Situé aux environs de Kingabwa, dans la commune de Limete, Pakadjuma est un recoin de Kinshasa qui sort de l’ordinaire. Plusieurs faits et situations hors du commun y sont observables. L’insalubrité bat son plein.

Poubelles de fortunes, boue et eau dans les avenues, déchets plastiques et autres posés çà et là, préservatifs utilisés jetés dans les rues etc. Voilà, la triste et déplorable réalité de cette contrée. Cela rend de plus difficile la vie de la population qui, confrontée au problème d’électricité, souffre des actions inciviques des bandits tapis dans le noir. Les fameux Kuluna. Par ailleurs, outre la donne de l’insalubrité et de l’insécurité, il sied d’épingler la grandiose décadence morale qui y sévit. En effet, Pakadjuma est célèbre notamment pour la prostitution. Des femmes de tous âges y exercent le plus vieux métier du monde pour un public qui, souvent, aux indiscrétions faites, proviendrait surtout des quartiers si pas des communes périphériques. Quelques aventureux patentés, clients avérés ont même affirmé pouvoir se payer un moment de détente en pleine journée dans des lieux dont ils détiennent les secrets. En savoir de ce tableau plus que singulier, les habitants de Pakadjuma vivent, du moins pour la plus grande majorité, dans des situations très pénibles. Ils habitent, en plein cœur de Kinshasa, à l’ère de la révolution de la modernité dans des bicoques fabriquées avec un peu de tout.

Enock MBITA



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