Le ministre de l’Environnement, de la conservation de la nature et du développement durable, le directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) et les agents de cet institut ainsi que les partenaires de conservation de l’African Wildlife Foundation (AWF), du Fonds mondial pour la nature (WWF), et Wildlife Conservation Society (WCS) ont lâché jeudi dans la nature environ 100 perroquets gris.
Ces perroquets saisis au premier trimestre 2016 auprès des exploitants illégaux dans la province du Maniema et d’autres régions du pays ont été lâchés au cours d’une cérémonie organisée dans la Réserve de chasse de Bombo Lumene, à 125 kms de Kinshasa.
« La cérémonie qui nous réunit ce jour est une cérémonie exceptionnelle du fait que nous avons voulu allier la loi à la conservation et aux pratiques actuelles acceptées pour pouvoir non seulement précéder à la réintroduction de ces perroquets conformément à la mission de l’ICCN qui les a gardés en quarantaine au Jardin zoologique de Kinshasa, mais les retourner dans leur habitat naturel », a souligné M. Wilungula.
Il a estimé que le site de Bombo Lumene était le site le mieux indiqué pour ces oiseaux que l’on entend chanter chaque matin, avant de remercier l’organe de gestion CITES- RDC et les membres de l’association des exploitants de cette faune présents à cette cérémonie et qui ont énormément contribué à cette action.
Cette opération, a indiqué le DG de l’ICCN, Cosma Wilungula, est conforme au prescrits des textes conventionnels et réglementaires régissant cette faune. Au cours de cette année 2016, a- t- il rappelé, la RDC a pu négocier un quota zéro suite aux abus constatés durant les cinq dernières années et qui l’a amenée a dépassé son quota d’exportation au point d’être frappée par une mesure d’interdiction.
Et pour pouvoir s’en sortir, le pays a négocié son passage à ce niveau en demandant un moratoire qui a été conditionné par une étude réelle à déposer auprès du CITES, organisation internationale chargée de réglementer le commerce de la faune et de la flore, sur le statut devant déterminer la population de cette espèce assortie d’un plan de gestion et d’aménagement des perroquets gris.
« Aujourd’hui, nous sommes entrain d’obéir à notre loi d’arrêter tout trafic des perroquets gris en dehors de ce quota de 1.600 oiseaux autorisés et des personnes ou sociétés attitrées pour les avoir. Seules deux sociétés ont été autorisées à les exporter, les autres sociétés et personnes en dehors de ces deux sociétés ayant été arrêtées car les perroquets ne sont pas comestibles et nous ne sommes pas un marché local de ces oiseaux », a déclaré le Dg a.i. de l’ICCN.
Selon Cosma Wilungula, certains pays non membres du CITES et par où transitaient certains perroquets et grâce à la traçabilité, le CITES a constaté qu’environ 10.000 perroquets étaient exportés de la RDC, dépassant ainsi largement le quota qui lui a été autorisé, préjudiciant donc la RDC.