Après s’être rendu compte que le dialogue serait de trop en RDC, et que les préoccupations qui ont conduit la RDC à plusieurs dialogues successifs n’ont pas été réellement traitées, le Centre Culturel Kiese-Mey, dirigé par Ntantu Mey, a organisé quatre jours des réflexions, sur les différents dialogues en RDC. Les 4, 7,13 et 15 juillet 2016, intellectuels congolais, membres de la société civile ont sérieusement réfléchi ensemble et ont proposé cinq suggestions. Pendant ces rencontres, plusieurs élites du pays, dont la plupart les professeurs et les membres de la société civile, ont apporté les éclaircissements en évaluant les dialogues précédents et en faisant des propositions pour le dialogue en préparation.

Pour ce qui est du contenu du dialogue, cette plate-forme a proposé que le dialogue puisse tourner au tour des questions de fond, relatives à la bonne gouvernance globale, en tenant compte de la totalité des attentes de toutes les couches de la population. Pour ce faire, il est demandé aux participants d’avoir une vision commune et partagée de la RDC, un entendement commun du profil de l’homme à qui confier le leadership à tous les niveaux de gouvernance, ainsi qu’avoir une vision commune et partagée du mode de production.

Autres propositions, c’est que pour éviter toute sorte de blocage, le mode de pilotage du dialogue doit être clairement défini. La cinquième suggestion est consacrée aux formalités techniques et organisationnelles, notamment, la durée qui, selon ces élites, ne doit pas dépasser un mois, le nombre des participants qui peut nager au tour de trois cent personnes, qu’ils soient motivés rien que par le patriotisme.

Ces assises ont connu la participation, pendant ces quatre jours, des Professeurs Ndaywell, Tshisungu, Mboningaba, Norbert Yambayamba, Abbé Bagaza, Jean-Marie Ntantu Mey, et tant d’autres. Ensemble, ils ont clôturé ces séances, en produisant un document contenant des propositions pour éviter l’éternel recommencement des dialogues.

Il faut donc rappeler que ces échanges étaient organisés pour répondre à l’appel solennel du Chef de l’Etat, celui de la tenue dans quelques mois, d’un dialogue inclusif en RDC. La société civile congolaise a rendu public, en date du 27 octobre 2015, un MANISTESTE pour le salut de la nation par un dialogue citoyen. Dans ce document, la société civile résume les principaux problèmes qui militent en faveur d’un dialogue appelé à résoudre deux catégories de problèmes, notamment ceux à caractères conjoncturels et ceux qui s’inscrivent dans la longue durée.

Il est donc à noter que la société civile ne cesse de multiplier les rencontres pouvant aider la population à mieux comprendre l’urgence du dialogue en RDC. Parmi les réunions les plus récentes, figure le congrès de l’Alliance des Leaders de la Société Civile pour les Actions Concertées qui s’est clôturée le 13 juin 2016, au Centre Bondeko.

Lauriane Landu



Dialogue Politique Inclusif en République Démocratique du Congo

Le dialogue souhaité par la quasi-totalité des forces politiques et sociales de notre pays et soutenu par la Communauté Internationale fait aujourd’hui l’objet de controverse en ce qui concerne en particulier ses termes de référence.

A l’initiative du Centre Culturel Congolais Kiese-Mey, en collaboration avec le BAC, les associations de la société civile dont, le Groupe AMOS, l’ALMA, DEBOUT CONGO, les leaders de la société civile, les personnalités scientifiques, les femmes et les jeunes se sont retrouvés pendant quatre jours (les 04, 07,13 et 15 juillet 2016) pour réfléchir et proposer des pistes de solutions à la lumière de l’histoire des dialogues dans notre pays depuis la Table Ronde de Bruxelles en 1960, jusqu’à ce jour. Car, faut-il le rappeler, le dialogue est une des vertus africaines, reconnue comme la voie royale tant pour harmoniser nos vues que pour régler nos rapports et nos différends, afin de sauvegarder la paix et l’unité nationale.

Aujourd’hui, force est de constater que les préoccupations qui conduisent à ces dialogues successifs, ne semblent pas avoir apporté des solutions durables, mais seulement des réponses partielles, circonstancielles et temporaires. Celles-ci contiennent, le plus souvent, des germes qui favorisent la résurgence des conflits futurs dans le pays.

D’où, la nette impression d’un éternel recommencement. A s’y méprendre, le dialogue politique national et inclusif convoqué par le Chef de l’Etat semble s’inscrire dans ce cycle, étant donné que la restriction des termes de référence relevée dans le discours qui le convoque est loin de rencontrer les préoccupations optimales et majeures de la population.

En effet, on ne devrait pas aller à ce dialogue uniquement pour résoudre un problème conjoncturel, celui des élections. Les questions électorales ne sont pas l’unique cause de multiples problèmes qui se posent aux congolais.

Le dialogue attendu par les « congolais d’en bas » est indiscutablement celui dont l’une des finalités serait de mettre définitivement un terme à cette catégorie de dialogue à répétition qui ont élu dominicale dans notre pays depuis plus de 56 ans d’indépendance. On ne devrait pas aller à ce dialogue uniquement pour obtenir une énième transition assortie d’un énième gouvernement de large union nationale. On devrait aller à ce dialogue pour engager les congolais à s’approprier la RDC et à y jouer le rôle de patron et de gendarme.

Ce dialogue dont l’objectif principal se déclinerait en trois axes que sont :

1° Une vision commune et partagée que nous devons avoir d’un Congo grand, beau et prospère ;

2° un entendement commun du profil de l’homme ou de la femme à qui confier le leadership à tous les niveaux de gouvernance ;

3° une vision commune et partagée du mode de production, de mobilisation et d’utilisation de nos ressources matérielles et financières qui nous rendront capables de construire le Congo de nos rêves.

De cette sorte, les gouvernants agiront toujours en osmose avec le peuple et ne pourront plus être déstabilisés par les maîtres du monde dont il faut cependant continuer à prendre en compte les conseils, suggestions et recommandations sans pour autant aliéner les intérêts de la Communauté Nationale.

Au regard de ce qui précède, notre organisation formule les suggestions ci-après pour la réussite du prochain dialogue attendu par les Congolais :

En plus des questions conjoncturelles et techniques portant sur le processus électoral, aborder aussi les questions de fond relatives à la bonne gouvernance globale de manière à rendre incontournable ce dialogue et avoir des élections réellement saines et apaisées.
Le caractère inclusif du dialogue à venir se mesurera par la prise en compte de la totalité des attentes de toutes les couches de la population.
Les participants doivent dès lors avoir :
Une vision commune et partagée de la République Démocratique du Congo
Un entendement commun du profil de l’homme ou de la femme à qui confier le leadership à tous les niveaux de gouvernance,
Une vision commune et partagée du mode de production, de mobilisation et utilisation des ressources nationales.
Le mode de pilotage du dialogue doit être clairement défini afin que l’absence éventuelle ou toute sorte de motif d’indisponibilité du facilitateur ne soit pas un facteur de blocage.
Sur le plan purement organisationnel et pratique, nous proposons :

Que ce dialogue ne dure pas plus d’un mois ;
Que le nombre des participants soit limité au maximum à trois cent personnes représentatives de toutes les forces vives de la nation ;
Que les participants à ce dialogue ne soient pas motivés par un per diem quelconque si ce n’est par l’amour de la patrie ;
Que ce dialogue soit suivi par tous les citoyens du pays grâce à une retransmission en directe ;
Que les conclusions de ce dialogue soient opposables à tous sans exception.
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