
Plusieurs accusations de toutes tendances sortes, en direction des parents, ont été interceptées dans les discours des enseignants interrogés. Dans cette série de plaintes, l’on peut, en effet, comprendre quelle est la qualité de formation voulue par les parents pour leurs enfants. Car, chaque enseignant a quelque chose à reprocher à un parent, mais aussi à l’autorité publique de sa manière. Dans leurs allocutions, l’on peut immédiatement cerner qu’ils travaillent contre vents et marrées. Etant réparateurs de l’intelligence, ces enseignants ont affirmé que les conditions dans lesquelles ils prestent ne sont pas du tout appropriées. « Les enfants s’amusent beaucoup à la maison. On ne leur refuse pas de jouer, mais les parents doivent veiller à leur éducation. C’est leur devoir, en signant les cahiers de communication. Il y a, par exemple, la télévision qui les conduit tardivement au lit et si, dans ce contexte, les responsables trompent la vigilance, il y a véritablement un embryon du problème qui grandira et qui, à la suite, aura des effets sur les résultats qui, malheureusement, sont en deçà du niveau attendu par les parents. En Afrique, 80 % de formation revient aux femmes. Celles-ci, doivent être très sévères à la formation des enfants, puisque on sous-entend, généralement, que le papa va au travail», a déclaré un enseignant du complexe scolaire Bolingani.
De l’autre côté, M. Faustin Mbila Kulumbu, Directeur intérimaire du complexe scolaire Saint Georges, relève plutôt l’absence d’une population dense, chose due à la problématique de l’insolvabilité de frais scolaires. «Le 2 juillet, c’est une date de la clôture de l’année scolaire, selon le calendrier scolaire. Nous sommes prêts à remettre les résultats aux parents. Mais, il y a trop peu de parents qui ne se sont pas présentés ici. Pour quelle cause ? Il y a des parents qui ont des litiges, et ils ne se sont pas présentés. Nous avons trié les bulletins de ceux qui sont en ordre de paiement. Et nous leur donnons cela. Ceux qui ont des dettes, qu’ils viennent régler leurs comptes pour que nous puissions mettre aussi les enseignants à l’aise, ils ont fait un travail pendant toute l’année ils ont trimé… les parents en règle reçoivent les bulletins et les billets des vacances. Ceux qui ne sont pas encore prêts, nous les attendons, nous les recevrons au fur et à mesure », a –t-il indiqué.
A en croire un enseignant qui dispense le cours de français, les grandes difficultés qu’ils ont rencontrées sont d’ordre financier. Il renvoie le problème au niveau gouvernemental, souhaitant ainsi que la prise en charge des enseignants revienne à l’Etat et non aux parents comme aujourd’hui.
Dans tous les cas, le travail revient à l’enseignant. Puisque, d’après cet enseignant d’une solide expérience, les enfants qu’on a chassé à cause de frais scolaires, « nous reviennent deux semaines plus tard, et nous serons dans l’obligation de rattraper ces enfants». Au chapitre du gouvernement, « lui aussi, a sa part de responsabilité », a-t-il souligné, dans la mesure où si « les parents trouvent un emploi décent, c’est au bénéfice de nous qui enseignons».