La fête de la chute de Mobutu terminée, le Premier ministre était hier, mercredi 18 mai, à l’Assemblée nationale pour répondre aux préoccupations soulevées par les Députés sur le nouveau Budget de l’Etat pour l’exercice 2016. Plus de peur que de mal, la plénière a déclaré le correctif budgétaire recevable. Il appartient, désormais, à la Commission Ecofin de la chambre basse de l’enrichir. Pourtant, rien ne s’annonçait facile, même s’il n’y avait vraiment pas à craindre.

Les Députés lui avaient, deux jours plutôt, posé des questions de tout genre. A tel point que le Premier Ministre s’est prêté, par moment, à des échanges virulents. A l’instar du Député d’opposition Boris Mbuku qui reprochait à Matata de bouffer seul alors que le verbe manger se conjugue, disait-il du haut de la tribune, à toutes les personnes de l’indicatif présent. Plutôt que d’employer le verbe manger, le Premier Ministre a conseillé au Député de recourir le plus souvent au verbe travailler. Justifiant sa démarche, Matata Ponyo souligne la nécessité qu’il y a de préserver les acquis de la stabilité macroéconomique et de la croissance. Des ajustements budgétaires proposés s’imposent, a-t-il dit.

Il veut éviter, ajoute-t-il, au pays et au peuple de connaître à nouveau les affres de la planche à billets, causes de l’hyper-dépréciation et de l’hyperinflation de triste mémoire, phénomène qui sévit déjà dans nombre des pays en Afrique.

Pour ce qui concerne les recettes telles que déclinées dans le projet de loi de finances rectificative, les préoccupations essentielles synthétisées concernent l’appui budgétaire attendu de la BAD, quant à l’existence d’un accord dûment signé, et de la certitude de son décaissement au cours de l’exercice 2016 ; la fiscalité et la parafiscalité pétrolière, particulièrement le stock de sécurité dont les ressources n’apparaissent pas au budget de l’Etat et dont la gestion est assurée par un Ministre autre que celui des Finances ; l’intégration des ressources propres des provinces dans l’effort de mobilisation pour améliorer le Budget de l’Etat ; le peu d’efforts fournis d’une part, dans la diversification de l’économie, pourtant nécessaire pour contourner la dépendance du secteur minier, et d’autre part, dans la lutte contre la fuite des recettes au sein des régies financières.

Matata a, une fois de plus, pris des engagements pour diversifier l’économie de la RDC. Néanmoins, fait-il observer, la diversification économique est un processus de longue durée, qui demande la participation de tous et une plus grande mobilisation des ressources.
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