Edem Kodjo, le Facilitateur du dialogue politique en RDC, est prévenu. Le G7 rappelle, ici, que sa mission ne peut réussir que si elle s’intègre dans la  Résolution 2277 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Au cours d’un point de presse animé,  samedi 9 avril, le G7 ne donne aucune chance à Edem Kodjo,  s’il  est venu à Kinshasa pour remettre en cause ladite Résolution,  s’il est venu aider la Majorité Présidentielle actuelle à créer une nouvelle légitimité extraconstitutionnelle. Qui plus, dans cette même déclaration, le G7 insiste sur le fait que la mission de Kodjo n’aboutirait pas, s’il  est venu  en RDC pour cautionner une énième transition qui durerait trois ou quatre ans, ou encore s’il a été dépêché par Mme Zuma pour transformer la grand-messe,  voulue par la Majorité Présidentielle,  en Assemblée constituante qui élaborerait une nouvelle Constitution et instituerait un nouvel ordre politique sur le modèle de la 2èmeRépublique.
Cette fois-ci, le G7 a envoyé deux des  ses plus grands  dirigeants passés maîtres dans l’art de dire, Olivier Kamitatu et Christophe Lutundula, pour donner et expliquer sa  position par rapport à la nomination du Togolais Edem Kodjo en qualité de Facilitateur du dialogue politique en RDC. A la hauteur de leur tâche, les deux tribuns ont déploré que l’acte de nomination de Kodjo ne fasse aucune référence à la Résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU. Au G7, il s’est posé la question de savoir si Mme Zuma, qui engage l’Union Africaine dans le dossier congolais, n’a pas fait exprès d’ignorer la Résolution  2277 ou si elle veut aider la Majorité Présidentielle à accomplir ses plans.
Risque d’un isolement
Dans le communiqué de presse qui a été remis aux journalistes, on pouvait lire que si le Gouvernement de la RDC persiste dans son attitude réfractaire, il prend le risque de l’isolement diplomatique. Pourtant, lit-on aussi, l’article 25 de la Charte des Nations Unies dispose  que « Les membres de l’Organisation conviennent d’accepter et d’appliquer les décisions du Conseil de sécurité conformément à la présente Charte ». Le G7, pour sa part, salue à nouveau l’adoption à l’unanimité des membres du Conseil de Sécurité de la Résolution 2277 qui rencontre sans aucun doute les préoccupations du peuple congolais notamment,  en ce qui concerne le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais constitutionnels.
Rendez-vous en septembre
L’actuelle direction de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a reçu un ultimatum de la part du G7. Olivier Kamitatu a déclaré que si en septembre 2016, l’élection présidentielle et les législatives ne sont toujours pas convoquées, il lui faudra trouver d’autres dirigeants à la tête de la CENI. Au G7, on multiplie des signaux pour démontrer qu’ils sont prêts à aller aux élections. Le dialogue ne les intéresse pas parce que toutes  les difficultés  du pays à organiser les élections dans les délais constitutionnels,  résultent d’un manque de volonté politique.  C’est dans ce contexte qu’il faut placer la candidature annoncée de Moïse Katumbi à la prochaine présidentielle; à la Majorité Présidentielle de désigner le sien.         
La Pros.

GROUPE DE  7 PARTIS POLITIQUES
Point de presse du G7
Mesdames et Messieurs de la presse,
Le G7 salue chaleureusement votre présence en son siège et vous en remercie. La conférence de presse à laquelle nous vous avons conviés portera sur les thèmes suivants :
  • La Résolution 2277 adoptée par le Conseil de Sécurité des Nations Unies le 30 mars 2016 ;
  • Le Dialogue politique ;
  • La nomination de Mr. Edem Kodjo par Mme la Présidente de la Commission de l’Union Africaine en qualité de facilitateur du Dialogue global
DE LA RESOLUTION 2277 DU CONSEIL DE SECURITE DES NATIONS UNIES
Le G7 salue à nouveau l’adoption à l’unanimité des membres du Conseil de Sécurité de la résolution 2277 qui rencontre sans aucun doute les préoccupations du peuple congolais notamment en ce qui concerne le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais constitutionnels. Le G7 réitère son engagement de s’impliquer activement dans la mise en œuvre de toutes les dispositions de cette résolution. Il partage la profonde préoccupation du Conseil de Sécurité en ce qui concerne le rétrécissement de l’espace politique dans le pays, le niveau constamment élevé des violences, des violations des droits de l’homme et du Droit international, ainsi que des atteintes qui sont portées aux libertés fondamentales garanties par la Constitution congolaise et les instruments internationaux pertinents.
Le G7 rappelle que la RD. Congo est signataire de la Charte des Nations Unies. L’article 25 de la Charte dispose ce qui suit :« Les membres de l’Organisation conviennent d’accepter et d’appliquer les décisions du Conseil de Sécurité conformément à la présente Charte ». Le G7 stigmatise la désinvolture avec laquelle le Gouvernement traite cette résolution à l’instar du mépris qu’il affiche à l’endroit de la Constitution et des lois de la République. Quoi qu’il en soit, pour le G7, si le gouvernement persiste dans son attitude réfractaire, il prend le risque de l’isolement diplomatique de la RD. Congo. Le peuple congolais se souvient encore des conséquences dramatiques de l’isolement auquel notre pays avait été exposé en 1989 à la suite de l’entêtement des dirigeants de l’époque à défier la communauté internationale.
