Ça y est. Une lueur d’espoir, pour une issue pacifique à la crise qui prévaut à l’hôpital du Cinquantenaire, peut désormais être envisagée. C’est le sens de la réunion mixte tenue le mercredi, 13 juillet 2016, autour du Vice-premier Ministre, Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, le prof. Willy Makiashi, entre d’une part, les représentants des travailleurs de l’hôpital du Cinquantenaire, qui sont au troisième jour de leur grève, et de l’autre, les gestionnaires de cet hôpital. Au sortir de cette réunion, Willy Makiashi a affirmé qu’un compromis a pu être trouvé pour une solution concertée entre les deux parties. Bientôt, une commission mixte constituée des représentants des deux parties sera mise en place, pour résoudre définitivement l’ensemble des revendications des grévistes.
En sa qualité de Vice-premier Ministre, Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, le Professeur Willy Makiashi a réussi à mettre les deux parties au conflit de travail sur la table de négociations. Au finish, un compromis a été trouvé entre les travailleurs grévistes et les gestionnaires de l’hôpital du Cinquantenaire. Il s’agit de la mise en place d’une commission mixte comprenant les délégués de deux parties, pour résoudre définitivement l’ensemble des revendications des grévistes. C’est ce qui ressort de la réunion présidée ce mercredi, 13 juillet 2016, dans la salle huppée de l’hôpital du Cinquantenaire de la commune de Kasa-Vubu, par Willy Makiashi. S’exprimant à propos, il a affirmé qu’un compromis est trouvé entre les deux parties en conflit de travail et que, bientôt, un arrêté interministériel sera signé par les deux ministères concernés pour instituer une commission mixte composée des représentants des travailleurs et des gestionnaires dudit hôpital, en vue d’une solution définitive à leurs revendications.
Au cours de cette réunion, les représentants des travailleurs ont tenu à présenter au numéro Un de l’emploi au Congo, le tableau sombre des conditions de leur travail, en ce qu’elles ne répondent à aucune norme en la matière. Il s’agit pour ces grévistes, de dénoncer, à l’occasion, les conditions difficiles de travail auxquelles ils sont soumis. Entre autres, la discrimination raciale, dont ils sont victimes, par rapport aux travailleurs expatriés notamment, des indiens, au sein d’une même institution hospitalière, pourtant porteuse d’espoir pour des millions des congolais soucieux de se faire soigner aux conditions modernes ; pas de convention collective pouvant reprendre un certain nombre des règles applicables et imposables aux travailleurs et employeur ; pas de contrat de travail ; pas de soins médicaux pour eux, encore moins pour leurs dépendants ; pas d’allocations familiales et indemnités de sortie pour les travailleurs ; le licenciement abusif des travailleurs. Bref, les conditions de travail non conformes à la législation sociale et au code de travail congolais.
De son coté, le Directeur Général de l’hôpital du Cinquantenaire, Monsieur Rhaman Padiyath, a reconnu l’absence des documents juridiques qui réglementent les relations de travail au sein de cette nouvelle institution hospitalière, qui n’a que moins de trois ans d’existence en RDC. Il a promis aux travailleurs de se conformer aux lois et règles juridiques congolaises en matière de travail. Surtout en ce qui concerne la gestion et traitement des relations de travailleurs sous sa gestion. Aussi, a-t-il conclu : «je suis prêt à suivre et à appliquer les dispositions du code de travail congolais pour le compte de tous les travailleurs de l’hôpital du Cinquantenaire».
De part et d’autre, il y a eu des «failles», a reconnu le Vice-premier Ministre et Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, le prof. Willy Makiashi. Et, les divergences de vue seront traitées par cette commission mixte qui sera mise en place bientôt par le Ministère de la Santé et celui de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale. Quant aux travailleurs, ils vont rester se concerter pour voir dans quelle mesure lever ce mouvement de grève, qui a paralysé le fonctionnement normal de l’hôpital pendant trois jours, bien que les services soient assurés pour des urgences.
Pour rappel, les travailleurs de l’hôpital du Cinquantenaire sont au troisième jour de leur grève, qui a commencé depuis le lundi, 11 juillet dernier. C’est pour des causes liées aux conditions de travail.
