Ce sont des jeunes gens que l’on considérait comme proches du leader de l’UDPS, Etienne Tshisekedi. Depuis peu, ils ont pris leurs distances et adhèrent totalement à l’idée du dialogue politique pour dégager les voies et moyens de sortir la RDC de la crise politique. Ils sont membres de la diaspora congolaise. Pendant longtemps, ils en ont fait voir de toutes les couleurs aux représentants du pouvoir en déplacement en Europe. Maintenant, ils ont changé leur fusil d’épaules. Qui sont-ils ? Rex Kazadi, Robin Mena, Emmanuel Ilunga, Abraham Luakabwanga et Mashinda. Ils ne vont plus écouter Honoré Ngbanda qui les incitait à saboter les activités des musiciens congolais sur le vieux continent. A l’issue d’une mission effectuée en Europe par le Vice-ministre, qui a dans ses attributions la gestion des Congolais de l’étranger, ces membres influents de la diaspora ont donné leur accord pour participer aux prochaines discussions politiques convoquées par le Président de la République, Joseph Kabila. Comment Antoine Boyamba, c’est de lui qu’il s’agit, est-il parvenu à convaincre ses compatriotes à revenir à de bons sentiments ? Il s’y est pris en deux temps. Premièrement, tout est parti de la grande réunion de Gennevilliers, dans la banlieue de Paris, le 15 novembre 2015. A cette réunion, on avait noté la présence des délégués des partis politiques implantés en Europe, des associations des ‘‘combattants’’, des représentants des mouvements associatifs ainsi que des membres des milieux d’affaires congolais. Après discussions, tous les participants s’étaient convenus de s’impliquer positivement dans le processus électoral en cours en RDC. Pour que ce processus se débloque, un dialogue politique est nécessaire. La diaspora congolaise voulait avoir des réponses à des préoccupations concernant le contenu du dialogue, sa finalité et l’application des résolutions des Concertations nationales de 2013 dont l’irrévocabilité de la nationalité congolaise d’origine. Un nouveau rendez-vous avait été pris pour approfondir les échanges.

Pour le Vice-Ministre Antoine Boyamba, c’est une façon de mettre en pratique les instructions du Président Joseph Kabila. C’est ainsi que le 16 février dernier, il est allé à Paris, en France. Il a eu avec ses interlocuteurs une importante réunion dans une salle archicomble louée au Centre des conférences Edouard VII dans le ‘‘Strict respect quartier de l’opéra’’. Ensemble, ils ont mis en place des courroies de transmission entre Kinshasa et la diaspora congolaise. Une déclaration avait été rendue publique à l’issue de la rencontre. Les signataires de ladite déclaration ont affirmé leur volonté de prendre une part active au dialogue politique tel que convoqué par le Président Kabila. C’est le message essentiel que l’on puisse retenir. Le dialogue dont il est question devra être inclusif. C’est-à-dire, ouvert à toutes les couches sociales et politiques du pays. Dans l’entre-temps, la diaspora congolaise s’engage à agir pour décrisper l’ambiance avec les autorités du pays. Les délégués de la diaspora, présents à la dernière réunion de Paris avec Boyamba, ont aussi réaffirmé leur détermination à élire et se faire élire aux prochaines élections. Avant d’y arriver, tous les Congolais de l’étranger devront être identifiés. Une étape importante pour déterminer les circonscriptions électorales à l’extérieur du pays où seront élus leurs Députés. Parmi les revendications de la diaspora, figurent également la sécurité une fois de retour en RDC, l’allègement des démarches administratives et consulaires, la création au sein des Ambassades et Consulats d’un poste spécial de diplomate chargé des Congolais de l’étranger.

Il faudra retenir que le Vice-ministre Boyamba a contribué à recoller les morceaux. Désormais, la jeunesse de la diaspora congolaise abandonne des agitations inutiles pour retrouver le droit chemin, celui de la consolidation de la paix retrouvée. Il faudra aussi retenir qu’en agissant ainsi, les jeunes de la diaspora coupent l’herbe sous les pieds de tous les politiciens de Kinshasa qui parlaient en leur nom, sans aucun mandat. En d’autres termes, les politiciens qui les prenaient en otage doivent savoir que les temps ont changé.

La Pros.

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