Dans une conférence de presse qu’il a animée, le samedi 27 février dernier, le Porte-parole de la Majorité Présidentielle, André-Alain Atundu Liongo, a réaffirmé son soutien à son Autorité morale, Joseph Kabila Kabange. Au siège de son Secrétariat général sis avenue Flambeau, dans la commune de Barumbu, à Kinshasa, l’orateur a axé sa communication sur le processus électoral en RDC. L’Ambassadeur Atundu Liongo a, également, fait un tour d’horizon sur les questions brûlantes de l’heure notamment, le dixième anniversaire de la Constitution de la République Démocratique du Congo qui, selon lui, devrait servir de réflexion approfondie de la part des hommes et personnalités politiques. Ensuite, il a dénoncé le procès d’intention contre Joseph Kabila et la MP, de violer la Constitution. Il a fait savoir que l’évolution des choses et la réalité des faits contredisent ces fausses accusations. Joseph Kabila, confirme-t-il, tient au strict respect des dispositions de la Constitution.

«Il y a dix ans, le Président de la République, Son Excellence Joseph Kabila promulguait la Constitution qui nous régit. Par cet acte solennel, il a donné force légale et valeur normative erga omnes à la loi fondamentale de notre pays. La commémoration de cet acte est une occasion de réfléchir sur son rôle et son comportement à différents moments de la vie nationale pendant une décennie. Aussi fondamentale et normative, soit-elle, pour le fonctionnement du pays, la Constitution n’est pas une pensée accomplie», a-t-il dit. Il indique qu’elle est une pensée pensante et, en tant que telle, soumise à l’évolution du temps et aux changements de l’évolution. Donnant la vision de la Majorité Présidentielle à ce sujet, il déclare qu’il n’est donc pas insensé et déraisonnable d’envisager de refléter l’évolution et le changement dans la Constitution compte tenu de l’évolution de l’esprit et des choses.

C’est ainsi que l’Ambassadeur Atundu a appelé à une réflexion profonde sur cette loi-mère de la République pour savoir si : A-t-elle justifié les espoirs ? Est-elle encore utilisable en l’état?

Le Porte-parole de la MP s’est appesanti, aussi, sur la question du processus électoral. Il faut reconnaitre que cette question a fait couler beaucoup d’encre et salive dans le microcosme politique congolais. L’occasion faisant le larron, le porte-parole de la MP a profité de cette tribune pour apporter certains éclairages. ‘’Les difficultés objectives des opérations électorales, aujourd’hui, confirmées par tout expert honnête, aussi bien, la CENI et les experts indépendants apparaissent au grand jour, assombrissant les perspectives desdites élections dans les délais constitutionnels’’, a déclaré le Porte-parole de la MP. Cet obstacle majeur est objectif et réel, ajoute-il, a suscité moult commentaires, allant jusqu’à ‘’remettre en cause le statut de garant constitutionnel du Président Kabila et sa volonté à faire respecter la Constitution dans son intégralité avec comme prétention la négation de la légitimité du Chef de l’Etat à convoquer le dialogue politique inclusif autour de la problématique du processus électoral’’.

Poussant le bouchon encore plus loin, certains acteurs radicalisés de l’opposition en sont arrivés à certaines exigences sans support constitutionnel à coup de sommation et de menaces au Président Kabila d’agir d’après leur interprétation fantaisiste de dispositions constitutionnelles concernant la déclaration de candidature, accuse-t-il. Avant d’ajouter que ‘’certains représentants de nos partenaires internationaux, vraisemblablement abusés par ces prétentions dolosives, ont été amenés à faire des déclarations désobligeantes vis-à-vis des Institutions de la République et de leurs animateurs’’.

Pour la MP, l’opposition radicalisée ne veut pas répondre à la convocation par le Chef de l’Etat du Dialogue inclusif sur le processus électoral au prétexte qu’au regard de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba, seul le Secrétaire Général des Nations Unies peut convoquer ce Dialogue et le présider par son représentant. Aussi, a-t-il noté, le communiqué conjoint de la Francophonie, de l’Union Africaine, des Nations Unies et de l’Union Européenne vient de remettre la pendule à l’heure, mettant ainsi fin à une polémique plutôt byzantine.

La MP espère légitimement que toutes les brebis égarées vont rejoindre l’étable sans encombre et sans autre forme de procès. Cette affirmation de l’Ambassadeur André-Alain Atundu est motivée par le fait que le communiqué conjoint de ces 4 acteurs majeurs de la vie internationale reconnaissent sans ambages au Président de la République, le droit de convoquer ce Dialogue autour du processus électoral. La pertinence de son initiative, explique le Porte-parole, compte sur une voie royale et loyale en vue d’une solution consensuelle sur le processus électoral. Il y a lieu de rappeler que le communiqué conjoint reconnait aussi que la question électorale n’est pas seulement technique mais éminemment politique lorsqu’il déclare : ‘’…les quatre organisations soulignent à cet effet l’importance du Dialogue et de la recherche d’un accord entre les Acteurs politiques de la République Démocratique du Congo, particulièrement dans les perspectives des prochaines élections prévues dans le pays…’’

Respect du délai constitutionnel

Réagissant sur la problématique du respect du délai constitutionnel, le Porte-parole de la MP soutient que le Dialogue politique est un instrument adéquat pour concilier avantageusement les impératifs techniques et les exigences constitutionnelles concernant le respect du calendrier et l’organisation des élections. ‘’Cette suggestion, conforme à l’esprit de la Constitution et de la démocratie, a été rejetée par principe par une frange de l’opposition au prétendu motif qu’il s’agit d’une manœuvre de la MP pour continuer à diriger le pays indument », a-t-il exprimé sa désolation.

Poursuivant sa communication, il indique que les quatre acteurs majeurs de la vie politique internationale ont perçu le bien-fondé de la suggestion de la MP en parlant des scrutins dans les conditions de paix, de transparence, de régularité et à bonne date :‘’Des expressions adéquates qui, pour la Majorité au pouvoir, procèdent d’une analyse objective des faits et d’une juste perception, de la problématique électorale au-delà des ambitions inavouées et des prétentions maladroitement exprimées’’.

Les précisions de la MP

Le Président de la République, a affirmé le Porte-parole de la MP, est fondé à convoquer le dialogue politique inclusif sur base de l’article 69 de la Constitution. Le problème national majeur qui menace la démocratie, la cohésion nationale et la paix sociale est belle et bien la question du processus électoral. ‘’Le processus électoral n’est pas qu’un problème technique, il est aussi une question éminemment politique. Il appartient à tous les acteurs de la vie politique, à savoir : la Majorité, l’Opposition et la Société civile, d’en débattre dans le cadre du Dialogue convoqué par le Chef de l’Etat’’. Monsieur Edem Kodjo, le Facilitateur désigné par l’Union Africaine, jouit du soutien et de la confiance de toute la Communauté internationale. Il n’est pas question de la nomination d’un autre facilitateur international par le SG des Nations Unies, conclut-il.

Kevin Inana

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