Les Etats-Unis sont sous le choc après la fusillade qui a éclaté dans une boîte de nuit gay d’Orlando, en Floride, dans la nuit de samedi à dimanche. Le dernier bilan fait état de 49 morts et 53 blessés. Les survivants racontent le cauchemar de ce qui est considéré comme le crime de masse le plus meurtrier de l’histoire moderne des Etats-Unis.
Il était 2h du matin quand un homme lourdement armé d'un fusil d'assaut et d'un révolver a commencé à tirer dans la discothèque Pulse, un club gay très connu située en plein cœur d'Orlando.
Selon certains témoins, la musique aurait couvert le bruit des tirs. « Au début, quand j’ai entendu les "bang, bang, bang", j’ai cru que ça faisait partie d’une chanson. Je me suis dit : "c’est leur dernière idée", raconte Christopher Hansen. Quand je me suis retourné, la personne à côté de moi criait. Il y avait des projections de sang et je ne savais pas si c’était le mien ou celui de quelqu’un d’autre. Quand je suis sorti, j’ai compris que ce n’était pas le mien et, dans la rue, il y avait des blessés allongés. »
« Les secours les marquaient rouge ou jaune. Ils les chargeaient à l’arrière de camions, parce qu’ils ne pouvaient pas faire venir les ambulances plus près, témoigne-t-il. La personne avec laquelle je me trouvais a reçu une balle dans le dos. J’ai enlevé mon bandana et je l’ai enfoncé dans la plaie, pour stopper l’hémorragie. Il saignait tellement que son pantalon était complètement rouge et je ne savais pas quoi faire d’autres que de rester près de lui et de lui dire d’être fort. Et je tenais ses mains en me répétant, "allez, ça va aller, ça va aller, ça va aller…" »
« C’était comme un effet domino »
Certains clients de la boîte de nuit n'ont réalisé ce qui se passait que lorsque tout le monde a commencé à courir. Comme Christopher, Luis n’a réalisé que tardivement que le club était la cible d’une fusillade.
« Le DJ a mis la musique habituelle et on a cru qu’il avait incorporé des tirs dans son show. Quatre tirs : bang bang bang bang. Mais bizarrement, on a vu que c’était différent, mais aucun d’entre nous n’a compris avant les 5° et 6° tirs. Et après, c’était 10, 20. On a vu que c’était réel,explique-t-il. Et là, c’était comme un effet domino. Tous sur le sol dans la partie du club où j’étais, je ne sais pas pour les autres, dans la salle principale. »
Luis raconte aussi son évasion désespérée du lieu de la tuerie. « Dans ma section du bar, ça a duré peut être une minute et demie, mais ça nous a semblé 10 ou 20 minutes. Il avait tiré 30 balles quand on a pu sortir par une petite porte réservée aux employés. Nous étions 20 ou 30 à se pousser vers cette petite porte fermée. On a vu ensuite un trou dans la grille, les gens donnaient des coups de pieds pour la détruire. On n’y arrivait pas. On a dû mettre une ou deux minutes, en fait, à sortir du bâtiment. »
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