La plateforme se ligue contre la reproduction d’un système qui a signé la débâcle politique,
militaire, économique et sociale du Congo-Kinshasa

L’Alternance considérée comme l’un des principes fondamentaux qui guident l’organisation et l’exercice du pouvoir politique dans un régime démocratique a été le maitre-mot de la manifestation organisée hier dimanche 1er mai à la FIKIN, lors du lancement de la plateforme politique dénommée » Alternance pour la République ou AR, en sigle « .

A cet effet les sympathisants de différents partis membres de ce nouveau regroupement politique ont pris d’assaut dès 8heures du matin les installations de la foire de Kinshasa pour soutenir leurs leaders dans l’engagement pris autour du plan de consolidation de la stabilité politique par la restauration des équilibres politiques rompus par le régime en place, en vue de recréer la confiance de la population dans les institutions du pays.

Sur le plan économique, l’AR envisage d’aller au-delà de la stabilité du cadre macroéconomique, pour engager par des approches nouvelles le traitement des problèmes de l’extrême pauvreté de la population, notamment,l’emploi, la santé, le logement et l’environnement.

En sa qualité dePrésident du Bureau Exécutif de » AR « , Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng a prononcé un discours qui explique et donne les objectifs poursuivis par cette plateforme au courant de cette année exceptionnelle de 2016 dans les annales de l’histoire politique de la République démocratique du Congo.

Au regard des réalités politiques actuelles du pays liées intimement au respect du pacte républicain ,il faut, selon lui,que la continuité et la régularité du cycle électoral soient toujours préservées et respectées sur base des engagements bien consignés dans la Loi fondamentale en vigueur depuis le 18 février 2006.

Ainsi ,a-t-il souligné au nom de la plateforme portée sur les fonts baptismaux hier à la FIKIN devant une bonne foule, que l’Alternance n’est ni un choix ni un dialogue mais c’est un impératif, un devoir pour le gouvernement et un droit pour un peuple.

Toutes les vertus de l’Alternance ont été portées à la connaissance des sympathisants des partis membres qui ont bravé la chaleur de la journée d’hier.

Ces derniers ont entendu dire que l’Alternance c’est le principe d’égalité entre les citoyens en vue de favoriser la circulation dans la société du pouvoirqui doit être vécu non pas comme un système de privilèges mais comme un instrument au service du bien commun « .

Ce maître-mot reflète la maturité d’une société démocratique, qui accepte et gère le changement, non pas comme une crise mais comme élément essentiel à la prise en compte des évolutions de la société, en luttant contre le conformisme .Il est aussi le moteur du pacte républicain qui fonde la paix, la concorde nationale et la stabilité des Institutions publiques .Il sert également de 7ème pilier de l’organisation de l’Etat et de l’exercice du pouvoir dans notre pays.

Au nom de toutes ces valeurs positives de l’Alternance, Delly Sesanga et les autres leaders de cette plateforme se réjouissent de canaliser les revendications du peuple congolais qui, d’après eux, gronde et veut l’alternance aujourd’hui et maintenant.

Face à la détermination de la population qui exige et se prête à célébrer l’alternance à l’issue du processus électoral pour lequel l’ » AR » ne cessera de revendiquer le respect des règles ,l’orateur d’hier à la FIKIN a tenu à rappeler à la CENI son obligation de convoquer le scrutin présidentiel, 90 jours avant l’expiration du mandat du Président en exercice, soit le 20 septembre 2016,selon le prescrit de la Constitution en son article 73.

Mais les Congolais et congolaises , a reconnu l’homme de l’ENVOL (parti qu’il a créé après son départ du MLC), se trouvent butés devant un cycle électoral sérieusement miné par un pouvoir qui a choisi de mener le pays vers le ravalement des institutions publiques et l’Etat de droit, et il est censé garantir le renouvellement des institutions et de leurs animateurs.

