La problématique du processus électoral a été au centre de la conférence de presse tenue le samedi 27 février 2016 par l’Ambassadeur André-Alain Atundu au siège de la Majorité Présidentielle sur l’avenue Claude Maluma, au croisement de l’avenue du Flambeau et celle de l’hôtel la Différence, à Ndolo.

Ce processus est parsemé d’innombrables difficultés objectives, comme l’ont fait remarquer certains experts électoraux indépendants dont, entre autres, Jérôme Bonso, président de la LINELIT, a indiqué d’entrée de jeu le porte-parole de la M.P. Lesquelles assombrissent les perspectives de ces élections dans les délais constitutionnels.

André-Alain Atundu s’est déclaré indigné par les positions des leaders de l’Opposition radicalisée qui se sont permis de dénier au président Joseph Kabila les prérogatives de convoquer le dialogue national sur le processus électoral qui, à leurs yeux, ne peut l’être que par le Secrétaire général des Nations-Unies.

Ce, alors que le communiqué conjoint rendu public récemment par quatre organisations internationales, à savoir l’Union Européenne, l’Union Africaine, les Nations-Unies et l’Organisation Internationale de la Francophonie a remis les pendules à l’heure en mettant ainsi fin à cette polémique contraire à la réalité sur le terrain. Ce communiqué a reconnu sans ambages au seul Président de la République le droit de convoquer ce dialogue qui est censé examiner cette question du processus électoral. D’autant plus que cette question « n’est pas seulement technique mais aussi politique ». Le document des quatre organisations internationales a aussi cloué le bec à ceux qui commençaient à remettre en cause la désignation du facilitateur. Edem Kodjo a été confirmé dans cette qualité conformément au principe de subsidiarité dans le respect de leurs principes et valeurs, notamment en ce qui concerne la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit.

De même, c’est sur la base de l’article 69 de la Constitution que Joseph Kabila est compétent pour convoquer ce dialogue inclusif. Lequel dispose que : « le Président de la République est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et accords internationaux ». En plus, il est signataire de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba. Dès lors qu’un mauvais processus national constitue le problème national majeur qui menace la démocratie, la cohésion nationale et la paix sociale. Raison pour laquelle la Majorité présidentielle, l’opposition politique et la société civile devraient se retrouver autour d’une table pour en débattre dans tous les sens. C’est dans cette optique que le Président ne cesse d’apaiser le peuple congolais qui doit considérer que tous les débats et toutes les déclarations autour du processus électoral « ne constituent pas des amendements ou des révisions de la constitution derrière son dos ».

F.M.

Mesdames et Messieurs des Médias!

Il y a dix ans, le Président de la République Démocratique du Congo, Son Excellence Joseph KABlLA KABANGE promulguait la constitution qui nous régit. Par cet acte solennel, il a donné force légale et valeur normative erga omnes à la loi fondamentale de notre Pays. La commémoration de cette date est une occasion de réfléchir sur son rôle et son comportement à différents moments de la vie nationale pendant une décennie.. Aussi fondamentale et normative soit-elle pour le fonctionnement du Pays, la constitution n’est pas une pensée accomplie. Elle est une pensée pensante et en tant que telle soumise à l’évolution du temps et aux changements de l’évolution. Il n’est donc pas insensé et déraisonnable d’envisager de refléter l’évolution et le changement dans la constitution

. compte tenu de l’évolution de l’esprit et des choses.

Bref, il s’agit de mener une réflexion profonde sur notre constitution: A-t-elle justifié les espoirs? Est-elle encore utilisable en l’état.

Mesdames et Messieurs des Médias,

Il m’est particulièrement agréable de vous recevoir ce jour pour vous parler d’un sujet qui nous tient à coeur et qui, de toute évidence, est le point d’orgue de tout système démocratique.

Il s’agit en l’occurrence du processus électoral ou mieux de la problématique du processus électoral en République Démocratique du Congo du Congo.

En effet, comme la peste de la fable, tous, nous sommes intéressés même si, tous, nous ne sommes pas impliqués dans la gestion du processus.

A ce moment précis, nous intéressent particulièrement les élections des Députés Nationaux et du Président de la République.

Les difficultés objectives des opérations électorales, aujourd’hui confirmées par tout expert honnête aussi bien la CENI que les experts indépendants comme Monsieur Jérôme BONSO de la LINELIT, apparaissent au grand jour, assombrissant les perspectives desdites élections dans les délais constitutionnels.

