Beaucoup de zones d’ombre dans la composition du Comité Préparatoire du Dialogue politique national en RDC. Même si le Facilitateur de l’UA, Edem Kodjo, s’est engagé à l’installer au plus tard, le samedi 16 avril, des interrogations demeurent sur la manière dont il va procéder pour pourvoir aux différents postes dans ce Comité Préparatoire.Va-t-il se référer à l’Ordonnance du Président Joseph Kabila, prise et rendue publique le 30 novembre 2015, laquelle prévoyait une co-présidence Majorité- Opposition ? Comment savoir que tel ou tel acteur politique est de l’Opposition ou de la Majorité dans un microcosme politique où il règne une confusion idéologique? Les délégués au Dialogue seront-ils regroupés en fonction des idées et propositions de sortie de crise ou par une simple déclaration d’appartenance politique? Surtout, qui va nommer les membres du Comité Préparatoire et sur base de quel critérium seront-ils désignés ?
Ce sont-là des questions qui taraudent l’esprit de ceux qui ont adhéré au Dialogue convoqué pour tenter de débloquer le processus électoral en panne. Comme on le voit, on n’en est pas encore à définir les termes de référence du dialogue. Lorsqu’il en sera question, les Romains s’empoigneront davantage. On observe, toutefois, une certaine agitation dans le chef de certains politiciens dont les thèses défendues, s’apparentent plus à celles du pouvoir que de l’opposition.
Côté Opposition, justement, il faut noter le boycott des forces politiques représentatives. Seule, l’UDPS d’Etienne Tshisekedi a mandaté trois délégués auprès du Facilitateur. On a cité Bruno Mavungu, Bruno Tshibala et Félix Tshisekedi, le fils de son père. Ont-ils la prétention de représenter l’ensemble du peuple congolais? C’est sans compter avec le MLC, l’UNC, la Dynamique, le G7, le Front anti-dialogue, le Front Citoyen 2016 et les autres organisations spontanées qui ont réitéré leur refus de participer à ce qu’ils qualifient de messe noire voulue par la Majorité. Ça ne va pas se jouer que par communiqués de presse interposés. L’UDPS/Tshisekedi a prévu d’organiser un meeting, le samedi 23 avril à son siège de Limete, à Kinshasa. Bruno Mavungu, le Secrétaire général du parti, envisage d’éventrer le boa. Naturellement, il devrait justifier les raisons de la participation de l’UDPS au dialogue et les objectifs poursuivis. Une fois de plus, Mavungu ne s’interdira pas d’envolées oratoires pour vilipender le projet de candidature unique ou commune de l’Opposition à la Présidence de la République Démocratique du Congo.
Dimanche 24 avril, la Dynamique, qui se présente comme le fer de lance du combat politique pour la sauvegarde de la démocratie, va mobiliser ses partisans devant les sièges de leurs partis sur l’avenue de l’Enseignement, pour un meeting populaire dit de vérité, de clarification et de mise au point. La Dynamique n’accorde aucun crédit au Facilitateur de l’Union Africaine. Ses dirigeants insistent auprès de la Communauté internationale pour que la Résolution 2277 soit mise en œuvre le plus rapidement possible. C’est-à-dire que le Conseil de Sécurité fournisse l’appui politique, financier, logistique ainsi que les moyens en ressources humaines nécessaires à l’organisation des élections présidentielle et législatives dans le délai constitutionnel. Ils veulent aller aux élections dans le délai constitutionnel.
A ce propos, l’Envoyé Spécial du Président américain pour la Région des Grands Lacs d’Afrique, Thomas Perriello, effectue, depuis le 4 avril dernier, une tournée qui l’a conduit en France, en Belgique, à Kinshasa et Lubumbashi en RDC, au Burundi, en Tanzanie et en Suisse. D’après ce qu’il a été donné à La Prospérité d’apprendre, Thomas Perriello coordonne des appuis aux futures élections en RDC où les USA soutiennent le respect de la Constitution. L’Envoyé Spécial des USA rappelle aux parties prenantes, la position de son Gouvernement qui s’en tient à un premier transfert de pouvoir présidentiel de manière pacifique en République Démocratique du Congo.
La Pros.