’une alternative de qualité.
Face à un Président de la République fin mandat, la Constitution répond par la convocation du scrutin présidentiel 90 jours avant la fin dudit mandat. Ni le dialogue politique, ni les menaces de tout genre, ni l’utilisation de l’argent public à des fins de propagande et achat de conscience ne peuvent remplacer la Constitution que chacun est tenu de préserver et de respecter en particulier le Président de la République qui est le garant du respect de la Constitution conformément à son serment devant Dieu et la Nation.
Le Front des Démocrates dit non à la Conspiration contre le régime constitutionnel et considère que le dialogue préconisé est l’occasion de conspirer pour renverser le régime constitutionnel.
Le Front des Démocrates réaffirme par conséquent son opposition au dialogue. Car en effet, les questions évoquées pour justifier ce dialogue, à savoir la fiabilisation du fichier électoral, l’enrôlement, le financement des élections, le mode de scrutin, la sécurisation d processus électoral ainsi que le calendrier électoral, trouvent leurs réponses dans le cadre des institutions de la République et non en dehors de celles-ci.
Mesdames et Messieurs,
Il faut libérer les institutions. Le Parlement, le gouvernement, les cours et tribunaux, la CENI, les institutions provinciales sont ligotés par la volonté d’un seul individu déterminé à conserver le pouvoir de la Constitution.
Il faut libérer la CENI et la laisser organiser au plus vite l’enrôlement, les élections dont les candidatures ont été réceptionnées en juin 2015 et préparer la présidentielle, élection pour laquelle le calendrier est constitutionnel.
Mesdames et Messieurs,
Entre le dialogue-conspiration et la Constitution, le peuple exige le respect de la Constitution ;
Face au recul démocratique, le peuple choisit la consolidation de la démocratie ;
Face aux velléités d’instaurer un pouvoir à vie, la Constitution exige l’alternative crédible en novembre 2016.
Devant le risque de la conspiration programmée par le pro-dialogue contre le régime démocratique, le peuple doit s’armer de sa Constitution pour faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir ou l’exerce en violation des dispositions constitutionnelles intangibles.
Ainsi, le Front des Démocrates s’engage avec la Dynamique de l’Opposition et le Front Citoyen 2016 à développer des synergies avec toutes les forces qui exigent le recours systématique à la Constitution pour puiser les réponses institutionnels adéquates et urgentes aux problèmes que soulève la régularité d’un processus électoral crédible et la défense du régime constitutionnel afin de garantir l’alternance politique inéluctable en novembre 2016.
Meilleurs vœux à tous !!!
Fait à Kinshasa, le 4 janvier 2016
Pour le Front des Démocrates
Hon. Jean Lucien BUSSA TONGBA
Coordonnateur, Porte-parole