*Le Facilitateur l’ayant pris pour une quantité négligeable, il va le lui faire payer. Steve Mbikayi, le Porte-parole de la Nouvelle Classe Politique et Sociale, une Opposition pro-dialogue, ne décolère pas depuis que le diplomate togolais, désigné par l’Union Africaine pour conduire le Dialogue politique en RDC, a décidé d’attribuer à l’UDPS, la paternité de la liste de l’Opposition au Comité Préparatoire. Steve Mbikayi a invité hier, lundi 23 mai 2016, les journalistes pour dire tout le mal qu’il pense d’Edem Kodjo. Il donne six jours au Facilitateur pour quitter le sol congolais. Passé ce délai, Steve Mbikayi organisera un sit-in devant le bureau d’Edem Kodjo jusqu’à ce qu’il soit entendu. Autrement dit, le Facilitateur, s’il était conscient de ses responsabilités, il devait revoir, il y a longtemps, les critères qui ont prévalu à l’attribution du quota de l’Opposition à l’UDPS. Mbikayi, à tout le moins, n’attend plus rien du diplomate togolais, partial à ses yeux, pas assez outillé pour débloquer la crise du processus électoral. Il envisage, d’ailleurs, la possibilité d’écrire à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine, Mme Zuma, pour solliciter le remplacement de Kodjo. Le Porte-parole de l’Opposition pro-dialogue, Steve Mbikayi, a produit, cet effet, une longue déclaration politique à lire, ci-dessous, et dans laquelle la démarche d’Edem Kodjo est sérieusement écornée. Il rappelle, ici, son propre combat pour la tenue d’un dialogue dirigé par des personnalités congolaises.

OPPOSITION PRO-DIALOGUE

NOUVELLE CLASSE POLITIQUE ET SOCIALE

CONFERENCE DE PRESSE

RECUSATION DE Mr EDEM KODJO

COMBAT DE L’OPPOSITION PRO-DIALOGUE
Comme vous le savez, l’opposition pro-dialogue, regroupe une cinquantenaire de partis politiques. Il s’agit de la Nouvelle Classe Politique et Sociale (Opposition Nationaliste), de l’Opposition citoyenne, et l’Opposition Patriotique et Républicaine. Sous ce regroupement, il y a des leaders qui avaient permis au processus du dialogue politique inclusif de commencer en répondant pour le compte de l’opposition à l’invitation du Chef de l’Etat en juin 2015 en vue de parler de l’opportunité de convocation d’un dialogue politique. Comme vous le savez, la grande majorité des acteurs politiques de l’opposition avaient boycotté cette invitation. Si nous avions aussi refusé d’y répondre, le processus du dialogue n’aurait pas commencé ! Parmi nous, il y a moi-même qui avais commencé à réclamer le dialogue en tant que porte-parole de la Coalition pour un Vrai Dialogue «CVD» depuis 2013 quand, avec d’autres collègues, dont certains se trouvent aujourd’hui dans la Dynamique de l’Opposition, nous avions refusé de participer aux Concertations nationales. Vous êtes témoins du combat que nous avons mené, depuis trois ans pour la tenue d’un Dialogue politique inclusif.

LA FACILITATION DU DIALOGUE
Nous étions pour la facilitation du Dialogue par des personnalités congolaises qui connaissent les réalités politiques congolaises. A la demande insistante de certains acteurs politiques, la facilitation du Dialogue a été confiée à Monsieur Edem Kodjo présenté comme faisant partie de la Commission des sages de l’Union Africaine. Depuis l’arrivée à Kinshasa du Facilitateur Kodjo, c’est en vain que nous avons cherché la sagesse dans sa façon de conduire les choses.

Avec un peu de sagesse, Monsieur Kodjo devait, avant toute chose, s’imprégner notamment de la législation congolaise concernant le fonctionnement des partis politiques. En ce qui concerne notre famille politique, Monsieur Kodjo devait lire la loi portant Statut de l’Opposition politique en RDC. S’il avait lu cette loi, il comprendrait la définition de l’opposition politique chez nous. Il comprendrait aussi que la loi prévoit l’élection d’un Porte-parole de l’Opposition. Ce Porte-parole n’a jamais été élu. Dans ces conditions, personne à l’Opposition ne peut parler au nom de toute l’Opposition ou prétendre la fédérer.