Cet obstacle majeur, objectif et réel a suscité moult commentaires, allant jusqu’à remettre en cause le statut de garant constitutionnel du Président KABILA et sa volonté à faire respecter la constitution dans son intégralité avec comme prétention la négation de la légitimité du Chef de l’Etat à convoquer le dialogue politique inclusif autour de la problématique du processus électoral.

Poussant le bouchon encore plus loin, certains acteurs radicalisés de l’opposition en sont arrivés à certaines exigences sans support constitutionnel à coup de sommation et de menaces au Président KABlLA d’agir d’après leur interprétation fantaisiste de dispositions constitutionnelles concernant la déclaration de candidature.

Emboitant le pas, certains représentants de nos partenaires internationaux, vraisemblablement abusés par ces prétentions dolosives, ont été amenés à faire des déclarations désobligeantes vis-à-vis des institutions de la République et de leurs anim.ateurs.

Mesdames et Messieurs des Médias,

L’opposition radicalisée ne veut pas répondre à la convocation par le Chef de l’Etat du dialogue inclusif sur le processus électoral au prétexte qu’au regard de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba, seul le Secrétaire Général des Nations Unies peut convoquer ce dialogue et le présider par son représentant.

Le communiqué conjoint de la Francophonie, de l’Union Africaine, des Nations Unies et de l’Union Européenne vient de remettre la pendule à l’heure, mettant ainsi fin à une polémique plutôt byzantine. La’ Majorité présidentielle espère légitimement que toutes les brebis égarées vont rejoindre l’étable sans encombre et sans autre forme de procès.

Car, le communiqué conjoint de ces 4 acteurs majeurs de la vie internationale reconnaissent sans embage au Président de la République, le droit de convoquer ce dialogue autour du processus électoral, la pertinence de son initiative compte tenu des circonstances particulières du moment comme une voie royale et loyale en vue d’une solution consensuelle sur le processus électoral.

Le communiqué conjoint reconnait aussi que la question électorale n’est pas seulement technique mais éminemment politique lorsqu’il déclare «…les quatre organisations soulignent à cet effet l’importance du dialogue et de la recherche d’un accord entre les Acteurs politiques dans la République Démocratique du Congo, particulièrement dans les perspectives des prochaines élections prévues dans le Pays…»

Le respect du délai constitutionnel a été un autre sujet abondamment et diversement croqué par les Hommes politiques. A ce propos, la Majorité Présidentielle, à la suite du Président de la République, soutient que le ‘dialogue politique est un instrument adéquat pour concilier avantageusement les impératifs techniques et les exigences . constitutionnelles concernant le respect du calendrier et l’organisation des élections. Cette suggestion, conforme à l’esprit de la constitution et de la démocratie, a été rejetée par principe par une frange de l’opposition au prétendu motif qu’il s’agit d’une manoeuvre de la Majorité Présidentielle pour continuer à diriger le Pays indument.

Mais les quatre acteurs Majeurs de la vie politique internationale à savoir la francophonie, l’Union Africaine, les Nations Unies et l’Union Européenne ont perçu le bien-fondé de la suggestion de la Majorité Présidentielle en parlant des scrutins dans les conditions de paix, de transparence, de régularité et à bonne date. Des expressions adéquates qui procèdent d’une analyse objective des faits et d’une juste perception de la problématique électorale au-delà des ambitions inavouées et des prétentions maladroitement exprimées.

Enfin, le communiqué nous confirme la qualité de Monsieur EDEM KODJO dont la désignation est le résultat de l’étroite collaboration entre les quatre organisations, conformément au principe de subsidiarité, dans leurs efforts en République Démocratique du Congo, dans le respect de leurs principes et valeurs, notamment en ce qui concerne la promotion de la démocratie et de l’Etat de droit.

Dans cette conjugaison des bonnes volontés en faveur du dialogue inclusif convoqué par le Président KABlLA, certains ont introduit abusivement une fausse note par un radicalisme désuet. C’est malheureusement, l’expression de la haute suffisance politique de certains acteurs et de leur détermination à faire bande à partir sans égard des intérêts majeurs de notre Démocratie et de nos populations. Mais malheureusement, leur stratégie de procès d’intention contre le Président KABlLA et la Majorité Présidentielle est battue en brèche par l’évolution des choses et la réalité des faits. Lorsque les Autorités nationales compétentes, fortes de l’avis de la Cour Constitutionnelle, avaient nommé les Commissaires Spéciaux à la tête de nouvelles Provinces, certains acteurs politiques avaient crié à une manoeuvre machiavélique du Président KABlLA pour se maintenir au pouvoir ou tout au moins pour prolonger sa présence au sommet de l’Etat, et qu’en fait d’exceptionnelles, les nominations des commissaires spéciaux inauguraient en réalité une période de transition sans coup férir.

