*La République Démocratique du Congo est un pays qui compte plus de 15% des personnes vivant avec handicap. De ce fait, rien ne peut se faire pour le bien de congolais sans la participation de la personne vivant avec handicap. C’est donc sous cet angle que la Fédération Nationale des Associations des Personnes vivant avec Handicap du Congo aborde la problématique du dialogue. Par la bouche de son Coordonnateur National, Me Patrick Pindu-di-Lusanga, cette organisation de la société civile demande au facilitateur de prendre en compte la personne handicapée notamment, dans la constitution du comité préparatoire, mais aussi dans les travaux du dialogue proprement dit surtout que ce forum se veut inclusif. C’était au cours d’une activité tenue hier, mardi 19 juillet 2016, au siège de cette organisation au quartier Mombele dans la commune de Limete à Kinshasa.

« Par rapport au dialogue politique national, je crois que nous l’avions déjà dit à plusieurs reprises que la FENAFACO est d’accord pour participer au dialogue parce que nous avons analysé toute la situation politique dans notre pays et nous pensons qu’il y a nécessité de se mettre autour d’une table pour échanger sur toute les questions qui fâchent», a rappelé Me Patrick Pindu, Coordonnateur National de la Fédération Nationale des Associations des Personnes Vivant avec Handicap du Congo. Il est également question de dialoguer pour voir la situation de la personne handicapée congolaise qui se dégrade davantage. Pour nous, personne avec handicap, soutient Pindu, nous avons dit qu’il était très important que les acteurs politiques de la majorité, de l’opposition et ceux de la société civile puissent se retrouver autour d’une même table pour pouvoir préparer une ligne de conduite ou un schéma par rapport à l’organisation des élections en RDC, surtout l’élection présidentielle qui semble être très hypothétique. « Je peux vous dire que c’est cette élection qui peut emmener le chaos dans notre pays. Donc les PVH sont pour le dialogue», a-t-il lancé.

Un appel à Kodjo

Ne pas prendre en compte les PVH serait une discrimination pure et simple, a-t-on appris du côté de la Fénaphaco. « Nous avons constaté que lors de la publication de la liste de membres du comité préparatoire, il n’y a pas les noms des personnes vivant avec handicap. Nous avons adressé une lettre au facilitateur pour avoir une représentation au sein de ce comité pour faire entendre, nous aussi, notre voix. Aussi, nous avons introduit une demande d’audience pour que le facilitateur nous reçoive mais sans succès », a-t-il déploré.

13 millions de PVH en RDC

« Les personnes vivant avec handicape sont au nombre de 13 millions à travers le pays, soit 15% de la population congolaise. C’est une frange très importante de la population », a-t-il donné les statistiques. Pour la Fénaphaco, ça ne sera que justice si la personne handicapée trouve sa place au sein de ce forum important qui va décider de l’avenir du pays.

L’appel à la classe politique

« Par rapport à la position des uns et des autres en ce qui concerne la participation au dialogue, nous demandons à tout le monde de se retrouver autour d’une même table, parler de l’avenir de la RDC, car il n’y aura pas des gens qui viendront d’ailleurs pour mettre de l’ordre en RDC si ce n’est les congolais. Nous appelons les congolais à participer au dialogue en vue d’élaborer un calendrier consensuel pour l’organisation des élections, afin qu’après le 19 décembre, nous ne connaissions pas le chaos en RDC », a-t-il exhorté.
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