Le G7, groupe dissident de la Majorité Présidentielle, a tenu ce mercredi 30 mars 2016 un conclave à Kinshasa. La réunion s’est soldée par la désignation de Moïse Katumbi comme candidat à la Présidence de la République. "L’annonce de cette candidature n’a surpris personne. Il s’agit d’un non-événement, car chacun dans la République attendait la sortie de Moïse KATUMBI", attestent certains observateurs.
"Cette désignation, commentent certains analystes, n’est pas vue de bon œil au niveau de la Majorité. On estime ici que les porte-étendards du G7, à qui le Président Joseph KABILA avait jadis accordé sa confiance pour l’aider à gérer la Nation congolaise, n’ont pas été en mesure de rester loyaux à leur serment. Durant d’interminables mois, ces cadres, haut placés dans la hiérarchie de la gouvernance de notre pays, ont fini par affaiblir le système pour l’abattre plus aisément le moment venu". C’est pour cette raison que d’aucuns sont convaincus que ’’Moïse KATUMBI et ses proches du G7 croient avoir roulé Joseph KABILA’’. "Ils ont, pense-t-on, trahi le peuple congolais". Ceci peut expliquer que dans beaucoup de secteurs (économie, sécurité, production, logistique, planification ...) il y ait eu de blocages.
De là à penser que le Raïs était saboté de l’intérieur, il n’y a qu’un pas que certains analystes franchissent allègrement.
De là à penser que le Raïs était saboté de l’intérieur, il n’y a qu’un pas que certains analystes franchissent allègrement.
DES QUESTIONNEMENTS INTERPELLATEURS
Le leader choisi par le G7 peut-il gagner le pari de remporter une élection présidentielle en République Démocratique du Congo ? "Les Congolais ne sont pas aussi naïfs pour lui faire confiance, rétorquent ses pourfendeurs. Comment alors expliquer que le choix des politiciens, qui ont fourbi leurs armes dans le passé, tombe sur Moïse KATUMBI ?
"Ceux qui connaissent les arcanes de la politique congolaise savent qu’il y a seulement quelques temps, le G7 était derrière d’autres politiciens millionnaires Congolais, affirme un chroniqueur politique. Que sont alors réellement les leaders de ce groupe ? En tout cas, de vrais patriotiques n’agiraient de la sorte.
INQUIETUDES
"On a beau chercher dans les dires du candidat du G7, il n’en sort aucun projet pour la Nation, aucun programme à la mesure de la République Démocratique du Congo. Les résultats obtenus par le G7 lors des dernières élections des Gouverneurs de Provinces donnent la mesure de ce que pèse réellement ce groupe sur l’échiquier politique congolais", lâche un analyste politique.
"Comment, s’interroge-t-il, comprendre que des personnes aussi instruites que celles du G7 en viennent à penser qu’il suffit à un homme de conduire une équipe de football à des succès pour qu’il acquière les capacités de diriger un pays qui doit encore consolider son unité, construire son appareil d’Etat et bâtir une économie prospère ? Cinquante ans après l’indépendance, le Congo et les Congolais méritent mieux ».
Kajepa MOLOBI/
Analyste politique
Le leader choisi par le G7 peut-il gagner le pari de remporter une élection présidentielle en République Démocratique du Congo ? "Les Congolais ne sont pas aussi naïfs pour lui faire confiance, rétorquent ses pourfendeurs. Comment alors expliquer que le choix des politiciens, qui ont fourbi leurs armes dans le passé, tombe sur Moïse KATUMBI ?
"Ceux qui connaissent les arcanes de la politique congolaise savent qu’il y a seulement quelques temps, le G7 était derrière d’autres politiciens millionnaires Congolais, affirme un chroniqueur politique. Que sont alors réellement les leaders de ce groupe ? En tout cas, de vrais patriotiques n’agiraient de la sorte.
INQUIETUDES
"On a beau chercher dans les dires du candidat du G7, il n’en sort aucun projet pour la Nation, aucun programme à la mesure de la République Démocratique du Congo. Les résultats obtenus par le G7 lors des dernières élections des Gouverneurs de Provinces donnent la mesure de ce que pèse réellement ce groupe sur l’échiquier politique congolais", lâche un analyste politique.
"Comment, s’interroge-t-il, comprendre que des personnes aussi instruites que celles du G7 en viennent à penser qu’il suffit à un homme de conduire une équipe de football à des succès pour qu’il acquière les capacités de diriger un pays qui doit encore consolider son unité, construire son appareil d’Etat et bâtir une économie prospère ? Cinquante ans après l’indépendance, le Congo et les Congolais méritent mieux ».
Kajepa MOLOBI/
Analyste politique