Jean-Pierre Lisanga, Coordonnateur du Front du Peuple a animé un point de presse vendredi, 15 avril dernier, à l’Hôtel Africana Palace, dans la commune de Lingwala, à Kinshasa. Plusieurs points étaient à l’ordre du jour de ce rendez-vous, entre autres, la résolution 2277, la désignation d’Edem Kodjo comme Facilitateur du dialogue inclusif en RDC, la pétition des Députés de la Majorité pour obtenir de la Cour Constitutionnelle, l’interprétation de l’article 70 de la Constitution, etc. En ce qui concerne le point ayant trait à la saisine de la Cour Constitutionnelle pour l’interprétation de l’article 70 de la Constitution, le Front du peuple pense que la majorité présidentielle multiplie des stratégies pour sortir de la logique du dialogue politique.
Par ailleurs, ces forces politiques et sociales alliées d’Etienne Tshisekedi exhortent la majorité de poursuivre, dans la voie de la saisine, concernant aussi l’interprétation, par la Cour constitutionnelle, des dispositions pertinentes de l’article 74, et pour constater que le Président Joseph Kabila se serait rendu coupable de parjure s’il n’arrivait pas à organiser l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels. Ce qui, pour le Front du Peuple, équivaudrait à une violation intentionnelle de la Constitutionnelle. Voilà donc pourquoi cette famille politique, qui soutient Etienne Tshisekedi, demande au Secrétaire général des Nations Unies de veiller à ce que la Résolution 2277 soit respectée par toutes les parties notamment, la Commission de l’Union Africaine et le Gouvernement de la République Démocratique du Congo. A propos de cette résolution du Conseil de Sécurité, JP Lisanga a déclaré que le Front du Peuple se félicite de la convergence des vues qui s’est dégagée, à travers la résolution 2277, entre la Communauté internationale et la vision de Tshisekedi, au sujet du dialogue politique.
Sans détour, le Front du peuple rappelle que la vision de Tshisekedi telle qu’elle est exposée dans la feuille de route de l’UDPS pour la sortie de crise, publiée le 14 avril 2015, prône un dialogue politique transparent et associant les parties prenantes congolaises, représentées d’un côté par le camp de la Majorité Présidentielle, à travers la personne du Président Joseph Kabila, et de l’autre par le camp du Président Etienne Tshisekedi, regroupant les forces politiques et sociales du changement démocratique et Alliés, consacrant ainsi la bipolarité qui est dans l’ADN du champ politique congolaise. «Malgré les embuches et les obstacles qui ont parsemé le chemin du dialogue politique, soit pour en contourner, soit pour en retarder l’échéance, le Front du Peuple reste convaincu qu’il n’y a de vertu plus constructive que le dialogue politique. Dans la situation actuelle de notre pays, comparable à un avion qui atterrit sous un temps orageux, le Front du Peuple se joint à Etienne Tshisekedi pour considérer le dialogue politique comme la voie royale pour sortir le processus électoral de l’impasse, dans laquelle le pouvoir de Joseph Kabila l’a plongé», a dit Jean-Pierre Lisanga Bonganga.
Libération des prisonniers politiques
Dans le souci, à la fois de préserver le caractère inclusif du dialogue politique, et de décrispation du climat politique, le Facilitateur désigné aurait du, pour le Front du Peuple, avant toute consultation, demander la libération, immédiate et sans condition, avec abandon des charges, de tous les prisonniers politiques et de tous les détenus d’opinion ainsi que tous ces laissés pour compte, gardés au secret dans les cachots. Il a cité les Honorables Eugène Diomi Ndongala, Jean-Claude Muyambo, Ernest Kyaviro, Vano Kiboko, Docteur Jean-Pierre Kanku, le Professeur Mbonekube, Christopher Ngoyi Mutamba, Gustave Bagayamukwe, Jean-Marie Kalonji ainsi que les militants de LUCHA et de FILIMBI dont Fred Bauma et Yves Makwambala. «Le Facilitateur désigné aurait dû demander l’amnistie totale de tous les exilés politiques comme par exemple l’Honorable Roger Lumbala», a dit le Coordonnateur du Front du Peuple.
Kevin Inana
