En réaction aux explications du président de la CENI, Corneille Nangaa, devant un groupe d’acteurs politiques le jeudi, 18 février 2016, sur les contraintes auxquelles son institution doit faire face pour organiser les élections crédibles dans le délais constitutionnel notamment, l’obligation de la révision du fichier électoral, condition sine qua none pour avoir des élections dignes en République Démocratique du Congo, le Président national du parti politique «Congo ya biso», de surcroit ministre honoraire des Finances et de l’Economie, M. Freddy Matungulu, estime qu’il faut privilégier l’organisation de l’élection présidentielle.
Pour lui, la CENI devrait focaliser son attention sur l’élection du président de la République, au lieu de perdre le temps avec les élections des gouverneurs et vice- gouverneurs.
Par ailleurs, il estime que la CENI est en train de faire passer le temps au profit du pouvoir en place. «Je crois que c’est une démarche de nature à nous faire passer le temps. En 2016, la priorité pour la nation congolaise, c’est l’organisation de la présidentielle qui doit absolument avoir lieu dans les limites imposées par la constitution de la République. C’est encore techniquement faisable», a-t-il martelé.
Cette approche est loin d’être admise par les ténors de la majorité au pouvoir. Lambert Mende Omalanga, Ministre de la Communication et Médias, a indiqué, dans une lettre ouverte adressée au Sénateur américain Eduard Markey, que parmi la série des contraintes auxquelles la CENI doit faire face pour organiser les élections crédibles et apaisées, il y a notamment les contraintes législatives, techniques, logistiques et financières.
Cependant, les plus avertis sentent déjà un danger en filigrane, en cette année électorale, suite aux divergences qui ont élu domicile entre les tenants de la majorité et ceux de l’opposition qui, par leurs ambitions et déclarations, se fixent le rendez-vous dans la rue.
Si deux éléphants se battent, c’est sont les herbes qui en pâtissent, déclare un adage populaire. C’est pour dire que les politiciens doivent régler leurs différends pour que le peuple congolais ne soit à nouveau victime des crises humanitaires. Mieux vaut prévenir que guérir, dit- on.
Francis Sengeyi
