Sur demande de plusieurs associations de la société civile, en perspective du dialogue politique et inclusif qui se profile à l’horizon, le Bureau d‘Action et d’éveil Culturel (BAC) et le Conseil National de la Culture (CNC), ont lancé une série d’entretiens hebdomadaires sur les questions d’actualité et d’histoire sociopolitique de la RDC. C’est un instant historique, à en croire son initiateur, Jean-Marie Ntantu Meyi, qui estime que ces rencontres apporteront un plus, en abordant les différents sujets liés aux dialogues antérieurs de la RDC.
Ces entretiens vont se tenir dans le but de mieux arranger l’actuel dialogue qui est en préparation, en vue d’une meilleure organisation du pays.
Ayant compris que le peuple congolais, en général, et plus particulièrement la jeunesse, avait besoin d’une aide allant dans le sens de lui faire comprendre l’histoire réelle du pays, les acteurs socioculturels du Centre Kiese Mey se sont décidés de mettre leur expertise au service du pays. Voilà ce qui justifie la présence des invités spéciaux à cette cérémonie inaugurale. C’est notamment, le Professeur Isidore Ndaywell, Historien et l’Abbé Oswald Bagaza œuvrant dans le secteur du développement social.
Ntantu Mey a profité de l’occasion pour inviter l’élite congolaise à participer objectivement à ces rencontres d’intellectuels et à mettre de côté les opinions, ainsi que les appartenances politiques. Tel est le bienfondé de ces entretiens hebdomadaires, qui auront lieu tous les lundis au Centre culturel Kiese Meyi, situé à Kinshasa/Lemba Foire, sur l’avenue Lwange n°2. Il est à noter qu’exceptionnellement pour cette semaine, la prochaine séance aura lieu le jeudi 7 juillet 2016, de 10heures à 17heures.
Participant à ces rencontres, l’Alliance des Leaders de la société civile pour des Actions Concertées, ainsi que les acteurs de la culture et du développement social de la RDC veulent proposer leurs idées, qui feront partie de leur contribution pour débloquer ce dialogue.
« L’exclusivité du dialogue ne tient pas compte de la présence, mais plutôt de la prise en compte des points de vus des intérêts des uns et des autres », a déclaré l’Abbé Oswald Bagaza.
En effet, pour l’Abbé Oswald Bagaza, il n’y a pas un sujet plus actuel que le dialogue en RDC pour le moment. Invité pour participer à la cérémonie d’ouverture de séance des réflexions sur le dialogue, il a estimé que le dialogue est une des voies royales pouvant aider le pays à résoudre pas mal de problèmes qui bloquent l’avancement du pays.
L’Abbé Bagaza, pour sa part, pense que le dialogue est un impératif social, un structurant, un existential, donc constituant même du vécu quotidien.
Pour ce faire, il propose aux parties prenantes d’aller au-delà de son caractère purement séquentiel, ponctuel qu’elles lui accordent, parce que, poursuit-il, l’exclusivité du dialogue ne tient pas compte de la présence, mais plutôt de la prise en compte des points de vus des intérêts des uns et des autres.
En ce qui concerne le déblocage du dialogue en RDC, il a proposé aux acteurs sociopolitiques, de trouver un terrain d’entente pour relever le point de convergence. « Le dialogue ne doit pas tenir compte de la présence des uns et des autres. Il faut juste trouver un terrain d’entente et tenir compte des intérêts des uns et des autres », a-t-il dit.
Aussi, a-t-il souhaité qu’un effort soit fourni pour que le dialogue soit permanant. «Je pense qu’un effort devra être fourni pour qu’on voie dans quelles mesures entretenir un dialogue permanant. En principe, le dialogue est permanant. Sur ce, que les uns et les autres se ressaisissent », a-t-il insisté.
Remerciant les organisateurs de l’avoir associé dans ces assises, le Professeur Isidore Ndaywell a promis de mettre à la disposition de tous ceux qui y prendront part, les connaissances qu’il a de la RDC, étant historien. Rien ne lui a empêché d’exprimer ses sentiments les plus distingués, qu’il a exprimés en ces termes : « Voyant comment la salle est remplie, je ne peux que mesurer l’importance de ce sujet en rapport avec le dialogue et j’ai bien noté que derrière chaque visage, il y a tout un réseau », s’est-il exprimé en saluant l’initiative.
Il faut donc noter que ces séances de réflexions sur les différents dialogues organisés en RDC est une contribution d’un groupe d’intellectuels, qui estiment aider au déblocage du dialogue.
