Dans l'une des ses livraisons, la chronique Oeil du Patriote de l'Apareco avance que les Etats-Unis sont en train travailler à création d'un soulèvement populaire en RD Congo pour placer leur marionnette, Freddy Matungulu, à la tête d'une transition. Etonné par des accusations qu'il juge fausses et diffamatoires, le leader de Congo Na Biso contrattaque avec réplique cinglante contre Honoré Ngbanda, leader de l'Apareco.






Madame Candide Okeke
L’Œil du Patriote
APARECO
Madame,
Dans sa livraison de la semaine du 19 au 25 juin 2106 le bulletin «L’œil du Patriote» de Monsieur Honoré Ngbanda que vous publiez me traite de tous les noms. Marionnette des occidentaux, illustre inconnu du peuple congolais, complice dans le bradage de la souveraineté du peuple. Tout y passe. Après avoir pris connaissance de cet odieux tissu de mensonges en cette veille de la date sacrée du 30 juin 2016, je vous fais part de la mise au point ci-dessous dont je vous demande la publication en guise de droit de réponse:

Ayant terminé mes études postuniversitaires à Boston, USA, je suis rentré au Zaire le 13 octobre 1986, moins d’un mois après avoir défendu ma thèse de doctorat, le 19 septembre 1986. Une thèse intitulée : «La politique des taux de change et son impact sur les mécanismes d’allocation des ressources et la croissance économique au Zaire, 1967-1983».

2. Mon retour immédiat au pays se justifiait par ma volonté, après les études, d’apporter ma meilleure contribution aux efforts de développement de mon pays. A ce titre, j’avais repris ma place à la Faculté des Sciences Economiques de l’Université de Kinshasa où, en tant que Professeur, j’ai notamment dispensé des cours de Politique monétaire et Economie politique.

3. En ces années là, M. Honoré Ngbanda était parmi les grands intouchables du régime Mobutu. Ambassadeur, Conseiller Spécial de Mobutu en matière de sécurité, Ministre de la Défense. Mais il était aussi, dans l’opinion congolaise, le chef des escadrons de la mort communément désignés à Kinshasa sous le nom évocateur de «Hiboux». Ce qui lui avait valu le fameux sobriquet de «terminator».

4. Agé d’une trentaine d’années à l’époque, père de deux enfants à l’avenir incertain dans ce Zaïre de fin de règne de Mobutu, j’ai encore frais en mémoire les exactions dont nous, population zaïroise, étions victimes de la part des services de sécurité dirigés de mains de fer par M. Ngbanda et ses acolytes.

5. Comme nous le savons, au lieu de s’occuper de gérer le pays, M. Ngbanda et les siens à la tête de l’immense Zaïre se sont préoccupés d’abord de se remplir les poches et se maintenir au pouvoir à vie, comme le font les kabilistes aujourd’hui, qui tentent de les imiter si parfaitement.

6. Sur le plan économique, M. Ngbanda et les différents gouvernements dont il a été membre avaient vassalisé la Banque centrale, banalisé la dépréciation monétaire, et porté l’inflation à 9000%. L’économie, à leur époque, était en récession permanente, perdant près de la moitié de sa taille pendant la dernière décennie de leur règne de 32 ans.

7. Au plan sécuritaire, le régime servilement servi par M. Ngbanda avait laissé l’armée à l’abandon. Ce qui a permis aux envahisseurs de 1996-97 de n’en faire qu’une bouchée. Pas étonnant dès lors que l’on sait que, pour sa part, tout Conseiller spécial du Chef de l’Etat et Ministre de la Défense qu’il était, M. Ngbanda n’était pas moins homme d’affaires prospère et armateur bien connu avec port personnel à Kinshasa.

8. Le régime que M. Ngbanda a défendu jusqu’au bout avait fait des violations des droits de l’homme un art. Ses gouvernements des années 1990 ont renforcé la dictature, méthodiquement bloqué le processus de démocratisation du pays entamé le 24 avril 1990, créé l’insécurité généralisée, et scandaleusement appauvri le Zaïre et ses habitants.

9. C’est à cause du manque de perspectives et du désespoir sécrétés par ce régime que je me suis résolu à quitter mon pays en 1992, la mort dans l’âme, pour retourner en Amérique et travailler pour le Fonds monétaire international (FMI).

10. Qu’à cela ne tienne! Parti au FMI, j’ai renforcé mon expérience en matière de gestion des économies modernes. Ce dont je suis reconnaissant au destin.

11. Rappelé pour servir mon pays comme Ministre des Finances en 2001, j’ai, grâce à cette expérience, rapidement cassé l’hyperinflation que les pouvoirs de Mobutu et LD Kabila avaient installée au Congo/Zaïre. J’ai aussi aidé à remettre le pays sur la voie de la croissance. Un bilan dont je ne peux avoir honte.

12. Contrairement à M. Ngbanda, je n’ai pas attendu de quitter le pouvoir pour prêcher les vertus de la bonne gouvernance économique et politique dont la pratique effective dans le chef de tout Commis de l’Etat constitue la vraie manifestation du patriotisme.

13. Je n’ai manifestement pas de leçons de patriotisme à recevoir de M. Ngbanda. Comme je l’ai dit plusieurs fois dans le passé, je suis et demeure disponible pour servir ce pays qui a fait de moi ce que je suis.

14. Je tiens dès lors à rassurer mes compatriotes. S’ils me donnent l’occasion de les servir au plus haut niveau, je le ferai en digne fils de cette nation martyrisée et devenue la risée du monde entier. Pas aux ordres d’obscures forces extérieures.

15. Je sais que je peux faire confiance à la population congolaise et à sa grande maturité politique aujourd’hui plus que confirmée. Ce peuple ne se laissera pas influencer par les opportunistes qui courent les boulevards de la scène politique nationale, pillent et vandalisent leur propre pays quand ils sont au pouvoir et se pressent de chanter les vertus de la démocratie et de la bonne gouvernance le soir de leur départ des salons huppés de la République de la Gombe. N’en déplaise à M. Ngbanda.

Je vous prie de croire, Madame, à l’assurance de ma meilleure considération.
profFreddy Matungulu Mbuyamu Ilankir
Initiateur de Congo Na Biso, Parti Politique
Tel. : +243 89 491 5711 et +1 202 558 7168
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