* Le chef de l’Etat depuis hier dans la ville siège des Nations Unies.

C’est fait ! Parti de Kinshasa, le Chef de l’Etat est arrivé à New York ce jeudi 21 avril 2016 à 13h00 locales. But du séjour : engager officiellement la République Démocratique du Congo dans l’acte d’adhésion à la Convention-cadre sur les changements climatiques, cérémonie prévue au siège des Nations Unies lors de la tenue même de la Cop 21 à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Il a été accueilli par une forte délégation officielle congolaise comprenant le ministre des Affaires étrangères et Coopération internationale, Raymond Tshibanda, le ministre de l’Environnement et Développement durable, Robert Bopolo, l’ambassadeur de la RDC aux Etats-Unis, Balumuene, et le représentant permanent aux Nations Unies, Gata Mavita, rejoints pour la circonstance par l’ambassadeur en France Ileka Atoka. Conseiller principal au collège diplomatique du Chef de l’Etat, l’ambassadeur Barnabé Kikaya bin Karubi, fait partie de la suite du Président de la République…

Rendez-vous décisif pour le salut de la planète Terre, le premier sommet mondial des Chefs d’Etat et de gouvernement à avoir lieu à l’Onu en cette année 2016 est l’aboutissement d’un processus laborieux dont l’avant-dernière étape est le sommet de Paris 2015…
La RDC est tellement intéressée par ce processus que - juste un rappel - elle a abrité en octobre 2012 le sommet de l’Organisation Internationale de la Francophonie sous le thème "Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale".
Au cours de ces assises, le Président de la République avait eu le mot juste notamment en déclarant que "…notre parti pris pour un développement équitable et durable doit être sans équivoque. C’est maintenant que nous devons poser les jalons pour léguer aux générations futures un environnement sain qui préserve l’humanité des catastrophes dues à la surexploitation des écosystèmes".
C’est de cette foi dont il va certainement parler demain avec les chefs d’Etat et de gouvernement qui affluent à New York. Chiffre impressionnant : 194 pays du monde entendront ensemble la voix de l’autre ; les pays participants étant au total 195.
Dans le cas précis de la RDC, le Président Joseph Kabila - qui s’adressera successivement en anglais et en français - abordera naturellement les questions relatives aux tendances du réchauffement climatique dont son pays a déjà pris conscience, aux engagements pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la volonté ferme de Kinshasa de soutenir l’effort mondial en la matière.
Il n’est pas exclu de l’entendre évoquer les atouts du pays pour son potentiel hydroélectrique avec, notamment, le site d’Inga détenant à lui seul 44 des 100.000 MW dont dispose la République et de son potentiel forestier faisant du bassin du Congo le second poumon du monde après celui de l’Amazonie. Deux atouts exclusifs en Afrique et dont Kinshasa, en raison de son leadership naturel, entend faire profiter la communauté internationale.
Il est évident qu’il y a là un prix à payer non seulement en termes financiers, mais aussi et surtout en termes de solidarité dans une coopération "gagnant- gagnant".
Après tout, les calamités qui s’abattent sur le monde à cause des perturbations d’origine humaine ne choisissent ni régions, ni pays. Peu importe d’être coupable ou victime.
Dans son discours du 25 septembre 2013 à l’occasion de la 68e assemblée générale ordinaire de l’Onu, le Président Joseph Kabila avait bien déclaré que "Le changement climatique constitue une menace pour l’homme et ses droits fondamentaux, surtout pour les populations vulnérables dont celles du continent africain et des pays insulaires. Contribuer à en limiter l’impasse est, pour chacun de nos Etats, une responsabilité envers sa population, un service de l’espèce humaine et un devoir de solidarité internationale".
La participation remarquable de la RDC, en sa personne, à la cérémonie prévue pour la signature de la Convention-cadre de Paris sur les changements climatiques a tout du rendez-vous du donner et du recevoir.
De New York,
Omer Nsongo die Lema/Correspondance particulière

La présence remarquable de la RDC à la ville siège des Nations Unis
Ce vendredi 22 avril 2016, l’Onu accueille le rendez-vous le plus important de son histoire après sa naissance des cendres de la Société des Nations. Cent quatre-vingt-cinq (195) chefs d’Etat, de Gouvernement et autres hautes personnalités en provenance des pays membres apposent leurs signatures au bas de la Convention-cadre sur les changements climatiques issus des travaux de la dernière COP tenue à Paris du 30 novembre au 11 décembre 2015. Parmi les heureux signataires le Président Joseph Kabila de la République Démocratique du Congo, personnalité très attachée à la question climatique si l’on se réfère aux diverses prestations faites à ce sujet, la dernière en date étant le lancement du Programme national de reboisement le 22 janvier 2016, à Kinshasa…

