
*‘’Sans exclusive, je parle à tout le monde. Je parle de la préservation de la paix. Je ne prêche pas. Je crois qu’en cette matière-là, le Cardinal et Mgr Djomo sont mieux placés que moi. Mais, je crois qu’il est possible qu’il y ait des échauffourées. A la Monusco, nous parlons et insistons sur le dialogue. Tout le monde doit faire preuve de retenue. On doit trouver des solutions aux problèmes politiques. Il faut des solutions pacifiques dans le respect des textes. Dans l’exécution de notre mandat, nous sommes pragmatiques. Nous en appelons à des élections paisibles, inclusives et transparentes. Aller tout droit dans le mur, nous disons Non. Car, les expériences de 2011 en RD. Congo démontrent que les manifestations organisées en leur temps s’étaient terminées par la casse. Je ne suis pas convaincu que quelqu’un peut contrôler les jeunes gens dans la rue. Certes, manifester un droit démocratique. Mais, le contexte comme celui de la RDC d’aujourd’hui, avec la perspective des élections vers la fin de l’année 2016, recommande que l’on évite le langage de la rue. Et que l’on évite également la répression inconsidérée des populations civiles. Il faudra que de bonnes volontés soient ensemble. Nous voulons des élections pacifiques et crédibles en RDC. Ce qui permettra au peuple congolais de choisir librement ses dirigeants’’. A grands traits, voilà l’essentiel de ce qu’on peut retenir du message de Maman Sambo Sidikou confié à la presse, ce samedi 6 février 2016, depuis le cadre lambrissé de la salle Salonga, située au 1er niveau du Pullman Grand Hôtel Kinshasa, à la Gombe. Entouré de Charles Antoine Bambara et Prosper-Félix Basse respectivement, Directeur de la Division de l’Information Publique et, Porte-parole de la Monusco, le successeur de Martin Kobler dit avoir pris la mesure de ses responsabilités, trois mois depuis son arrivée à Kinshasa. Désormais, il reviendra devant les médias. Non pas, pour raconter n’importe quoi. Mais, bien, pour rendre compte à l’opinion du travail fourni par la Monusco. Surtout qu’en cette période, cette dernière est appelée à jouer, visiblement, aux bons offices là où cela pourrait être nécessaire. Au passage, Maman Sambo Sidikou réitère l’engagement de la Monusco à soutenir le processus électoral, le dialogue ainsi que toutes les initiatives de paix. Tout en répondant à des multiples préoccupations dont celles liées particulièrement, à l’insécurité récurrente dans l’Est, au titillement du processus électoral et à l’implication de l’Onu, quant à la problématique de la désignation du Facilitateur International pour le dialogue congolais, Maman Sidikou espère, néanmoins, qu’en fin mars 2016, lorsque le Conseil de Sécurité des Nations Unies pourrait réagir au rapport de Ban Ki-moon, la Monusco aura un nouveau mandat plus actif et plus engagé. Ce qui suppose qu’elle bénéficiera encore d’un accroissement de ses capacités opérationnelles, pour agir avec précision et efficacité. Il s’est, du reste, félicité du fait de la reprise de la coopération entre la Monusco et les Fardc, pour défaire les forces négatives qui, jusqu’ici, écument des coins et recoins de plusieurs territoires et localités dans l’Est du pays. Au plan strictement politique, Maman Sambo dit qu’il n’y a aucune contradiction entre les consultations de Said Djinnit et d’Edem Kodjo au sujet du dialogue national congolais. D’ailleurs, même à son niveau, des contacts sont pris avec des leaders politiques et de la société civile. D’autres encore sont en cours. Objectif ? Pousser les gens à œuvrer dans le sens de la tenue des élections pacifiques et crédibles.