Le vieillissement des infrastructures routières  est parmi les causes  de la dégradation  de la voirie urbaine à Kinshasa, a affirmé le ministre provincial du Plan, Budget, Travaux publics et Infrastructures, Robert Luzolanu lors de son éclaircissement vendredi au collège Boboto dans la commune de Gombe, à une question orale  du député provincial, Henri Itoka Bimbakila sur l’état de la voirie de la commune de Masina.

Selon le ministre, la plupart d’infrastructures routières, âgées actuellement d’environ 35 ans dans la capitale remontent à l’époque coloniale. Pourtant, a-t-il expliqué, l’âge moyen de durée d’une route est de 15 ans.

Ainsi donc, a-t-il souligné, 35 ans après, il est normal que les routes non réhabilitées présentent l’état dégradant que l’opinion déplore actuellement.  M. Luzolanu a situé ce vieillissement  d’infrastructures  parmi les raisons d’ordre techniques contribuant  à la détérioration  de la voirie urbaine.

L’augmentation de trafic, soit 40 à 50.000 véhicules par jour, la baisse du taux d’infiltration des eaux, les constructions anarchiques sur les caniveaux, la transformation  désordonnée des cours d’eau, les coupures intempestives des chaussées et la brulure sur la chaussée sont également les raisons à la base du mauvais état actuel de la voirie à Kinshasa, a soutenu le ministre.

A en croire celui–ci, la ville de Kinshasa produit quotidiennement 7.000 tonnes des déchets dont seulement 1.500 sont évacués, les restes étant jetés par la population, soit dans les caniveaux, soit encore dans les cours d’eaux, obstruant ainsi l’écoulement normal des eaux dans des caniveaux.

Causes institutionnelles de l’état de la voirie

Parmi les causes institutionnelles de l’état de la voirie urbaine, M. Luzolanu a noté l’absence de coordination entre les ministères ou services censés participer à l’aménagement de la capitale, notamment l’environnement, les travaux publics, les affaires foncières et l’assainissement.

Il y a également pour la ville de Kinshasa, l’existence de deux commissions de délivrance des autorisations de construire, l’une sous tutelle du gouvernement central et l’autre contrôlée par l’exécutif urbain. Ce qui ne facilite pas le suivi normal du plan d’aménagement de Kinshasa, a laissé entendre le ministre.

Il a retenu les raisons d’ordre financier parmi les trois causes de cette situation dans la ville. La modicité et l’irrégularité des fonds d’investissement alloués  à la ville par le gouvernement central, soit 27% affectés à la voirie urbaine, ne facilitent pas les travaux de voirie à Kinshasa, a illustré le ministre. Ce dernier a également relevé la faible participation des habitants de Kinshasa au budget de la ville, soit 12$ américains par habitant, contre une moyenne africaine d’environ 50$ américains par habitant par ville.

Répondant spécifiquement à l’auteur de la question orale sur l’état de la voirie dans la commune de Masina, le ministre a fait savoir que le gouvernement provincial y apporte beaucoup des moyens dans ce secteur. Il a cité en exemple, les prochaines interventions de l’exécutif urbain sur l’avenue Matankumu et l’aménagement de deux passerelles sur la rivière Mokali sur fonds de l’association internationale des maires francophones (AIMF) où les travaux de curage amorcés, selon lui, sont aux arrêts à cause notamment des constructions anarchiques au bord de la rivière.

Le ministre a rappelé qu’à l’accession du pays à l’indépendance le 30 juin 1960, Kinshasa avait 400.000 habitants et actuellement elle compte près de 12.000.000 d’habitants.

Le ministre a aussi donné les explications a propos des travaux de l’avenue Pelende, Kulumba et autres. Une vingtaine des préoccupations  ont été soulevées par les députés provinciaux à l’issue de l’exposé du ministre. Il répondra à toutes ces questions mercredi prochain.
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