Ce mardi matin, 15 mars 2016, l’hémicycle du Palais du peuple va connaître une ambiance particulière en ce que c’est la rentrée parlementaire fixée par la Constitution sera effective. C’est une session ordinaire du Parlement qui se veut de tous les enjeux, selon plusieurs observateurs avertis. Dès l’entame, ce sont des brèves séances protocolaires qui seront observées dans les deux chambres. Elles seront consacrées à l’annonce des matières qui seront soumises aux travaux en plénière à la Chambre haute tout comme à la Chambre basse. C’est aussi une session qui, au regard des enjeux politiques de l’heure, sera mouvementée. Sur le plan électoral, trois lois devront être votées pour permettre à la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) de lever l’un des obstacles à la convocation de l’électorat. Si à la chambre basse, il n’y aura que l’adoption des lois comme enjeu majeur, il n’en sera pas ainsi au Sénat. Déjà, sur la toile, un débat serait lancé dans le microcosme politique sur l’après Kabila. Pour certains, une pétition circulerait pour déchoir Léon Kengo wa Dondo, donné pour assumer les charges de l’Etat au cas où les élections ne seraient pas organisées dans le délai constitutionnel. Pour d’autres, il n’est pas question d’envisager ce que le Constitution n’a pas prévu.

L’enjeu est majeur à cette session ordinaire : doter la Ceni des lois dont elle a besoin pour qu’elle fasse son travail en toute indépendance. Il s’agit de la loi sur la répartition des sièges, l’enrôlement des jeunes majeurs et des congolais vivant à l’étranger. Ne laissant pas de place aux débats politiques propres à l’ouverture de cette session ordinaire, après trois mois de vacances parlementaires, l'occasion sera donnée aux présidents de deux chambres, Aubin Minaku et Léon Kengo, de réitérer leur appel, cette fois sur le ton de l'exhortation pour la relance des travaux avec responsabilité.

La session ordinaire qui s’ouvre dans les deux Chambres du Parlement, connaîtra trois mois de discussion, vote des lois, projets et propositions de lois afin de doter le pays d’instruments juridiques dont il a besoin dans divers domaines de la vie nationale. Sans oublier des lois de ratification pour des conventions, traités et accords signés par la RDC avec des pays ou des partenaires extérieurs.

Pour rappel, la session ordinaire de septembre s’est déroulée à un moment difficile sur le plan politique. On se souviendra que certains partis politiques, jadis membres de la Majorité présidentielle, ont quitté cette plate-forme politique, accusant le pouvoir en place de vouloir violer la Constitution pour obtenir un nouveau mandat pour le Président de la République, Joseph Kabila.

Regroupés dans ce qu’on appelle G7 (Groupe des sept partis), les leaders de ce regroupement politique ont perdu les postes qu’ils occupaient tant au gouvernement, Parlement que dans d’autres institutions. Alors que la session était encore en cours, le chef de l’Etat a consulté toutes les couches de la population, y compris les présidents des deux Chambres du Parlement, en vue de l’organisation du dialogue national. Celui-ci devrait, selon son initiateur, baliser la voie pour des élections 2016 devant aboutir aux résultats crédibles et acceptables par tous. Cela, en évitant toutes formes de violences. Cette session de septembre s’était clôturée à la chambre basse du Parlement sans les députés de l’opposition.

Peter Tshibangu


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