Avec un peu de sagesse, Edem Kodjo se serait renseigné pour comprendre nos us et coutumes en matière d’organisation des forums politiques. Cas de la CNS et du Dialogue inter-congolais. Les Facilitateurs, tant Congolais qu’étrangers n’ont jamais donné le pouvoir à un parti politique de gérer d’autres partis politiques qui, du reste, sont naturellement ses concurrents. Avec un peu de sagesse, Edem Kodjo se serait dès le début entouré d’une équipe des Congolais qui l’aiderait à connaitre la scène et les acteurs politiques congolais. Avec un peu de sagesse, Edem Kodjo aurait, à l’instar de Ketumile Masire, Facilitateur du Dialogue inter-congolais, aidé les composantes en problèmes, Société civile et Opposition politique, à se rencontrer, sous la facilitation, pour arrêter les critères de désignation de leurs délégués au Comité préparatoire et dégager un consensus autour des listes. Monsieur Kodjo ne l’a pas fait. Or il ne faut pas être sage pour procéder de la sorte.

Dommage que le sage de l’Union Africaine, lui, a préféré adopté une démarche qui complique la tenue du Dialogue au lieu de le faciliter.

3. Récusation de Monsieur Edem Kodjo

Chers amis de la presse,

Qui a bu, boira dit-on. Monsieur Edem Kodjo avait bu au Burundi où il a été remercié par la classe politique dans la facilitation de la crise politique burundaise.

Edem Kodjo avait été renvoyé pour ses positions très proches du pouvoir de Kurunzinza.

Edem Kodjo va aussi boire en RDC où nous allons aussi le renvoyer suite à ses prises de position très proches d’un parti de l’Opposition, ses déclarations à l’emporte pièces et la confusion qu’il entretient autour de son rôle de facilitateur.

Edem Kodjo se croit à la fois facilitateur, médiateur, modérateur du dialogue et même pouvoir organisateur.

Monsieur Kodjo est venu en RDC pour dire aux Congolais qui, dans la classe politique est plus beau, plus grand et plus fort.

Pour Kodjo, les personnalités invitées en Juin 2015 par le Chef de l’Etat pour consultation autour du dialogue ne valent rien.

Seule l’UDPS compte !

Comment un diplomate de son état, dans le rôle facilitateur peut publiquement prendre position en faveur de l’une des parties au dialogue ?

Dans une même déclaration, Kodjo soutient que l’UDPS prend le dialogue en otage en même temps, il dit qu’il n’y aura pas dialogue sans UDPS.

Une bonne façon d’encourager l’UDPS à continuer avec ses caprices et ses préalables interminables.

Ayant prouvé son faible pour l’UDPS, il est porté à croire que le facilitateur se soumette aux positions de l’UDPS pendant le dialogue. Il a cessé d’être facilitateur. Dorénavant, nous l’appellerons complicateur Kodjo.

Parce que nous n’avons pas besoin de complicateur dans notre dialogue, nous le récusons et nous lui demandons de plier bagages et rentrer au Togo.

Aujourd’hui, nous lui adressons un préavis de sept jours parce qu’il porte au risque de laisser toute sa crédibilité en RDC.

Tard qu’il sera là, nous l’aiderons à comprendre que la RDC n’est pas le Togo.

4. Le sit-in du 31 mai 2016

Ce soir nous adressons un préavis à Monsieur Kodjo pour demander de rentrer chez lui. Nous allons aussi saisir Madame Zuma de désigner un autre facilitateur sage, compétent et neutre.

Si jusque lundi 30 mai 2016 Monsieur Kodjo ne part pas, l’opposition pro-dialogue organisera un sit-in au bureau du complicateur Kodjo pour lui démontrer qu’il n’a plus la confiance de toute la classe politique congolaise et il devra en tirer toutes les conséquences.

Pour l’Opposition pro dialogue

Steve Mbikayi

Porte-parole de la Nouvelle Classe Politique et Sociale
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