*Parti politique se réclamant de l’Opposition, le Mouvement pour la Cohésion Nationale (MCN), agréé en juin 2010, se prépare à aller au dialogue politique national. Sa Présidente Nationale, Marie-Ange Mushobekwa Likulia, devrait, pour ce faire, rencontrer incessamment, Edem Kodjo, le Facilitateur International désigné, pour un échange de vues de haut niveau sur la situation politique de l’heure et la voie à emprunter, pour sortir la RD. Congo du bourbier.
Elle n’y va pas les mains vides. Elle apporte des nouveautés. En plus des questions électorales notamment, l’enrôlement des jeunes majeurs, le calendrier électoral et la révision du fichier électoral, le Mouvement pour la Cohésion Nationale entend mettre sur la table de discussions, le retour à deux tours de la présidentielle. Au fait, c’était déjà le cas en 2006. Le 2ème tour de l’élection présidentielle n’a été supprimé que quelques mois avant la présidentielle 2011. Marie-Ange Mushobekwa s’étonne, par ailleurs, d’apprendre que les 10 ans de la Constitution ont été fêtés dernièrement par des intellectuels congolais. Selon qu’elle a compris, l’actuelle Constitution est totalement différente de celle adoptée par référendum populaire et promulguée, le 18 février 2006. Le Président de la République, dit-elle, a reçu des pouvoirs très étendus après la dernière révision. Des pouvoirs dont il ne disposait pas, au terme de la Constitution de 2006. Marie-Ange Mushobekwa poursuit dans son argumentaire en affirmant qu’après cette modification impromptue de la Constitution, juste à la veille des élections en 2011, le Président de la République a eu plus de pouvoirs jusqu’à être compétent pour limoger ou suspendre, le cas échéant, les Gouverneurs des provinces qui, pourtant, avaient été élus au second degré.
Au sujet des élections des Gouverneurs censés administrer les 21 nouvelles provinces que la CENI prévoit d’organiser, le 26 mars prochain, le Mouvement pour la Cohésion Nationale n’accepte pas que des Députés provinciaux aux mandats périmés, soient remis sur la scène, rien que pour le besoin de la cause. Selon elle, en effet, ces Assemblées provinciales et le Sénat sont des Institutions à dissoudre, parce qu’elles sont largement au-delà de leurs mandats.
Devant cet imbroglio, Marie-Ange Mushobekwa en appelle de tous ses vœux à un début rapide des travaux du dialogue. Ce serait, à son avis, le cadre idéal, pour baliser la voie à la tenue des élections paisibles, transparentes et crédibles en RDC. Avant d’y arriver, elle estime qu’il faudrait qu’un compromis soit dégage sur la manière d’inscrire les jeunes majeurs sur les listes électorales et, surtout, sur la révision du fichier électoral. ‘’Il y a, dans l’actuel fichier corrompu de la CENI, trop de morts et de fictifs à élaguer’’, soutient-il. Autrefois, il y aurait eu même des étrangers qui avaient été, curieusement, enrôlés. Elle n’a pas été surprise d’apprendre, par exemple, que des refugiés burundais aient été attrapés, munis des cartes d’électeurs délivrées en RDC. Comme quoi, on ne peut pas aller aux élections dans la cacophonie et avec un tel fichier électoral plein de virus. Marie-Ange Mushobekwa, elle-même candidate aux élections provinciales dans la circonscription de Kabare au Sud-Kivu, ne veut pas d’une parodie d’élections.
La Pros.
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