Prenant la parole pour la circonstance, le Chef de l’Etat a félicité le gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jean-Claude Kazembe Musonda d’avoir initié ce projet, puisque d’aucuns savent que la richesse de cette province repose sur le cuivre et le cobalt, oubliant que c’est l’agriculture qui en constitue sa première source.
« C’est pourquoi, en son temps, j’avais voulu prêcher par l’exemple en contactant le chef Kaponda non pas pour exploiter le cuivre ou le cobalt, mais pour faire l’agriculture à Kashamata et Kimono », a révélé le Chef de l’Etat, qui a promis de trouver, dans quelques mois, de grands champs de maïs sur ce site pendant la saison de pluie qui aura lieu en octobre, novembre et décembre.
Le Chef de l’Etat a aussi souhaité que l’initiative qui venait d’être prise à Mwaiseni produise quatre, cinq, voire dix autres villages agricoles dans cette province afin que « nous mettions fin à l’importation de maïs de nos voisins ». « Nous aimons bien nos voisins, mais prochainement, nous voudrions que notre maïs soit exporté chez nos voisins », a-t-il insisté.
Le Président Joseph Kabila Kabange a en outre promis son appui à la population qui va pratiquer l’agriculture sur ce site. Etant de plain-pied dans la « Révolution de la modernité », a-t-il dit, il a souhaité que l’agriculture mécanisée ou moderne soit adoptée par ceux à qui seront attribués des blocs sur ce site.
Il a enfin remercié la population de Mwaiseni et ses environs de l’accueil chaleureux reçu, tout en promettant d’y revenir en décembre prochain, en vue de procéder à l’évaluation des progrès qui y auront été réalisés.
Après ce mot, le Chef de l’Etat s’est fait expliquer la maquette du plan du village agricole pilote par le gouverneur de province, avant de procéder au lancement des travaux de ce projet, en démarrant sur un tracteur de labour sous les applaudissements de l’assistance. Le Chef de l’Etat, au volant de sa jeep tout terrain, a fait le tour de la concession avant de regagner Lubumbashi.
Le gouverneur Kazembe Musonda a, de son côté, indiqué qu’il a pris cette initiative afin que sa juridiction ne puisse plus connaître la rareté de maïs. C’est pourquoi, avec ce projet, a-t-il déclaré, il envisage de faire de sa province le grenier de l’Afrique australe, surtout que cette partie du continent est en train de se désertifier.
Ce village agricole pilote est réparti en sept blocs, chaque bloc ayant 700 hectares. Chaque agriculteur à qui sera attribué deux hectares est appelé à produire entre six et 8 tonnes de maïs par hectare, a-t-il été recommandé.
Daniel Toluwele