
*C’est un livre-entretien écrit dans le style simple et accessible à tous. Matata Ponyo, auteur du livre : « Pour un Congo émergent », est un intellectuel qui a fait ses preuves. Kibambi Shintwa, qui pose des questions au Premier Ministre, est l’un des journalistes de renom du pays. Dans son livre, qu’il a présenté au public, jeudi 17 mars 2016, à l’Université Catholique du Congo, Matata Ponyo développe une étude sur les défis et les enjeux de la marche de la RDC vers son émergence. Il pose deux préalables, pour ce faire. La paix et la stabilité politique. Les élections, présentées comme un impératif, sont un exercice démocratique et salutaire pour conquérir le pouvoir et donner à la population, la possibilité de choisir ses dirigeants.
«Cela exige de nous, acteurs politiques, sociaux ou économiques, de bâtir un véritable consensus, au-delà des courants et des divergences idéologiques, sur les processus décisionnels et la masse critique des réformes auxquelles nous devons nous astreindre dans la durée ». Dans son adresse, Matata Ponyo partage son intime conviction qu’il n’existe pas de modèle de développement préconçu, une taille unique qui conviendrait à toutes les sociétés. C’est ainsi qu’il déclare que dans sa conduite de l’action publique, son aspiration a toujours été de contribuer à inscrire le pays dans une trajectoire de changement historique par les réformes, la volonté et parfois, l’audace.
Matata et sa profession de foi
Le Cardinal Laurent Monsengwo, qui a béni « Pour un Congo émergent », a eu les mots justes dans son appréciation de l’ouvrage, préfacé par Carlos Lopes. Il a affirmé qu’il avait à faire à un travail bien fait pour engager une réflexion sérieuse et profonde sur le devenir du pays. Que la sortie du livre intervienne à un moment où le Congo cherche à sortir du carcan du sous-développement, c’est une opportunité d’encouragement pour des réformes. Monsengwo, qui fait ces déclarations, considère le livre du natif de Kindu comme un outil d’enseignement, un acte d’appel à la conscience, à la responsabilité. Le Premier Ministre, dans son livre, comprend parfaitement bien qu’il y ait des pesanteurs à la réforme. Cela, dit-il, est la conséquence d’un contexte où de nombreux concitoyens, malgré leur profonde croyance religieuse, ont perdu la foi en l’avenir, après avoir enduré de longues années de souffrance, de conflits et d’instabilité politique. En réponse, Matata croit, dur comme fer, qu’il est possible pour la RDC d’atteindre l’émergence en deux décennies. Si et seulement s’il y a un consensus pour éviter de tomber dans le cercle vicieux de la contestation gratuite, du perpétuel recommencement, voire du retour en arrière à l’occasion de crises politiques.
Les acquis de Matata
Le Premier Ministre qualifie de sophistes tous ceux qui n’acceptent pas que sous le leadership du Président Joseph Kabila, le pays a connu des avancées indéniables. Selon lui, les progrès sont réels, la croissance inclusive. Il en veut, pour preuve, le classement de l’indice de développement humain du PNUD. En 2014, la RDC a gagné 11 points. Matata a fait le tour du Congo pour expliquer sa vision de gestion de la chose publique. Il a eu des séances académiques à l’Université de Kinshasa, l’Université de Lubumbashi et à l’Université Protestante au Congo. A l’étranger, le Premier ministre a dévoilé les secrets de la croissance économique de la RDC aux étudiants égyptiens de l’Université du Caire, aux étudiants ghanéens à l’Université d’Accra. Partout où il est passé, Matata Ponyo a prêché les valeurs de travail, d’abnégation, de sacrifice et de patriotisme.
La Pros.