
Henri Yav Mulang a précisé que la stratégie nationale REDD+ place la préservation de la forêt au centre du développement humain et économique. L’accord vise huit principaux résultats tenant compte de la nature intersectorielle des questions en jeu pour mettre fin à la déforestation en RDC. Au niveau des politiques à mettre en œuvre, il y a des engagements à prendre. D’après un document parvenu à La Prospérité, les 200 millions de dollars seront versés en deux tranches. La deuxième tranche sera versée après vérification de plusieurs jalons. La Lettre d’intention s’attaque aux facteurs qui contribuent à la déforestation en RDC, notamment à l’expansion agricole, l’utilisation de bois de chauffage, l’exploitation illégale, l’aménagement du territoire, l’insécurité foncière, la pression démographique et les activités pétrolières et minières. Les questions de gouvernance qui sous-tendent ces facteurs sont aussi pris en compte. La RDC dispose du deuxième poumon vert au monde, après l’Amazonie. Henri Yav Mulang a précisé que son pays a un couvert forestier de 155 millions d’hectares. Parallèlement, la RDC a un long chemin à parcourir pour devenir une économie émergente. Sur la voie du développement, la RDC a besoin d’un soutien vigoureux de la Communauté internationale. Ainsi, la signature de la Lettre d’intention marque le début d’un cycle visant à créer une valeur financière aux stocks de carbone dans les forêts et à offrir des mesures incitatives aux pays en développement pour réduire les émissions provenant des terres boisées et investir dans des modes de développement durable faibles en émissions de carbone. Le ministre rd-congolais des Finances a arraché ce financement de 200 millions de dollars pendant qu’à New York, les dirigeants du monde signaient l’Accord historique sur le climat obtenu à Paris en décembre 2015. En effet, le 22 avril a coïncidé avec la Journée internationale de la Terre nourricière. La RDC est, signale-t-on, le premier pays africain à signer une Lettre d’intention. Le premier accord entre AFI et la RDC intervient tout juste sept mois après le lancement de l’initiative, lors de l’Assemblée générale de l’ONU qui s’est tenue à New York en 2015. En plus de l’Union Européenne, quatre pays européens soutiennent l’initiative dont la Norvège, la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Côté africain, l’initiative regroupe le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République centrafricaine, la République du Congo et la RDC.