Delly Sesanga et les autres n’ont pas omis de dire tout haut que le pouvoir Kabila n’a pas accompli les missions lui confiées, reposant sur la construction d’un Etat de droit démocratique fondé sur des principes constitutionnels, à savoir

1. La mise en place d’un Etat régional décentralisé ;
2. La mise sur pied d’un appareil judiciaire indépendant ;
3. La création d’une armée et d’une police républicaine, orientées vers la défense nationale et la protection de tous ;
4. L’installation d’une administration publique efficiente et professionnelle au service de la nation et de son développement ;
5. La garantie de la pérennisation d’un cycle électoral libre, démocratique et transparent qui assure la légitimité des institutions et de leurs animateurs.

Il a été aussi noté que bénéficiant pourtant des circonstances économiques exceptionnelles, avec la stabilité macroéconomique retrouvée depuis 2001 et consolidée par l’action des gouvernements successifs ; le régime a été incapable de saisir ces opportunités économiques pour lancer les réformes économiques capables d’intensifier la croissance, d’en diversifier les sources mais surtout de répondre aux attentes sociales de la population, condamnée dans l’extrême pauvreté.Le manque de volonté politique, les restrictions des libertés publiques et la gestion arbitraire de l’Etat dominent les dix dernières années.

Il a été ainsi tirer la conséquence que depuis 2006, le pouvoir s’est montré incapable, d’insuffler une dynamique nouvelle dans la conduite des affaires publiques pour résorber les difficultés du pays et améliorer les conditions matérielles de vie de nos populations.

Face à ce déclin

L’AR croit avoir pris ses responsabilités face à cet environnement où les conditions de vie deviennent intenables dans les milieux tant urbains que ruraux.

C’estpourquoi les ténors de cette plateforme comprenant aussi Franck Diongo, Mbusa Nyamuisi et d’autres partis politiques comme la Solidarité congolaise pour le développement du Bâtonnier Jean-Claude Muyambo s’engagent dans ce combat de crédibilisation de l’Alternance politique en RDC.

Ils ne veulent pas servir de prétexte à ceux qui croient qu’il n’y a pas d’hommes capables de bien prendre le relais après la fin du second et dernier mandat de Joseph Kabila, conformément à la Constitution en vigueur depuis février 2006. Pour l’ » AR « ,il revient à la classe politique de l’opposition de sortir de la réaction pour s’installer dans la voie de la proposition.

C’est pourquoi la plateforme dit tout engagement autour du plan de consolidation de la stabilité politique par la restauration des équilibres politiques rompus par le régime en place, en vue de recréer la confiance de la population dans ses institutions.

Sur le plan économique, les ténors tiennent à aller au-delà de la stabilité du cadre macroéconomique, pour engager par des approches nouvelles le traitement des problèmes de l’extrême pauvreté de la population : l’emploi, la santé, le logement et l’environnement.

Pour ce faire, ils comptent renforcer l’Etat de droit en vue de promouvoir de manière effective l’investissement privé.Le travail de mise en commun des approches de programmes de différents partis et organisations devra conduire à l’élaboration de ce programme de synthèses sur le mode participatif avec la population et les différentes catégories sociales.

Cette plateforme se dit aussi déterminée d’aborder sans tabous tous les problèmes politiques comme celui de la candidature commune de l’opposition à la présidentielle. Elle a fait son choix déjà en faveur de Moïse Katumbi Chapwe qu’elle appuie compte tenu de la popularité de l’ancien Gouverneur de l’ex Katanga.

Cette plateforme dénommée AR se réclame comme une dynamique de victoire créée pour assurer un front élargi, rassemblant les partis et coalitions politiques de l’opposition ainsi que les organisations de la société civile, afin de faciliter l’inclusion des forces du changement de manière à répondre au besoin crucial de l’alternance politique et de la transformation sociale de la RDC. Une minute de silence a été observée pour rendre hommage à l’artiste-musicien Papa Wemba.
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