L’esplanade du Restaurant Royal, dans la commune de la Gombe, a refusé du monde. Jolie Kenda a, une fois plus, testé sa popularité. Résultat : plus de 4000 personnes ont répondu à son appel, en prenant part à la cérémonie de clôture du mois de la femme organisée par elle, à Kinshasa. Très surprise de la présence des hommes, lors de cette activité grandiose, La Mignone a salué l’esprit de tolérance des hommes qui ont, sans hésitation, pris part à cette cérémonie. Cette journée est pour Jolie Kenda une occasion pour la femme d’affirmer sa force dans l’unité, son encouragement dans le combat pour sa place au sein de la société. Tout en pensant aux enjeux qui se dessinent à l'horizon, elle a soutenu qu’il est bon que les femmes soient correctement informées et qu’elles aient suffisamment d'outils pour mieux évaluer leurs opportunités, afin d’évoluer et de se défendre dans toutes les arènes. Elle a dévoilé sa volonté d’une vision élevée pour le bien de la congolaise et que chacun intériorise la place centrale pour la femme. C’est pourquoi, a-t-elle déclaré, nous avons veillé à ce que cette manifestation soit ouverte aux femmes, toutes tendances confondues : Celles de l'opposition, de la majorité présidentielle, et de la société civile. « Entre-nous, et avec l’accompagnement des hommes, nos partenaires, c’est le partage de la diversité de nos expériences qui fondera notre force au sein de la Fondation Jolie Kenda, sous notre conduite. Le thème mondial 2016, pour le mois de la femme est : ‘’La parité en 2030 : avancer plus vite vers l'égalité des sexes’’. C’est pour nous l’opportunité de dresser le bilan des progrès réalisés à partir de nos foyers. Nous avons des filles comme des garçons. Ils sont tous nos enfants. Mais, est-ce que nous leur accordons les mêmes chances de réussite en termes d’éducation, de scolarité et d’intégration sociale ? Le grand travail, maman, commence à la maison », a-t-elle conseillé. Elle soutient l’hypothèse selon laquelle, il est temps de passer à l’action, du foyer à la société, pour appeler à des changements.
Profitant de cette occasion, elle a appelé la femme congolaise à prendre toutes ses responsabilités, qu’elles se mettent au travail, pour faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons suivent, sur un pied d’égalité, un cycle complet d’enseignement primaire et secondaire gratuit et de qualité, qui débouche sur un apprentissage véritablement utile. Cela veut également dire que toutes les filles et tous les garçons aient accès à des activités de développement et de soins de la petite enfance et à une éducation préscolaire de qualité qui les préparent à suivre un enseignement primaire. Pour elle, il faut, sans tarder, mettre fin à toute forme de discrimination et d’injustice entre l’homme et la femme. Cela doit commencer déjà à partir des foyers. «Éliminer toutes les pratiques préjudiciables, telles que le mariage précoce ou forcé et la mutilation génitale féminine», a-t-elle soutenu.
La RDC, notre pays, a célébré la journée internationale de la femme sous le thème «Appliquons la parité homme-femme pour un développement durable d’ici 2030». Ce thème traduit une idée compacte des principes qui fondent la stabilité sociale, à savoir : la paix, le développement et la démocratie. S’il faut parler par exemple de la paix, elle ne se résume pas seulement en l’absence de la guerre. La paix, c’est dès lors que dans une société tout individu a la possibilité d’avoir le minimum pour sa survie, a-t-elle martelé.
En ce qui concerne la parité, Jolie Kenda souligne qu’elle a été voulue par Dieu. C'est-à-dire homme et femme forment l’homme originel. Et que dans l’accomplissement de sa tâche, elle participe au développement et à la paix. Pour elle, si la parité implique la prise en compte des différences entre les deux sexes, c’est pareil dans la société. C’est ici que se dégage la notion inévitable de la démocratie. «Nous devons considérer nos différences et promouvoir l’émulation de la compétitivité dans les normes pour le développement. C’est la beauté de la démocratie. Parce qu’en fin de compte, nous ne devons que privilégier les intérêts de la communauté. Jolie Kenda, ici dans ma casquette de promotrice de la Fondation qui porte mon nom, c’est une histoire de lutte.
Je crois au rôle qui est mien. Et je veux partager cette foi, ma détermination qui fait de moi cette actrice connue, avec toutes les jeunes filles ici présentes », a-t-elle conclu.
Kevin Inana