*Deuxième jour d’audition de l’ancien Gouverneur du Katanga devant le Parquet Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi, ce mercredi 11 mai 2016. Trois scenarii sont possibles. Si c’est un non-lieu, l’affaire sera classée sans suite. Si l’affaire est fixée, alors Moïse Katumbi sera transféré devant la juridiction compétente. S’il est inculpé, il sera détenu préventivement. A ce stade, rien n’est joué d’avance. Il appartient donc au Parquet de Lubumbashi, après instruction, de donner, sans pression, ni interférence, l’orientation définitive à ce dossier qui n’est d’ailleurs qu’à son étape pré-juridictionnelle. En attendant, c’est encore le huis clos.

Mais, pour ceux qui ont ficelé le dossier judiciaire, point de doute, Moïse Katumbi aurait du mal à s’en sortir. Ils l’attendent pour qu’il explique, apprend-on, les «mensonges» de Darryl Lewis que le Ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba présente comme un mercenaire américain recruté pour déstabiliser le régime. A Katumbi, on demande également qu’il s’explique sur «la destination d’une demi-douzaine d’autres sujets américains dont les traces de sortie du pays sont introuvables». Selon le journal Le Maximum, paru à Kinshasa le vendredi 6 mai 2016, «les autorités congolaises avaient flairé un mauvais coup depuis belle lurette. Des dispositions avaient été prises avant de mettre en branle les moyens judiciaires requis pour mettre hors d’état de nuire ceux qui se préparaient à attenter à la sécurité nationale pour se hisser au pouvoir à la faveur du chaos ainsi créé». Peu avant son dernier déplacement vers les USA, le Président aurait pris toute la mesure de ses responsabilités, durant un séjour de plusieurs jours passés à Lubumbashi.

Renforts

Maître Eric Dupond-Moretti, avocat pénaliste français, a accepté de défendre l’opposant Katumbi. Il vient s’ajouter au collectif d’Avocats congolais conduit par Me Azarias Ruberwa Manywa, ex-Vice-Président de la République sous l’empire 1+4. Déjà, Eric Dupond-Moretti redoute un transfèrement de Moïse Katumbi à Kinshasa. Au vu de l’engouement, il n’est pas exclu que d’autres renforts au niveau de la défense, soient enregistrés.

Huis clos

Officiellement, aucun élément n’a filtré de la première audition. Ni le Magistrat instructeur du dossier, ni le Parquet Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi n’ont pipé mot sur cette affaire liée notamment, au recrutement présumé des mercenaires. Apparemment, le huis clos qui a prévalu lundi 9 mai dernier, pourrait se poursuivre encore aujourd’hui, sauf si le Parquet en décidait autrement. Mais, de plus en plus, l’on craint que la ruée des gens observée autour de bâtiments où se déroulent les auditions, n’engendre un désordre aux effets multiples. D’où, des appels à la retenue sont nécessaires pour que ce dossier judiciaire ne dégénère en une vague de réactions incontrôlées.
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