*La fille aînée de l’opposition n’a pas attendu longtemps pour réagir à l’arrêt de la Cour constitutionnelle. Au cours de la conférence de presse organisée en la résidence du Président national de l’UDPS, le 14 mai 2016, soit 48 heures après la publication de l’arrêt, l’UDPS dit ne pas s’inscrire dans la logique de cette haute juridiction et rejette son Arrêt. C’est la substance de cette activité animée par le Secrétaire général adjoint et porte-parole de l’UDPS, Bruno Tshibala. Cet arrêt, a-t-il souligné, vient délibérément violer la Constitution du 18 février 2006. Il a été pris dans le but de satisfaire les intérêts d’un groupe d’individus, décidés de se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple, a-t-il ajouté. Pour ce parti, la Cour, qui n’a ni la compétence, ni le pouvoir, tente de donner un nouveau mandat à l’actuel Président, alors que la souveraineté appartient exclusivement au peuple en vertu de l’article 5 de la Constitution. De ce fait, l’UDPS exige la recomposition de cette Cour, lors du dialogue politique en gestation, afin de la rendre impartiale, objective et représentative. Il en est de même de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), qui est toute aussi instrumentalisée par le même pouvoir de qui elle reçoit les injonctions. A l’en croire, l’UDPS réaffirme que si les élections ne sont pas organisées dans le délai, conformément à l’article 73 de la Constitution, le Président Kabila devrait, logiquement, rendre le tablier.

DECLARATION POLITIQUE DU PRESIDENT ELU ET PRESIDENT DE L’UDPS RELATIVE A L’ARRET RENDU LE MAI 2016 PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE

Réunie à Sun City dans le cadre du dialogue inter-congolais, la classe politique congolaise avait signé l’accord politique et global mettant en place un nouvel ordre politique et démocratique dans notre pays.

Ensemble, nous avions levé les options fondamentales en vue d’une gestion saine et rationnelle de notre pays. Ces options ont été coulées dans la Constitution approuvée par notre peuple par référendum. Il en découle ce qui suit :

L’interdiction de prise de pouvoir par les armes dans notre pays
Le refus d’accéder au pouvoir par un coup d’Etat militaire
Le rejet de la conservation du pouvoir par la force, la violence, voire tout autre stratagème
Le principe érigé en règle d’or qu’aucun Président de la République ne peut, dorénavant, rester au pouvoir plus de 10 ans compte tenu de la dictature que nous avons connue et qui a ruiné le pays. Donc, pas un jour de plus sur les 5 ans de mandat, une seule fois renouvelable.
Les dispositions intangibles contenues dans l’article 220 de notre Constitution ont été insérées et imposées comme rempart contre tout aventurisme et autres aléas de la vie politique.
Dans mon message à la Nation, le 24 avril dernier, j’ai rappelé que la Constitution en vigueur dans notre pays étant le fruit d’un accord, doit être scrupuleusement respectée par tous et ne peut faire l’objet d’une quelconque interprétation au risque de donner libre cours à des interprétations fantaisistes comme présentement.

A travers un Arrêt inconstitutionnel rendu ce 11 mai par 9 congolais stipendiés appartenant à la famille politique de Monsieur KABILA, la Constitution du 18 février 2006 vient d’être délibérément violée dans le but de satisfaire les intérêts d’un groupe d’individus décidés de se maintenir au pouvoir contre la volonté du peuple.

En procédant à une révision masquée de la Constitution, la Cour, qui n’en a ni la compétence, ni le pouvoir, tente de donner frauduleusement à Monsieur KABILA, un nouveau Mandat alors que la souveraineté appartient exclusivement à notre peuple en vertu de l’article 5 de la Constitution.

De ce qui précède :

L’UDPS ainsi que le peuple congolais rejettent cet Arrêt inconstitutionnel rendu par une Cour manipulée et dont notre Parti exige la recomposition, lors du dialogue politique en gestation afin de la rendre impartiale, objective et représentative. Il en est de même de la commission électorale nationale indépendante (CENI) qui est tout aussi instrumentalisée par le même pouvoir de qui elle reçoit les injonctions.
Cette décision est une confirmation de la nature réelle du pouvoir de Monsieur Joseph KABILA qui est à la tête du pays par défi, à la suite des coups de force sanglants perpétrés pour faire obstruction aux verdicts des urnes, lors des élections présidentielles de 2006, et surtout, celui du 28 novembre 2011 au centre de la crise politique profonde qui plombe le pays. Il en est ainsi du climat d’insécurité aggravée par les admissibles assassinats dans l’Est du pays, spécialement dans la région de Beni-Butembo, des actes politiques de provocation et de limitation de l’espace des libertés publiques : intimidations et arrestations des opposants politiques et des animateurs de la société civile.
L’UDPS réaffirme que si les élections ne sont pas organisées dans le délai conformément à l’article 73 de la Constitution, Monsieur KABILA quitte le pouvoir, dans le meilleur des cas, le 19 décembre 2016 et remet les clés du Palais de la nation au plus tard à minuit.
L’UDPS réitère son appel du 24 avril dernier aux Organisations Internationales (ONU, UE, OIF cosignataires du communiqué de presse du 16 février 2016), ainsi qu’aux Etats-Unis d’Amérique d’urger l’encadrement du Facilitateur désigné par l’Union africaine, pour accompagner les forces politiques et sociales à se retrouver, dans les brefs délais, au Dialogue politique en gestation, seul cadre susceptible d’éviter au pays, le chaos dans lequel tente de le replonger Monsieur KABILA et sa famille politique.
J’invite encore une fois notre peuple à rester mobilisé, dans l’attente de mon mot d’ordre, pour défendre l’Etat de droit démocratique et les valeurs de la République qu’aucun individu ou groupe d’individus ne saurait impunément fouler aux pieds pour les intérêts égoïstes.
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