Par ailleurs, le G7 souligne que le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais qu’elle prescrit relève de la responsabilité du Gouvernement.
Où se trouve donc l’irresponsabilité dont parle le Gouvernement ? Est-ce dans le chef des Nations Unies dont la France a initié la résolution, les Etats-Unis, la Chine, la Grande Bretagne, la Russie, l’Angola pays frère et voisin, l’Egypte et les autres membres du Conseil de sécurité qui ont rappelé au Gouvernement son obligation de veiller à l’organisation des élections conformément à la Constitution ?
Est-ce dans le chef de l’opposition qui réclame depuis plus d’une année le respect des textes constitutionnels ?
Où est-ce dans le chef du Gouvernement qui s’illustre par des manœuvres planifiées de blocage du processus électoral notamment,  à travers le découpage précipité du pays et les mises en place qui s’en sont suivies, la non-mise à disposition du financement du processus électoral, l’affectation de nos ressources à des dépenses non prévues et totalement farfelues, la surcharge du calendrier électoral ?
Le G7 rappelle qu’en son temps il avait actionné à plusieurs reprises la sonnette d’alarme. Se faisant, nous avions été accusés de procès d’intention. Aujourd’hui, l’histoire nous donne raison ! Et cela ne peut être terni par l’arrogance et le mépris dont témoigne le Gouvernement à l’endroit de la Communauté internationale et du peuple congolais.
Et finalement, aujourd’hui, est-il responsable pour le Gouvernement de demander à corps et à cris- et pour quel but ?- le retrait de la MONUSCO alors que se multiplient à l’Est les actes de barbarie qui endeuillent chaque jour la communauté nationale ?
DE LA TENUE DU DIALOGUE
S’agissant du dialogue, le G7 réaffirme son rejet catégorique du Dialogue National convoqué par le Président de la République car sans objet et extraconstitutionnel. Le peuple congolais n’acceptera jamais un troisième faux pénalty.
Le G7 s’inscrit dans la logique de la résolution 2277 du Conseil de sécurité qui réaffirme le respect de la Constitution et l’organisation des élections dans les délais qu’elle prescrit. Lesquels peuvent encore être respectés.
DE LA DESIGNATION DE MONSIEUR EDEM KODJO COMME FACILITATEUR DU DIALOGUE GLOBAL
Le G7 note que Monsieur Edem Kodjo vient d’être nommé par Madame la Présidente de la Commission de l’Union Africaine en qualité de facilitateur du Dialogue en RD. Congo.
Le G7 relève que dans le communiqué de l’Union Africaine y afférent, il n’est nullement fait mention de la résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies. Il souligne que la mission confiée à Monsieur Kodjo n’a de chance de réussir que si elle s’intègre dans la résolution 2277 du Conseil de Sécurité.
En tout état de cause, le G7 espère que Monsieur Edem Kodjo ne vient pas ici pour remettre en cause la résolution 2277 du Conseil de Sécurité, ni pour aider la majorité présidentielle actuelle à créer une nouvelle légitimité extraconstitutionnelle, ni pour cautionner l’organisation d’une énième transition qui durerait trois ou quatre ans, encore moins pour transformer la grand’ messe voulue par la majorité présidentielle en assemblée constituante qui élaborerait une nouvelle constitution et instituerait un ordre politique sur le modèle de la Deuxième République.
Si tel devait être le cas, nous en déduirions que Monsieur Edem Kodjo est tout simplement venu souffler sur les braises de la contestation non éteintes du 19 et 20 janvier 2015.
Nous ne pouvons clôturer ce point de presse,  sans évoquer certaines questions spécifiques qui préoccupent la population. Elles ont été évacuées avec légèreté par ceux qui nous gouvernent. Il s’agit particulièrement de la sécurité des personnes et des biens.  A ce sujet, contrairement à ce qui nous est affirmé, le lieu d’entraînement ou de formation pour les engins lourds et même pour les militaires armés, ne peut être des agglomérations urbaines à forte densité de population. A moins que cela ne serve à d’autres fins inavouées.
Mesdames et Messieurs de la Presse
Permettez que nous terminions sur un sujet plusieurs fois évoqué dans ce pays quant à l’existence d’un papa créateur face à ses créatures. De prime abord, reconnaissons que tous les êtres humains ont été créés par Dieu et par Lui seul.
En ce qui concerne le G7, nous pensions que l’époque des créateurs et des créatures étaient depuis le 24 avril 1990 révolue en RD. Congo. Et que chacun d’entre nous l’avait appris et compris. Il semble que non ! Dans tous les cas, s’il y en a qui continuent à croire qu’ils sont créatures de quelqu’un, et qu’ils resteront toujours. Au G7, nous ne sommes créatures de personne. Et nous ne souhaitons à ce sujet aucune polémique car nous en connaissons tous l’issue.
G7 (Texte lu par Olivier Kamitatu Etsu)
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top