Démonstration est ainsi faite à oontrario que le Président KABILA tient au strict respect de dispositions oonstitutionnelles.

Dans cet ordre d’idées, il me semble opportun de rappeler que cette initiative du dialogue bénéficie également du soutien du Pape François et de toutes nos Eglises.

Mesdames et Messieurs des Médias,

En marge de la conférence internationale sur les investissements privés dans les pays des grands lacs africains, le Secrétaire Général des Nations-Unies a rencontré toutes les catégories d’acteurs de la vie politique congolaise, à savoir: Majorité, Opposition et Société Civile. Ces échanges ont mis en évidence certaines vérités fondamentales qui devraient vaincre les dernières résistances imputables à une interprétation erronée de l’initiative du Président de la République:

Le Président de la République est fondé à convoquer le dialogue politique inclusif sur base de l’article 69 de la Constitution qui dispose «II (Le Président de la République), est le garant de l’ndépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et accords internationaux» et en tant que signataire de l’Accord Cadre d’Addis-Abeba;
Le problème national majeur qui menace la démocratie, la cohésion nationale et la paix sociale est bien la question du processus électoral;
Le processus électoral n’est pas qu’un problème technique, il est aussi une question éminemment politique ;
Il appartient à tous les acteurs de la vie politique, à savoir la Majorité, l’Opposition et la Société Civile, d’en débattre dans le cadre du dialogue convoqué par le Chef de l’Etat;
Monsieur Edem KODJO, le facilitateur désigné par l’Union Africaine, jouit du soutien et de la confiance de toute la communauté internationale. Il n’est pas question de la nomination d’un autre facilitateur international par le Secrétaire Général des Nations Unies. Et ce, conformément au principe de subsidiarité. D’ailleurs, le Secrétaire Général des Nations Unies a convié tous les acteurs de la vie politique à lui faciliter la tâche.
Mesdames et Messieurs des Médias,

A l’issue du séjour de Monsieur BAN KI-MOON, la conclusion qui s’impose est que rien n’empêche un acteur politique de bonne foi de répondre positivement au dialogue convoqué par le Chef de l’Etat, le Président KABlLA.

La Majorité Présidentielle, une fois de plus, sans se lasser, en appelle à la conscience républicaine et démocratique de chacun pour participer au dialogue afin d’écarter le spectre des violences, de rupture de la paix sociale et de frein à notre effort vers l’émergence.



Mesdames et Messieurs des Médias,

La question des déclarations de nos Partenaires. doit être examinée sous l’angle de deux paramètres à savoir l’indispensable liberté d’expression et l’inaliénable souveraineté nationale.

Ces deux valeurs universellement reconnues doivent coexister harmonieusement en fonction de la finalité de la diplomatie universelle.

Et donc, des déclarations inopportunément publiques, et maladroitement tonitruantes, destinées plus à se donner bonne conscience qu’à rechercher une solution idoine, doivent être bannies dans les relations de partenariat. Elles sont contreproductives et ne servent pas la cause qu’elles prétendent défendre.

Mesdames et Messieurs des Médias,

La noblesse de la mission de l’homme politique consiste à combattre l’ignorance démocratique du Peuple. C’est pourquoi, la Majorité Présidentielle estime qu’une saine démocratie ne peut aller de pair avec l’obscurantisme politique de nos populations.

Le Peuple doit savoir que tous les débats et toutes les déclarations autour du processus électoral ne constituent pas des amendements ou des révisions de la constitution derrière son dos. Bien plus, ils ne suspendent ni une disposition quelconque de la constitution ni la constitution elle-même.

Mesdames et Messieurs des Médias,

La vigueur et la vitalité de notre démocratie dépendent, sans nul doute, de notre capacité à respecter, sans esprit discriminatoire ou de compromission, la constitution qui nous régit dans toute son intégralité et sans état d’âme.

Je vous remercie.

Fait Kinshasa,

le 27 Février 2016

Ambassadeur André-Alain AJUNDU UONGO

Porte-Parole

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