*A l’occasion de la célébration du 56ème anniversaire de l’indépendance de la RD. Congo, Emilie Muzungu Makela, fondatrice de la Fondation Christophe Muzungu Sénior, a invité la jeunesse congolaise à imiter le modèle de Christophe Muzungu, l’un des Martyrs de l’indépendance. Elle les a invités, aussi, à s’engager comme acteurs privilégiés dans cette voie qui va permettre à la RD. Congo d’atteindre l’émergence. Comprenant leurs doutes et inquiétudes face à un avenir incertain, elle les a exhortés à promouvoir les qualités du jeune Christophe Muzungu, à savoir : la loyauté, l’abnégation et le courage. Il faut dès maintenant, exhorte-t-elle, vous préparer sérieusement pour lutter contre toute forme d’inféodation. Que ce soit à l’école primaire, au collège, au lycée, à l’université. Car, la RD. Congo a besoin d’autres libérateurs comme Lumumba, Gizenga, Mzee Kabila et de tous les martyrs qui ont sacrifié leur jeunesse au prix de sang pour l’obtention de l’indépendance que nous célébrons aujourd’hui, a rappelé Emile Muzungu.

La RD. Congo accédait, le 30 juin 1960, à l’indépendance. Avec Patrice Lumumba à la primature et Joseph Kasa-Vubu à la présidence, le jeune pays célébrait, comme hier à Kindu, alors, une grande étape de son histoire. Cette date indélébile fut, pour tout un peuple, une véritable naissance.

Célébré avec une liesse sans précédent, ce 30 juin 2016, à Kindu, chef-lieu de la province du Maniema, l’événement politique devrait, selon Emilie Muzungu Makela, contactée Par La Prospérité, marquer l’esprit de la jeunesse congolaise.

Fondatrice de la Fondation Christophe Muzungu, Emilie Muzungu s’est souvenue de la lutte menée par son feu Père, à fleur d’âge, pour la liberté absolue du peuple congolais. Elle le considère comme un modèle pour la jeunesse congolaise et, avec lui, tous les nationalistes lumumbistes exécutés cette année-là dont Patrice-Emery Lumumba, Maurice Mpolo et Joseph Okito.

A Bakwanga, renseigne-t-elle, six autres furent livrés à Albert Kalonji, un anti-lumumbiste. Torturés dès leur arrivée, ils furent ensuite exécutés à Kasengulu, au camp de gendarmerie du Sud-Kasaï, le 15 février 1961. Leurs corps furent ensuite enfouis dans une fosse commune. Il s’agit de Christophe Muzungu, Jean-Pierre Finant, Emmanuel Nzuzi, Jacques Lumbala, Pierre Elengesa et Joseph Mbuyi.

Christophe Muzungu, un modèle pour la jeunesse congolaise

Emilie Muzungu Makela a invité, à cette occasion, la jeunesse à s’imprégner de la pensée et qualités de cet homme et à vulgariser la vraie pensée politique de Lumumba. Selon elle, la jeunesse est appelée à agir, en toute responsabilité, par des voies pacifiques, à travers les mécanismes officiels, pour revendiquer ses droits. Elle relève, pour sa part, la nécessité d’une mobilisation générale de la jeunesse pour continuer la lutte pour laquelle Lumumba et ses compagnons ont été assassinés. Fer de lance de tout développement, la jeunesse congolaise, explique Emilie Muzungu Makela, doit suivre le modèle de Christophe Muzungu dont le Patriarche Antoine GIZENGA, seul survivant et seul lumumbiste témoin du 30 juin 1960, a rendu, publiquement, son témoignage lors du cinquantenaire du Palu, le 22 août 2014. A cette occasion, le Patriarche a fait entrer Christophe Muzungu dans le panthéon des Martyrs de l’indépendance. Un diplôme de mérite lui a été décerné à titre posthume pour sa loyauté et en reconnaissance des services rendus à la nation congolaise.

Christophe Muzungu, explique-t-elle à la jeunesse, avait un sens élevé du nationalisme. Il avait créé un mouvement unitaire BOSONGE, MUB en sigle, en 1957. En 1958, il adhère avec son mouvement MUB dans le parti national de Patrice Lumumba, le M.N.C. Il s’est fait remarquer tout de suite par son abnégation, sa volonté de servir son pays, son admiration et son engagement par rapport aux idées unitaires qu'incarnait le MNC Lumumba. Pour tout cela, il a été promu au poste de Secrétaire national de ce parti. Il a prôné, aux côtés de Patrice Lumumba, la non balkanisation du Congo et a contribué à la lutte pour l’accession du Congo-Belge à l’indépendance totale.

C’est un exemple pour la jeunesse congolaise, parce que lui-même, fut jeune, déclare la fondatrice de la Fondation CMS. «Il avait fait un bon choix de ne pas trahir le Congo et, par sa fidélité, de servir son pays jusqu'au sacrifice suprême», souligne-t-elle.

Il a incarné le Respect, la morale publique et aussi l’adhésion à l’intégration nationale qui a constitué pour lui le ciment de notre Nation. Il s’est attaché aux règles de la démocratie, modèle qu’il avait choisi pour organiser une société juste et solidaire. «Je voudrais qu’ensemble nous nous reportions cinquante cinq ans en arrière. C’est de l’Histoire, me direz-vous. Certes, mais nous n’en avons peut-être pas tiré toutes les leçons. A cette époque troublée, ceux qui rêvaient de l’indépendance et de l’unité nationale étaient des jeunes comme vous. Ils différaient sur bien des points : l’idéologie, le parti, la stratégie, la tactique. Mais l’objectif était clair : la Liberté. Et beaucoup se sont engagés dans ce combat, au péril de leur vie», dit-elle. Aujourd’hui, les enjeux sont d’une autre nature. L’engagement que je vous demande ne requiert pas le sacrifice de votre vie. ‘’Il s’agit pour notre pays d’accéder à un niveau de développement. Lorsque nous célèbrerons le cinquante sixième anniversaire de l’indépendance, je vous prie d’avoir une pensée pour ceux qui se sont sacrifiés afin que nous puissions vivre dans une société de liberté et de progrès‘’, a-t-elle conclu.
LIENS COMMERCIAUX

[VIDEOS][carouselslide][animated][20]

[Musique][vertical][animated][30]

 
Top