Des gouvernants de nombreux Etats de notre planète et spécialement ceux d’Afrique n’ont toujours pas tiré les leçons des limites des secrets bancaires. Pourtant, l’histoire immédiate et lointaine est truffée de cas malheureux de pilleurs de leurs pays, dont les comptes ont fini par être connus du grand public après la percée du mythe du
secret bancaire, à la suite d’actions judiciaires, mai
s aussi des pressions politiques et diplomatiques sur les banquiers. D’où, les faux secrets entretenus autour des avoirs illicites de Hailé Sélassié d’Ethiopie, Mobutu de l’ex-Zaïre, Mouamar Kadhafi d’Egypte, Hissène Habré du Tchad, Ben Ali de Tunisie, Moubarak d’Egypte, Compaoré du Burkina Faso…pour ne citer que cet échantillon, se trouvent aujourd’hui sur la place publique.

En dépit de ces mauvais exemples de gestion de la chose publique, l’Afrique est loin de sortir du cercle vicieux des dirigeants qui arrivent au pouvoir les poches vides et qui le quittent, de gré ou de force, les poches pleines. Certains, après avoir détruit économiquement leurs pays pendant des décennies et affamé leurs compatriotes, sont désagréablement surpris de ne savoir où aller se cacher pour jouir de l’exil doré dont ils rêvaient tant durant leurs années de gloire.

Ils finissent par se rendre compte, sur le tard, que les fortunes amassées au détriment des millions de leurs frères et sœurs deviennent inaccessibles dès la perte de leurs immunités et puissance. Comme si les tristes épisodes d’anciens hommes forts morts loin des paradis fiscaux ou en exil dans des conditions proches de la précarité ne suffisent pas, le scandale dit de « Panama papers » est là, grandeur nature. Bien qu’aujourd’hui, les noms de dirigeants africains ou des membres de leur entourage impliqués dans l’évasion des capitaux ne sortent qu’au compte- goutte, cela suffit pour décrier la culture de l’enrichissement personnel et illicite, au détriment de la
multitude.
Lire aussi : http://www.sangoyacongo.com/2016/04/panama-papers-quand-un-journal-belge.html
Quand est-ce que ceux qui dirigent l’Afrique comprendront-ils que l’exercice des fonctions publiques devrait l’être au profit du bien de leurs congénères ? Quand penseront-ils bonheur collectif et travailleront-ils pour l’atteinte de pareil objectif ? Jusques à quand les peuples d’Afrique vont-ils continuer à vivre le spectre de la misère, de la famine, de l’espérance de vie précaire, des maladies, de l’analphabétisme… à cause du refus de ceux qui tiennent les rênes du pouvoir de partager équitablement le patrimoine commun ? Si le scandale de « Panama papers » peut amener certains à méditer sur leur manière de gérer les richesses de la communauté, ce serait déjà un pas dans la voie du changement des mentalités.
Kimp


LIENS COMMERCIAUX

                                                    MAGAZINE HESHIMA                                                      HESHIMA MAGAZINE BIMESTRIEL № 35 , AOUT 2022 / PRIX 10 $


 

Passez votre commande au N°+243 851 134 444, www.heshimardc.net 

Prix 10$

Point de vente : Psaro, City Market, Monishop, Memling.

Le magazine qui bat au rythme de l’actualité.

 
Top