Le rendez-vous de New York n’a rien d’étrange étant donné qu’au chapitre 1 relatif à l’adoption, il est bien spécifié, successivement, au point 2 que prière est faite au "Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies d’être le Dépositaire de l’Accord et de l’ouvrir à la signature à New York (Etats-Unis d’Amérique), du 22 avril 2016 au 21 avril 2017 ", au point 3 que le secrétaire général est invité à "organiser une cérémonie de haut niveau pour la signature de l’Accord le 22 avril 2017" et, au point 4, les Parties à la Convention sont, à leur tour, invitées "à signer l’Accord à l’occasion de la cérémonie devant être organisée par le Secrétaire général, ou au moment qui leur semblera le plus important, ainsi qu’à déposer dans les meilleurs délais leurs instruments respectifs de ratification, d’acceptation, d’approbation ou d’adhésion, selon le cas ".
Fort alors des prescrits de l’alinéa 3 de l’article 69 de la Constitution instituant le Président de la République en qualité de "garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la souveraineté nationale et du respect des traités et accords internationaux", le Chef de l’Etat s’est assumé.
A dire vrai, par ce geste, il interpelle la nouvelle communauté internationale escomptée de la cérémonie du 22 avril 2016 de sorte qu’elle soit, désormais, celle des femmes et des hommes délivrés de la violence faite à la Nature. Une communauté ayant besoin d’une Révolution allant au-delà des considérations idéologiques et doctrinales parce que, plus que jamais, consciente des risques de mourir ou de l’intérêt de se sauver ensemble.

UN MESSAGE CAPITAL DE LA COMMUNAUTE NATIONALE
Abritant à elle seule, 45 % de la forêt équatoriale africaine, la RDC a beaucoup à donner. Plus, d’ailleurs, que les grandes puissances du monde. Effectivement, à ce rendez-vous du donner et du recevoir, quoi de plus normal pour Kinshasa que d’espérer recevoir à la mesure de son don. Après tous, la RDC y va avec tous ses atouts en termes de biodiversité.
Dans plusieurs prestations, le Chef de l’Etat met l’accent sur ces atouts (lire encadré). C’est le cas dans son discours sur l’état de la Nation prononcé le 6 décembre 2007. " Dans le domaine de l’environnement, la sécurisation de la biodiversité et des sites du patrimoine mondial a fait l’objet d’une évaluation technique de même que les effets sur nos systèmes du réchauffement climatique et des guerres des dix dernières années. Les conclusions sont désolantes et appellent une réaction urgente de notre part autant que de nos partenaires", avait-il déclaré.
Dans le discours sur l’état de la Nation du 15 décembre 2014, il va renchérir : "Autant que les autres gouvernements dans le monde, nous sommes préoccupés par le réchauffement climatique et ses conséquences dramatiques. De par sa flore, riche et foisonnante, et ses immenses ressources naturelles, la République Démocratique du Congo ne saurait rester indifférente aux plaidoyers et efforts menés pour la sauvegarde de l’humanité".
Il faut admettre que la Nature (lisez la Providence pour ne pas dire Dieu) a gâté notre pays. Plus que l’or ou le diamant, le pétrole ou le coltan, le Congo a le soleil qui génère l’énergie solaire, l’eau l’énergie hydroélectrique et la forêt l’énergie biomasse, la somme constituant les énergies propres.
Déjà, pour l’Histoire bien entendu, le même Congo avait contribué, avec son uranium, à la fin de la Seconde Guerre, mais surtout à la consolidation de la démocratie comme système politique et du libéralisme comme système économique.
La voici sollicitée, une fois de plus, avec essentiellement son eau et sa forêt pour une nouvelle ère mondiale fondée sur la préservation de l’Environnement conçu et compris comme "l’ensemble des éléments qui constituent le voisinage d’un être vivant ou d’un groupe d’origine humaine, animale ou végétale et qui sont susceptibles d’interagir avec lui directement ou indirectement", en ce, inclus "l’air, la terre, l’eau, les ressources naturelles, la flore, la faune, les hommes et leurs interactions sociales", définit Toupictionnaire.
Davantage présente à New York après l’avoir été à Paris, la RDC a donc un message capital de la communauté nationale à passer à la communauté internationale.
Puisse la cérémonie de ce vendredi 22 avril 2016 entrer dans l’Histoire de la Planète Terre.
De New York,
Omer Nsongo die Lema/Correspondance particulière
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top