*Modérateur en exercice de la Dynamique de l’opposition, Joseph Olenghankoy a souligné devant la presse nationale que le schéma du dialogue était suicidaire. C’était à l’issue d’une rencontre qu’il a eu hier, jeudi, 10 mars 2016, au bureau de son parti avec le député national Steve Mbikayi qui est venu échanger avec lui, sur les questions d’actualité, notamment, la faisabilité d’une transition. Président d’un grand parti politique de l’opposition, le Modérateur de la Dynamique a réaffirmé la position de sa famille politique de ne pas prendre part au dialogue convoqué par le Président Joseph Kabila. Pour lui, la Dynamique de l’opposition entend voir la matérialisation des dispositions constitutionnelles, notamment, sur la fin du mandat du Président de la République, en Novembre 2016.
Sans tergiverser, Joseph Olenghankoy signe et persiste : « le dialogue est un schéma suicidaire ». Il soutient que pour la Dynamique, il faut le respect de la Constitution dans son intégralité. Au cas contraire, la population va se prendre en charge. Après échanges de plus d’une heure avec le Député National Steve Mbikayi, le Président National du Fonus est resté campé sur sa position. « L’Honorable Steve Mbikayi est quand même un élu, à ce titre il connaît la volonté et les aspirations de l’ensemble notre peuple. Il vous a donné un point de vue selon les analyses du conclave. Je lui ai transmis aussi le point de vue de la Dynamique de l’opposition. Je lui ai fait comprendre que pour nous, le dialogue est un acte de suicide pour le pays. Ce qu’il faut aujourd’hui, c’est d’accompagner Joseph Kabila en paix vers la sortie et qu’il prenne bonnement sa retraite politique dans les fonctions du Président de la République. Cela va beaucoup aider l’avenir de notre pays », a-t-il expliqué devant les professionnels des médias.
Bilan de la mouvance
Lors de cet entretien, Joseph Olenghankoy a fait voir à l’Honorable Steve Mbikayi ce qu’il qualifie de la mauvaise foi de Joseph Kabila et de la majorité présidentielle. « Je lui ai fait aussi un bilan de la mauvaise foi de Joseph Kabila et de son gouvernement. Tenez ! En 2006, il n’y a pas eu dialogue, mais les élections ont été organisées dans les délais constitutionnels et l’Etat avait l’argent. En 2011, il y avait l’argent pour aller aux élections, on n’avait pas besoin du dialogue. Seulement en 2016, année marquant la fin du mandat de Joseph Kabila, le pays manque tout, y compris l’eau et l’électricité », a-t-il indiqué. Et de poursuivre, que pour nous, il n’y a pas question du dialogue ni direct, ni indirect. Ce que nous attendons, c’est le respect intégral de la Constitution et dans son esprit, et dans sa lettre.
Que la population se prenne en charge
«C’est cette fois que le peuple congolais va faire le miracle du monde. Nous sommes dans une opposition plurielle, il y a l’opposition à Kabila, et il y a l’opposition de Kabila. Moi, je ne veux jamais adhérer dans la philosophie du dialogue, jamais alors jamais parce que c’est une chose voulue et entretenue par Joseph Kabila », a-t-il martelé.
Kevin Inana